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Interview avec le casting de Doctor Strange in the Multiverse of Madness

De la nouvelle « America » à Sam Raimi, le tout dans la bonne humeur

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Le 2ème film très attendu sur les super-héros en cette année 2022 vient à peine de sortir au cinéma, que nous avons le plaisir de partager la rencontre avec presque toute la distribution principale de « Doctor Strange in the Multivers of Madness » qui relate l’arrivée de son tout nouveau personnage.


Ce nouveau « Marvel » marque surtout le grand retour d’un des grands maîtres de l’horreur : Sam Raimi. Peu connu des générations actuelles et même si son « Doctor Strange » s’avère sobre par rapport à ses précédentes réalisations, il reste fidèle à sa ligne de conduite comme le montre cette rencontre animée par Jacqueline Coley.

Jacqueline Coley : Bonjour et bienvenue à la conférence de presse de « Doctor Strange in the Multiverse of Madness ». Avec nous, le scénariste Michael Waldron, le réalisateur Sam Raimi, Xochitl Gomez qui joue « America Chavez », Benedict Wong alias « Wong », Elizabeth Olsen comme « Wanda Maximoff » et évidemment, Benedict Cumberbatch en tant que « Dr. Strange ». Egalement le Producteur et Président de « Marvel Studios », Kevin Feige.

Kevin, en 2002 pour « Spiderman », vous n’étiez qu’un jeune producteur (rires). Et vous voilà avec « Strange ». Qu’est-ce que ça fait d’arriver à ce moment 20 ans après ? Kevin Feige : C’est surréaliste. J’étais un jeune producteur qui se sentait chanceux d’être dans la même pièce que Sam Raimi. Et maintenant, je suis un vieux producteur avec le même sentiment. (rires)

A l’époque et sachant les défis que vous aviez mis en place pour ce film Sam, j’ai l’impression que vous étiez le seul réalisateur à avoir pu le faire. Comment aviez-vous gardé cette avance ? Sam Raimi : Il y avait beaucoup de films « Marvel » en cours de réalisation lorsque nous faisions les « Spiderman » avec Kevin (Feige). Il travaillait sur « X-Men » et « Iron Man ». Ainsi, le « Marvel Cinematic Univers » se développait déjà. J’ai donc eu beaucoup de chance d’obtenir ce poste de réalisateur et je suis toujours content d’avoir été dans cette période de développement du « MCU ».

Beaucoup de choses ont changé toutes ces années après. Qu’est-ce qui a le plus changé à présent et qu’est-ce que vous avez mieux pu explorer qu’en 2002 ? S. R. : La technologie est bien plus facile. Mais la chose la plus importante qui n’a pas changé est celle d’avoir de grands acteurs qui savent ce qu’ils peuvent faire et ce que c’est d’être humain. Ils ont un ensemble d’expériences qu’ils n’ont pas peur d’intégrer dans leurs performances. Et ils connaissent aussi très bien leurs personnages. Parce qu’ils se rencontrent dans le « Multivers » et qu’ils en sont essentiellement un miroir.

Je vois. Benedict (Cumberbatch), comment avez-vous abordé le changement de votre personnage ? Benedict Cumberbatch : Ce qui rend vraiment intéressant « Strange », ce sont ses côtés franc-tireur et outsider. Il ne frappe pas immédiatement en tant que leader, malgré son importance dans le « MCU ». Et comme Sam (Raimi) y fait allusion, c’est l’humanité qui incite les gens à revenir. Je pense que ce nous voyons dans ce film, c’est une itération de quelqu’un que nous avons vu comme très omnipotent, créatif et omniprésent. Pourtant, nous n’avons pas vraiment compris quel en est le prix dans ce royaume mystérieux de la sorcellerie et de la magie. Cela consiste à l’examiner et à trouver les défauts, l’humanité et les forces de « Strange ». Par rapport à son leadership, je dirais que c’est un auto-examen. Et il est bien meilleur qu’il ne paraît pour travailler avec les autres et réaliser qu’il ne peut pas tout contrôler. Et oui, mon personnage est un meneur qui évolue.

Oui, je suis très intéressée de voir où cela le mènera. Elizabeth (Olsen), je me demandais, est-ce que « Doctor Strange in the Multivers of Madness » vous a semblé différent des autres films ? Et votre approche en a-t-elle été différente ? Elizabeth Olsen : Je me sentais comme dans les films avant « WandaVision ». Mais, j’ai quand même pris une voie différente avec cette narration. J’étais plus ancrée dans la sincérité, l’amour, ou le chagrin. Là, je l’ai vraiment faite devenir une femme. Et j’ai amené mon personnage à accepter qu’elle soit une femme mythique au travers de son destin. J’ai l’impression qu’elle a beaucoup plus de clarté dans ce film.

C’est ce que nous verrons à sa sortie. Xochitl (Gomez), je suis très heureuse que vous ayez rejoins le « MCU ». Ce que j’ai aimé dans ce qu’ « America Chavez » va apporter, c’est sa luminosité et sa bouffée d’air frais. Qu’en pensez-vous ? Xochitl Gomez : Ce « Doctor Strange » est un film très adulte et voulais m’assurer qu’ « America » garde sa jeunesse jusqu’à la fin. Je pense que son âge aide vraiment, elle n’a que 14 ans, ce qui est plus jeune que dans n’importe quel comics. Et Michael Waldron a magnifiquement scénarisé l’introduction de mon personnage et son histoire.

J’allais justement vous questionner Michael (Waldron). Chaque script du « MCU » est un nouveau défi. Comment avez-vous gardé l’histoire de base, incorporer les nouveaux personnages et tout le reste ? Michael Waldron : Nous nous sommes tenus au 1er script le plus possible. (Rires), même s’il avait été écrit très tôt. Mais, nous ne l’avons jamais changé. C’était la clé et nous avions un script verrouillé. Et oui, j’ai eu la chance d’hériter de la majeure partie de ces personnages et c’est ce qui m’a centré sur ma créativité. Vous savez, j’étais juste un intendant des personnages de « Stephen », « Wanda », « Wong » ou « America ». Et j’ai eu beaucoup d’occasions de collaborer avec eux, qui connaissent mieux leur personnage. Et au fur et à mesure que le scénario évoluait, je l’affinais.

J’adore ça et je suis excitée de voir ce que vous avez fait. A présent, les questions de la presse. Avec d’abord Tessa Smith qui en a une pour Benedict. Quelle a été votre partie préférée pour explorer les autres côtés de ce personnage ?B.C : Vous savez, cette structure ou plutôt, cette idée narrative est comme dans nos propres vies. Nous jouons plusieurs rôles, avons une capacité incroyable et un espace imaginatif dans notre subconscient pour nous imaginer différentes circonstances. Je pense que c’est une extrapolation, dans le sens où il va rencontrer d’autres versions de lui-même, mais qui ont des choix et résultats différents. C’est une excellente et étrange autothérapie. J’ai eu beaucoup de plaisir pour les changements de look, d’attitudes ou de maniérismes. Ce fut un équilibre délicat.

Je profite d’une nouvelle question pour Elizabeth. Parce qu’il y avait tellement de choses différentes émotionnellement et au travers de toutes vos versions. Pourriez-vous nous donner le ton de votre personnage ? E. O : J’ai l’impression d’avoir exploré quelque chose que je n’ai pas pu faire avant. C’est vraiment cette clarté et ce sentiment de confiance dont elle a tellement appris. Et « Wand » montre que même avec sa confiance, elle peut créer et subir des moments désagréables.

Intéressant. Anton Reyes a une question pour Sam et Elizabeth. Les films de super-héros parlent forcément de leurs pouvoirs qui peuvent aussi être leurs grandes tragédies. Pour vous, quelle est la partie la plus excitante de puiser dans ce sujet et de présenter un héros qui découvre encore ses limites et les conséquences de ses pouvoirs ? E. O. : Ma plus grande envie est de jouer, de représenter mon personnage et de la défendre continuellement. De faire aussi en sorte que leur plus grande force, soit leur plus grande faiblesse, peu importe d’où ils viennent. Je pense que nous allons plus loin dans ce film et j’en suis heureuse.

S. R. : « Scarlet Witch » est un personnage classique qui aime beaucoup son prochain et je pense que c’est une source qui la conduit parfois, à des souffrances. Je ne veux rien gâcher, mais je pense que Lizzy (Elizabeth Olsen) l’a très bien résumé. Et je l’ai vue faire de manière très réelle et efficacement.

Tania Lamb demande à Kevin (Feige) s’il était important pour vous que le statut LGBTQI+ d’ « America Chavez » soit abordé ? K. F. : C’est important que nos films représentent le monde tel qu’il est réellement. Et cet aspect du personnage d’ « America » vient des comics que nous essayons toujours d’ adapter aussi honnêtement que possible. Et comme Xochitl l’a dit, c’est une jeune fille qui comprend cet élément de sa vie, même si le sujet principal est ses ballotages dans le multivers.

Ron Han demande à Benedict Wong à quel point pense-t-il que son personnage a changé et évolué ? Benedict Wong : Lorsque j’ai eu ce rôle il y a 6 ans, nous nous étions éloignés de l’ancien personnage et avions développé cette sorte de bibliothécaire général et habitué au terrain absurde. Et 5 films après, il est « Le Sorcier suprême » sans fioritures. C’est le gars qui travaille très dur au bureau, puis il devient le directeur du secteur.

Josh Wilding a une question pour Xochitl. Comment avez-vous réussi à performer dans le « MCU » comme jeune actrice face aux vétérans de cet univers ? X. G : Ils sont géniaux. Mais j’ai particulièrement regardé Elizabeth Olsen. Surtout quand elle jouait et se préparait à faire ses scènes. Je la regardais presque tout le temps, mais pas comme harceleuse (rires). Même si ça y ressemblait, c’était pas le cas ni mon impression.

B. C. : Nous faisions tous la même chose et étions fascinés par Lizzie.

X. G. : Parce qu’elle est juste comme ça, naturelle.

E. O. : Oh, les gars je suis tellement mal à l’aise (rires).

X. O. : Elle est juste, vous savez, une femme puissante. Surtout pour moi, je l’admirais constamment et j’ai réalisé à quel point, 5 minutes avant une scène difficile, elle la maîtrisait. Et si elle y arrivait, moi aussi. Ça m’a aidé et j’ai beaucoup appris d’elle.

Pour terminer, Jane Seltzer demande à Sam (Raimi), à quel point était-ce excitant d’amener votre savoir horrifique dans le « MCU » ? C’était génial. Lorsque Kevin a annoncé que ce film serait la 1ère entrée dans le monde de l’horreur pour « Marvel », j’ai été ravi qu’il m’appelle pour éventuellement diriger le film. J’ai pu prendre en référence les films d’horreur fait dans ma jeunesse et ce que j’en avais appris. Tout en construisant des séquences de suspense, en titillant et effrayant le public.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness
USA – 2022
Durée: 2h06 min
Action, Fantastique, Horreur
Réalisateur: Sam Raimi
Avec: Elizabeth Olsen, Benedict Cumberbatch, Benedict Wong, Patrick Stewart, Xochitl Gomez, Bruce Campbell
Walt Disney Switzerland
04.05.2022 au cinéma

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