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L’Etrangleur de Boston, un chef d’œuvre oublié, mais intemporel

Bien au-delà de la version de 2023, qui se compare un tout petit peu, l’incroyable film de Ruben Fleitcher fascine toujours autant. Ceci, grâce à sa réalisation inédite à l’époque, la superbe interprétation de Tony Curtis et l’intrigue générale captivante jusqu’à la fin.


Au moment où le rock et le mouvement hippie déferlent sur les États-Unis au début des années 60, la ville de Boston subit une vague de peur, davantage les femmes seules. Si la 1ère victime retrouvée mystérieusement étranglée chez elle avait un certain âge, chacun des autres assassinats découverts, s’avéreront effectués de manière froide, sans la moindre crainte d’être attrapé, et systématiquement au sein de leurs lieux de vie. Sans qu’aucune serrure n’ait été forcée. Tandis que les mortes se cumulent et s’avèrent un peu plus jeune, la police bostonnaise et l’inspecteur chargé de l’enquête John Bottomly piétinent. Ce, malgré des indices trouvés dans les appartements. Ces empêtrements sont notamment dû à la mauvaise communication et coordination entre les services. A ce moment-là encore, l’une des principales interrogations sans réponse, est de savoir comment les meurtres demeurent si aisément commis ?

Si cette intense version cinématographique se basa principalement sur l’ouvrage de Francis Lee Bailey, romancier et ancien avocat du véritable Etrangleur de Boston, soit Albert DeSalvo ; elle écarta plusieurs hypothèses scientifiques et policières. Dont la possibilité d’un seul et unique assassin.

Car selon les manières de tuer, des détails trouvés dans les habitations, les nombreuses différences entre les victimes et les différentes villes, laissaient davantage à penser qu’au moins 2 personnes commirent ces horribles actes.

En outre et suite à sa peine de prison à vie, Albert DeSalvo se fit mystérieusement tuer au sein de sa cellule. Malgré l’enquête menée, finalement, aucune arme blanche ni coupable (même potentiel), ne furent (re) trouvés.

Pour en revenir au long-métrage de 1968, les scénaristes Edward Anhalt (« Bons Baisers d’Athène ») et Gerold Frank (« Un matin comme les autres »), préfèrent donc développer Albert DeSalvo d’une manière incroyable et inédite à l’époque. Soit qu’il apparaisse tardivement au sein de la trame.

Un personnage dont beaucoup d’acteurs de cette décennie, aurait souhaité interpréter. A l’exemple de Peter Falk (« Columbo ») ou James Caan (« Tempête de boulettes géantes »). Finalement, le cinéaste Ruben Fleitcher réussit à convaincre la production de choisir un tout autre comédien méconnu dans ce genre de rôles.

A savoir, Tony Curtis. Qui convainquit de nombreuses personnes grâce à son intense performance à l’opposé de ses habitudes. Ainsi, son interprétation changea à jamais sa carrière. Par la suite, cela lui permit de varier davantage son jeu d’acteur et d’autres rôles mémorables, comme « Amicalement Vôtre ».

Si sa magnifique performance marque toujours, entre la technique de l’écran divisé (procédé consistant à montrer plusieurs scènes différentes simultanément), les décors recréés plutôt impressionnants ou encore, les interprétations des comédiennes en rôles secondaires, tout fut réuni dans le but d’exposer l’ampleur de l’affaire de l’Etrangleur.

Cinématographiquement, « L’Etrangleur de Boston » reste un chef d’œuvre intemporel, même si les générations actuelles ont tendance à ne pas le connaître, ce malgré l’adaptation de « Disney + » plus récente. Quoiqu’il en soit, cette excellente réalisation des années 60 ne s’adresse pas à un large public.

Par rapport à son degré de violence, osé pour l’époque déjà, mais également sa complexité scénariste. En outre, les plus jeunes n’en comprendront pas forcément son histoire et quelques séquences peuvent impressionner.

Néanmoins, « L’Etrangleur de Boston » surprend jusqu’à la dernière minute et son efficacité marque avec autant d’intensité qu’au moment de sa sortie dans les salles obscures.

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