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Alad’2 : Kev Adams et Jamel Debbouze, une alchimie gagnante

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À l’occasion de la sortie D’Alad’2, nous avons fait connaissance avec Jamel Debbouze et Kev Adams qui nous présentent leur film et nous parlent des raisons qui les ont motivés à se lancer dans l’aventure.


De cette interview ressortent une bienveillance et une admiration mutuelle et aussi une bonne ambiance qui se ressent dans le film. Nous avons découvert un Kev Adams adorable qui s’est arrêté pour demander aux employés des bureaux de la RTS comment ils allaient et s’excuser du va et vient dans leur bureau (sans savoir que nous l’écoutions) et un Jamel débordant de bienveillance pour son protégé et spontané à souhait. Une sympathique rencontre où les deux acteurs nous parlent avec passion de leur aventure et où Kev nous révèle un souhait pour le futur de sa carrière !

Jamel vous retrouvez vos compères de « H » Eric Judor et Ramzy Bedia, mais cette fois dans le monde de Kev Adams : Aladin. On sent beaucoup de bienveillance et de bonne humeur dans les « behind the scenes » qu’on a pu voir sur vos réseaux sociaux et vous mentionnez Kev Adams comme la relève…

Jamel Debbouze : Je l’appelle souvent comme ça « la relève Kev »

Kev Adams : La « reKev » !

Est-ce que le fait de collaborer ensemble vous a décidé à accepter cette aventure ou est-ce que c’est comme on a pu le lire votre fils qui tenait vraiment à ce que vous tourniez avec Kev.
JD : Mon fils est très mignon et c’est un élan qui me conforte dans l’idée que je vais prendre du plaisir à en donner. Mais je ne me serais jamais embarqué dans cette aventure si je n’étais pas sûr que Kev allait me soutenir. Parce qu’il ne s’agit pas de faire un selfie, là il s’agit de faire un film, c’est deux ans de travail, où on va s’acharner matin, midi et soir, et même la nuit, sans famille, sans boire sans manger où en tout cas très mal parce qu’il mange très mal Kev, des chips, des sandwiches à pas d’heure. Et c’est vrai que cet engagement demande de la réflexion et c’est lui qui m’a conforté dans l’idée que j’avais raison d’y aller. Parce que c’est un bosseur parce qu’il s’engage et il te laisse la place et c’est formidable. Quand tu fais une fête, c’est comme ça que tu es, tu ouvres ta porte et puis tu t’effaces, tu montres les activités et l’endroit pour se sustenter et voilà, on fait la fête et lui, il m’a invité à faire la fête, c’était un vrai kiff.

On sent beaucoup de bienveillance, il n’y a ni Jamel qui écrase Kev, ni Kev qui écrase Jamel. C’est vraiment homogène, l’un met l’autre en valeur et c’est spontané.

JD : C’est lui qui est comme ça, j’ai suivi.

KA : Non, c’est lui qui est comme ça, je te jure.

JD : Non, c’est lui, il faut un émetteur et un récepteur, on ne va pas commencer à se dandiner des épaules ! (rires)KA : C’est Jamel l’émetteur et moi je suis un bon récepteur. Il a insufflé une ambiance sur le plateau qui était incroyable et ça nous a, je pense, permis de faire un film qui est vraiment génial. C’est la 10ème fois que je tiens le rôle principal dans un film au cinéma, c’est un peu un petit anniversaire en plus, et en 10 fois, c’est la première fois que je vois quelqu’un qui envoie autant d’énergie sur un plateau de cinéma. Pas seulement pendant les prises parce qu’évidemment, il donne tout, il est concentré, il écoute et il a envie de donner le meilleur de lui-même, mais au-delà de ça : la musique, la bonne humeur, la bonne vibe tout le temps, toujours. Ce qui fait que quand t’arrives sur le plateau soit le soir, le matin ou après le déjeuner et j’en parle parce qu’après le déjeuner, c’est dur…

JD : Quand t’as envie de dormir et qu’il y a 500 personnes sur le plateau. (rires)

KA : Et que tu es en costume d’époque et qu’il fait 50 degrés, tout ça fait que c’est dur. Mais quand t’as un mec qui met cette énergie et cette vibe là, tu es pressé d’y aller. J’avais hâte de finir mon riz à la sauce tomate pour retourner sur le plateau parce qu’on s’amusait, parce qu’on kiffait, parce que c’était une grande soirée déguisée à chaque instant et quand tu vois le film, je trouve que tu le ressens. Bien sûr Jamel est drôle, bien sûr, on était heureux de faire quelque chose ensemble, bien sûr, j’en rêvais de tout ça, mais malgré tous ces facteurs, ce qui s’est passé n’était pas une évidence. Il n’y a eu que des bonnes vibes, le fait que tout le monde prenne du plaisir que les seconds rôles incroyables comme Wahid Bouzidi, Nader Boussandel, Booder, tu voyais leur tronche, ils étaient à un anniversaire, ils étaient heureux d’être là !

JD : C’était collégial, ça m’a rappelé sur le plateau des films de grande comédie française ou tu as tous ces seconds rôles qui font partie intégrante de l’histoire et tout ça est très homogène. C’est vraiment un plaisir de faire ce genre de choses parce que tu retrouves des copains, t’en découvres d’autres, il y a de l’émulation et une synergie qui va toujours dans le sens de la comédie. C’est un vrai kiff, une colonie de vacances !

J’ai adoré travailler avec Jamel en tant qu’acteur, j’adorerai réitérer ça, mais j’adorerai faire un film où il serait vraiment à la tête. Kev Adams

Si le génie de la lampe se présentait et vous accordait un souhait concernant votre carrière, que souhaiteriez-vous ?
KA : Je ne l’ai jamais dit, mais c’est marrant mais j’y pense là et je dis toujours ce que je pense, je n’ai jamais de filtre, j’en profite parce qu’il est là en plus. J’ai adoré travailler avec Jamel en tant qu’acteur, j’adorerai réitérer ça, mais j’adorerai faire un film où il serait vraiment à la tête. Un des plus beaux dessins animés que j’ai vu et un des plus beaux films tout court, c’est « Pourquoi j’ai pas mangé mon père », c’est le seul film qu’il a réalisé et puisqu’on parle de vœux autant parler de vœux qui peut potentiellement se réaliser parce que Jamel est là, parce que je pourrai m’adresser aussi à Leonardo DiCaprio, mais ce n’est pas sûr qu’il écoute…

JD : On sait jamais, on est en Suisse (rires).

KA : Mais sincèrement, travailler avec lui en tant que metteur en scène doit être quelque chose de très, très, très intéressant. Et je pense que dans quelques années il fera encore plus que ce qu’il a déjà fait avec « Pourquoi j’ai pas mangé mon père » parce qu’il a ce don-là, c’est quelqu’un de tellement généreux et on le voit à travers tous les projets qu’il fait, le « Jamel Comedy Club », « Le Marrakech du rire », c’est toujours des choses pour mettre les autres en valeur, des choses pour partager la lumière, c’est assez incroyable parce que c’est un dénominateur commun chez Jamel. Et réaliser, c’est typiquement mettre les gens en valeurs, c’est les filmer, raconter une histoire et essayer de les mettre en valeur et c’est ce qu’il a fait avec brio dans son premier film. Et sincèrement si j’avais un vœu aujourd’hui sans être pressé, dans les années à venir, j’aimerais bien être dirigé par Jamel Debbouze,

JD au caméraman : Ben alors là ! Tu gardes la carte à puce (rires), pour les avocats et tout ça stp ! (rires)

Alad’2
FR – 2018 – Comedy
Réalisateur: Lionel Steketee
Avec : Kev Adams, Jamel Debbouze, Vanessa Guide, Eric Judor, Wahid Bouzidi, Ramzy Bedia, Noémie Lenoir, Dimitri Tordjman
Pathé Films
03.10.2018 au cinéma

[Interview réalisé en collaboration avec Deborah Pinto]

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