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vendredi, décembre 13, 2024
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« Ladies Happy Hour »: une série fraîche et décalée.

Yamine Guettari
Yamine Guettari
se promène souvent dans les bois avec un tronc d'arbre sur l'épaule. Aime respirer l'odeur du napalm au petit matin. Et quand il tire, il raconte pas sa vie !

« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée

Productrice au sein de la société Seven prod, Monica de Almeida crée aujourd’hui une nouvelle série qui entend bien ébranler l’image de la séduction chez les femmes trentenaires. « Ladies Happy Hour », la bien-nommée, nous invite dans chaque épisode à rencontrer 5 jeunes femmes qui se racontent autour d’un verre, leurs histoires de cœur et de sexe. Les hommes en prennent pour leur grade, mais pas seulement. Rencontre.


« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décaléeComment vous est venue l’idée de la série ?
– Elle m’est venue il y a un peu plus d’un an en observant mon groupe d’amis. Le sujet de conversation était très souvent le célibat et les conséquences sentimentales. La situation déroutante des nouveaux trentenaires célibataires m’a interpellée et j’ai voulu creuser un peu sur ce thème. J’ai assez rapidement décelé du chagrin chez ces célibataires, surtout chez les femmes. J’ai eu l’envie de dédramatiser ces situations et transformer ces histoires hasardeuses en situations comiques et divertissantes de manière très décalée et avec une pincée d’audace.

Vous avez le sentiment que la séduction et l’amour sont devenus plus complexes aujourd’hui ?
– Oh oui, les nouvelles technologies ont changé les codes de séduction. L’instinct est engourdi, on ne se fie plus à lui. Il est plus facile de se cacher derrière un écran et lancer une discussion, qui parfois peut devenir vite très crue. Par contre, en situation réelle, les relations ne vont pas aussi vite.

– Les hommes ne sont pas toujours présentés à leur avantage dans la série, est-elle féministe ?
Pas du tout, ce n’est pas une série féministe. La preuve, selon les statistiques, il y a plus d’hommes intéressés et qui suivent la série que les femmes. Je crois que les hommes veulent savoir ce que pensent les femmes, entrer dans leur tête. La série représente les hommes sous diverses formes, des hommes simples et gentils aux hommes plus complexes et chasseurs. Je dirais plutôt que je « maltraite » les filles dans ma série. Face aux hommes romantiques et doux, elles ne sont pas séduites. Par contre, les hommes indifférents et chasseurs, elles sont attirées. C’est une réalité, tant chez l’homme que la femme. Heureusement, avec l’expérience et l’âge, les tendances changent.

« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée
« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée

Les téléspectateurs peuvent participer à la série ? Expliquez-nous ça.
– Le concept fort est que ce sont les histoires des téléspectateurs qui sont adaptés dans la série. Chaque histoire est basée sur des faits réels. Tout ce que vous verrez sur le petit écran est inspiré d’histoires vraies. Le but étant de dédramatiser ces situations pesantes et de les rendre comiques. Nous avons tous un passé et des situations parfois honteuses, quoi de mieux que d’en rire !

Comment travaillez-vous pour chaque épisode ?
– Avec Marc Décosterd le co-scénariste et co-réalisateur sur la série, nous avons intuitivement appliqué une méthode qui s’est révélée efficace. En premier, j’écris la base des scénarios, j’insère les histoires et les dialogues puis Marc les reprend, y apporte quelques changements et sa touche masculine. Marc est un élément essentiel dans ce processus, il veille au regard du « mec ». Dès le début, je ne voulais pas que la série soit trop féminine ou « gentille ». Ce sont des histoires de femmes adultes. Puis, nous faisons une lecture ensemble et reprenons chaque scène pour qu’elle soit vraiment drôle. Parfois, nous devons freiner un peu, nous aimons pousser certaines situations à l’extrême et notre imagination est débordante. Ce sont des séances de travail très divertissantes.

« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée
« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée

Quelles sont les difficultés pour produire une série en Suisse Romande ?
– Le financement et la diffusion sont les difficultés majeures. Il faut convaincre les partenaires potentiels d’adhérer à votre projet. Pour cela, il faut leur donner des garanties et en Suisse romande, il n’y a pas beaucoup de chaînes TV et les moyens sont limités. Nous sommes restreints dans nos possibilités. Nous devons donc nous tourner vers le web, mais là encore, nous sommes noyés dans des milliers de vidéos. Notre marché est petit, avec trop peu de canaux de diffusion et les budgets de communication sont limités.

La série a un ton très frais. Qu’est-ce qui fait sa « touch » ?
– La série a un style très rythmé et dynamique, le ton est frais et décalé. Au niveau de la prise d’image, on est constamment en mouvement. Ce choix de réalisation fait que le rythme est très soutenu et riche visuellement, les quatre minutes passent très vite. Quand on le revoit une 2ème fois, on y découvre de nouveaux détails. Un des points forts, ce sont les personnalités des personnages et les très bons comédiens qui les interprètent. L’équipe est vraiment formidable. Je pense que chaque femme pourra s’identifier à l’un ou l’autre de ces personnages et que chaque homme a certainement déjà fréquenté un de ces caractères.

« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée
« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée

La projection publique du pilote a rencontré un bel enthousiasme (au Punk Bar de Lausanne, le 17 septembre dernier, ndlr). Quel avenir souhaitez-vous pour votre création ?
– Toute l’équipe ainsi que Marc et moi étions très heureux de cette projection publique. Les retours étaient très positifs et enthousiastes, le public voulait voir la suite. Ce projet est très stimulant mais aussi très prenant, je souhaite remercier l’implication et collaboration de toute l’équipe. Leur participation fut précieuse. Et sans oublier les partenaires de la région qui nous soutiennent et s’associent à notre projet. Tout cet engouement a permis de lancer la production de cinq épisodes qui seront disponibles dès 2016.

Où pourra-t-on voir la série ?
– La série sera diffusée dès la rentrée 2016 sur la Télé Vaud-Fribourg. Chaque semaine, un épisode sera diffusé en prime time et suivi d’une diffusion web avec des images et photos inédites postées sur les réseaux sociaux. Vous pouvez trouver toutes les informations sur le site internet de la série www.ladieshappyhour.tv et sur la page Facebook.

« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée
« Ladies Happy Hour » : une série fraîche et décalée

La série pourra-t-elle être déclinée de différentes façons ?
– Marc et moi souhaitons réaliser une saison complète avec ces femmes trentenaires puis la décliner en version avec les hommes trentenaires. Si nous trouvons du financement et une chaîne de diffusion, nous sommes prêts à nous remettre à l’écriture et à la réalisation de la saison avec les hommes. Nous ferions également un appel au public pour les histoires afin de garder le concept initial de la série.

Quels sont vos projets pour la suite ?
– Quelle bonne question… J’ai plusieurs idées en tête et un projet en phase de développement. Après la série, le projet concret est la production d’une fiction pour le cinéma qui s’appelle « JOUR-1 », un film de Marc Décosterd. C’est un film fantastico-dramatique avec de l’humour noir mais surtout qui aborde un thème important pour les Suisses : l’invasion ! Sauf que celle-ci viendra du ciel et non des frontières. Un événement qui va bouleverser toute la Suisse : afin de survivre, les gens de diverses classes sociales et origines devront s’unir. Ce film nous fera sillonner les routes de Nyon à Lucerne, en passant par Lausanne et Neuchâtel. On espère regrouper le financement nécessaire pour commencer le tournage dès septembre 2016.

www.ladieshappyhour.tv

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