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samedi, avril 20, 2024
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Annabelle

Après le succès rencontré par le film « The Conjuring » l’an passé, qui avait démontré que le film d’horreur que l’on pensait démodé pouvait encore plaire et être de qualité, Warner Bros s’est empressé de rempiler sur un préquel afin de surfer sur la vague. C’est donc le personnage de la poupée Annabelle qui a été choisi pour faire le lien entre les deux films. Avant de s’installer chez les Warren dans « The Conjuring », Annabelle avait été offerte par John Form à sa femme enceinte Mia. C’est après l’attaque de la famille par des membres d’une secte satanique que la poupée deviendra possédée par des démons prêts à tout pour voler l’âme du nouveau né.

Contrairement au premier film, celui ci n’est pas inspiré d’une histoire vraie et a clairement été réalisé dans le but premier de profiter du succès commercial récent de « The Conjuring ». Malheureusement la production et la réalisation bâclées d’ « Annabelle » déçoivent énormément. Si le premier film était audacieux et nous réconciliait avec le film d’horreur, celui ci s’empare de tous les clichés possibles et imaginables du style, en raté.

Même si on ne peut pas enlever le fait que le minois de la poupée fout quand même les jetons et que la musique de Joseph Bishara nous fait sursauter à coup de violons stridents, le reste du film est une accumulation d’écriture désastreuse ne sachant pas où aller et se contentant de distraire le spectateur à coup de jumpscare. A noter que ces derniers sont quand même bien moins réussis que dans « The Conjuring » (qui n’a pas hurlé sur le fameux clappement de main) et sont pour la plupart… dans la bande-annonce ! L’actrice principale, Annabelle Wallis (qui porte d’ailleurs le même prénom que la poupée : clin d’œil volontaire ?) s’en sort plutôt pas mal mais ne sauve pas le scénario fade et la mise en scène rasoir. John R. Leonetti alterne tout simplement scène d’horreur et scène de répit faisant avancer la trame de l’histoire, oubliant d’installer le stress et l’angoisse tout en faisant l’erreur de dévoiler trop vite les visages des démons, fantômes et autres poupées censées nous filer la chair de poule. Ne pas montrer de monstre et jouer sur la peur de l’inconnu était pourtant ce qui avait fait le succès de « Paranormal Activity »,et autres « Le Projet Blairwitch ».

Pour finir en beauté, les clichés s’enchaînent : la machine à coudre, le popcorn qui explose, la télévision brouillée, les portes qui claquent… Et comme si ce n’était pas assez, la religion a encore et toujours la première place dans le film d’épouvante.

Des méchants démons veulent encore voler l’âme d’une gentille et innocente famille américaine de banlieue qui va à la messe le dimanche. À éviter absolument.

Annabelle
De John R. Leonetti
Avec Annabelle Wallis, Ward Horton, Alfre Woodard
Warner Bros.
Sortie le 08/10

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1 COMMENTAIRE

  1. Une grosse daube bourrée de clichés après un pourtant très sympathique « Conjuring », mais quand un spin-off/une préquelle est réalisé(e) uniquement pour surfer sur le succès d’un premier film ce n’est pas si surprenant… Reste à espérer que « Conjuring 2 » sera (très) au-dessus de ce (très) décevant « Annabelle » !

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