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« Mon roi », récit d’une passion ordinaire.

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Mon Roi de Maiwenn

Mon Roi de Maiwenn

Les histoires d’amour finissent mal (en général) ; « Mon Roi » ne fait pas exception.


Une chose est sûre, on ne retrouve jamais Maïwenn deux fois au même endroit. Après avoir clamé avec humour son amour aux actrices dans « Le Bal des actrices » et laissé traîner ses oreilles au commissariat de la brigade de protection des mineurs avec le coup de poing « Polisse », Maïwenn s’empare à 39 ans et des poussières du sujet de la passion amoureuse. Cette fois-ci, elle n’interprète aucun rôle et laisse le soin à Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot de jouer les amoureux incompris.

« Mon roi » raconte sur une décennie et à rebours la passion amoureuse dévastatrice de Tony (Emmanuelle Bercot) et Giorgio (Vincent Cassel), mais aussi et surtout la résilience mentale et physique de l’héroïne. Au présent, Tony est admise dans un centre de rééducation après un grave accident de ski, où le temps long de la convalescence devient l’occasion de se remémorer les hauts et les bas de sa vie de couple avec Giorgio. Tony est avocate (même si on le ressent peu) et défend son homme comme ses clients. Des moments d’exaltation aux excès en tous genres, des tromperies passées sous silence à la garde alternée, le couple passe par tous les jalons d’une histoire passionnelle mouvementée.

Et autant dire qu’il est difficile de trouver des défauts à la direction d’acteur de Maïwenn. En mettant ses comédiens sous tension, la réalisatrice obtient tout ce qu’elle désire ou presque. Le personnage finement dessiné de Tony offre à Emmanuelle Bercot des moments de grâce absolue, rôle qui vaudra d’ailleurs à l’actrice le prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes. Malheureusement, on ne peut en dire autant pour Vincent Cassel qui joue, pour faire court, « un restaurateur flambeur monomaniaque de la blague pas drôle ». Bref, dommage que le ton singulier de Maïwenn n’ait pas pris ses quartiers des deux côtés du lit.

Au-delà des parcours peu crédibles des personnages même secondaires (Louis Garrel ne fait pas illusion), le récit multi-temporel de « Mon roi » s’apparente à une béquille de scénariste. La dramaturgie inégale du film, tout comme les sentiments des protagonistes, joue les montagnes russes. Agacé au début, ému sur la fin, tout ce qu’on demandait c’était un peu d’harmonie.


Mon Roi – Bande annonce par TheDailyMovies

MON ROI
De Maïwenn
Avec Emmanuelle Bercot, Vincent Cassel, Louis Garrel
Frenetic Films
Sortie le 21/10

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