Alice de l’autre côté du miroir

3 juin 2016

A la fin du premier opus, nous avions laissé Alice alors qu’elle embarquait pour des contrées lointaines à bord du navire de son père. Quelques années ont passé et la voilà qui remet à nouveau les pieds à Londres, la tête pleine de futures expéditions à l’autre bout du monde. Mais ses rêves d’aventures vont l’entraîner plus loin qu’elle ne l’aurait peut-être souhaité, de l’autre côté du miroir ! C’est que le Pays des Merveilles a à nouveau besoin d’elle : elle est le seul espoir du Chapelier, plus si fou que ça… Divertissant et joliment filmé, cette suite risque néanmoins de décevoir les amoureux d’Alice. En effet, l’univers esthétique imaginé par Burton est respecté, les acteurs savent incarner leur personnage, les musiques sont bien, et tout et tout. Il n’y a rien à redire de ce côté-là : nous sommes face à des gens qui savent faire leur boulot… Mais voilà, cette suite est simplement sans excentricité, manquant de folie et avec un scénario à la Disney, gentil et insipide à souhait, plein de jolis thèmes comme le respect des différences, l’amour familial et la nécessité de ne pas jouer avec ce que l’on ne comprend pas… A priori, ce n’est pas une tare mais le problème est que n’importe quel autre univers aurait mieux convenu que le Pays des Merveilles, où personne n’est censé être sensé ! Du coup, nous nous retrouvons avec une histoire qui ne tient pas compte de son contexte et où le grain de folie se résume à des gesticulations, rien de plus. A mentionner toutefois le personnage joué par Sacha Baron Cohen, un des rares qui reste dans l’ambiance et sorte son épingle du jeu. Un film en soi pas désagréable mais qui souffre de la comparaison avec l’histoire dont il s’inspire…