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5ème Festival International du Film Juif de Genève

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God's Slave
5e Festival International du Film Juif de Genève
5e Festival International du Film Juif de Genève

Du 25 au 29 mars aura lieu à Genève la cinquième édition d’un jeune festival au concept original : il s’agit d’ouvrir une perspective de connaissance du monde juif, à l’aide de films récents explorant les différents aspects de la judaïté, les plus médiatisés comme les plus méconnus.


Depuis 2011, Le GIJFF porte bien son nom dans sa dimension internationale, car les films présentés viennent de nombreux pays, langues et cultures cinématographiques, avec un grand nombre de coproductions. Le goût de la diversité se manifeste également dans les genres abordés, comprenant fictions, documentaires, court-métrages, et dont le contenu se nourrit aussi bien de sources littéraires que de parcours autobiographiques ou d’événements historiques. Le judaïsme apparaît ainsi sous de multiples facettes : celles de la religion, de l’identité, de la culture et de l’expérience, sans oublier la modernité confrontée aux arêtes de la tradition et la mémoire. Tout cela promet une réserve inépuisable de lignes narratives, de portes que l’on doit parfois forcer pour combattre l’oubli d’un passé qui se manifeste quand on l’attend le moins, défiant toute tentative de refoulement, apparaissant parfois sous un jour comique ou absurde. Il s’agit souvent de s’interroger sur le sens des actions quotidiennes, ce qu’on pense compris ou acquis. C’est ainsi que «  Zéro motivation  », de Talya Lavie, récompensé au festival de Tribeca, plonge le spectateur dans un milieu clos, une unité de femmes soldats israéliennes qui attendent de retourner à la vie civile, ou que le court-métrage « A Knock On The Door », inspiré par une nouvelle d’Etgar Keret, met en scène un écrivain obligé d’inventer un récit sous la menace de plusieurs armes. Le tragique et le drôle se croisent sans la moindre contradiction.

L’Antiquaire

Mais le cauchemar ne se déploie pas seulement sur le plan symbolique, sur ce qui peut ou ne peut pas être raconté, ou sur le passé. Dans « God’s Slave », « Bethléem », ou « Le Prince vert », le schéma du thriller ou du film policier nous rappelle la réalité de la lutte contre le terrorisme, où il devient essentiel, pour se défendre, de connaître et de reconnaître l’ennemi, ainsi que ses motivations, ce qui développe des relations très complexes sur le plan humain, avec des figures cinématographiques classiques comme l’espion, ou des motifs comme la confrontation entre deux personnages que tout oppose, mais qui pourraient trouver des intérêts communs. Cette guerre larvée met aussi l’accent sur la pugnacité d’un peuple qui refuse de se laisser exterminer au nom du fanatisme religieux ou politique, et qui s’efforce de mener une vie aussi normale que possible dans des villes modernes. La menace à laquelle la société israélienne est constamment confrontée modèle les rapports entre les gens et constitue un sujet d’actualité incontournable.

Avec plus de légèreté, les relations familiales sont évoquées dans des comédies portant sur des thèmes de société : les mariages interculturels, avec « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? », le divorce, l’éloignement des modes de vie religieux (« Unorthodox »), voire l’adaptation à une autre culture, si différente et si proche en même temps (« Le voyage de Hanna »). Ces thèmes transcendent les différences entre les religions et se retrouvent dans toutes les situations où il est question de mondialisation, de délitement des liens familiaux ou généralement d’insécurité identitaire, et pas seulement au sein de communautés juives. Le point de vue juif a pourtant l’originalité de s’adapter à des contextes disparates dans les pays les plus divers (États-Unis, Allemagne, France, Suisse, Israël…).

Victor Young Perez

L’histoire, que ce soit à travers le souvenir de la Shoah, éclaté sur plusieurs générations, ou en évoquant la guerre israélo-arabe de 1948, n’est pas en reste dans ce festival. Ainsi, « L’Antiquaire » s’intéresse au devenir des œuvres d’art pillées par les nazis, tandis que « Victor Young Perez » raconte l’histoire d’un champion de boxe déporté pendant la guerre. Ce sont souvent des personnages et des épisodes presque oubliés qui sont ici mis en valeur.

5ème Festival International du Film Juif de Genève
Du 25 au 29 mars 2015
Genève, Pathé Rex

gijff.org/fr/

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