« Ma » ou tu m’auras pas.

5 juin 2019

Octavia Spencer (l’actrice oscarisée pour « La Couleur des Sentiments » en 2011), retrouve le réalisateur Tate Taylor, et plonge une bande d’adolescents dans un cauchemar sans issu. Elle est Ma, la vraie terreur du nouveau film produit par le studio américain Blumhouse (à qui l’on doit les excellents « Get Out », « Split » & « Halloween »).

Sue Ann, une femme solitaire vit dans une petite ville de l’Ohio. Un jour, une adolescente ayant récemment emménagé, lui demande d’acheter de l’alcool pour elle et ses amis ; Sue Ann y voit la possibilité de se faire de nouveaux amis plus jeunes qu’elle. Elle propose aux adolescents de traîner et de boire en sûreté dans le sous-sol aménagé de sa maison. Mais Sue Ann a quelques règles…

« Ma », est un thriller d’épouvante porté par l’incroyable Octavia Spencer. Ma, c’est le surnom donné à Sue Ann par les jeunes de la ville, qui la vénère depuis qu’elle a décidé de mettre son sous-sol à disposition pour qu’ils puissent organiser leurs beuveries. Et en plus, Ma fournit l’alcool et les petits fours. Que cache cette générosité ? Il est difficile d’en dire plus, au risque de trop en dévoiler l’intrigue (que tout le monde comprend assez rapidement) de cette petite production.

Le temps paraît bien long devant ce film où il ne se passe pas grand-chose. C’est seulement après 45 minutes de métrage qu’un début d’intrigue commence enfin à se révéler au spectateur. Il faut attendre près d’1h10 avant qu’un vague frémissement l’anime et environ 1h20 avant qu’il se passe quelque chose de captivant. Et encore, le « quelque chose » a des airs d’amuse-bouche. On reste sur notre faim. En dehors de l’excellente et étonnante prestation à contre-emploi d’Octavia Spencer, et la musique du générique de fin, il n’y a rien à sauver, et encore moins à retenir de cette série B qui sera vite oubliée après la projection. L’ombre du maître de l’épouvante, Stephen King n’est jamais bien loin dans cette intrigue de vengeance simpliste au possible, mais n’est pas Stephen King qui veut.