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« NIFFF 2019 » : « Les Truands n’aiment pas l’aube » et les monstres ne le sont pas forcément

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2 jours déjà passés depuis le début de la 19ème édition du « Neuchâtel International Fantastic Film Festival ». 2 long-métrages ressortent dès lors de ceux que j’ai vu. Il s’agit du très bon et tout nouveau Takashi Miike, « First Love » et de l’original « Freaks ».


Cela fait déjà 2 ans (décidément, ce chiffre revient fréquemment au début de mon article) que le metteur en scène japonais Takashi Miike avait présenté en personne en avant-première mondiale pendant le « NIFFF », son chef-d’œuvre « Jojo’s Bizarre Adventure ». Il revient donc en 2019 avec le plus dramatique, mais foldingue « First Love » :

« Hatsukoi » ou « First Love » en version anglaise, commence avec Leo. Un jeune garçon endurcit par ses expériences de vie. Avec les années, son endurance lui permettra de faire des combats de boxe professionnels. Malheureusement, durant l’une de ses rixes, il tomba dans les pommes. Parallèlement, un truand et un policier s’associent afin de mener à bien un larcin fructueux. Tout ce petit monde va croiser la péripatéticienne Monika ainsi que la mafia japonaise et chinoise…

Loin du fantastique et de sa déjantée précédente réalisation, Takashi Miike surprend une fois encore grâce à son inventivité et authenticité. Car à ma connaissance, il demeure le seul à pouvoir à ce point mélanger et filmer les genres. C’est-à-dire qu’il associe le polar et le drame, avec l’humour et la pointe de poésie appropriée.

Efficace également quant aux cascades et à la distribution des rôles, « First Love » démontre au-delà de la fiction, qu’il est possible de rencontrer l’amour et d’améliorer sa vie grâce à son-sa partenaire. Ceci tant au niveau d’un acte de vengeance, que de la bravoure ou de l’amour pouvant se créer au moment le plus inopportun.

Ma seconde œuvre cinématographique préférée fut aussi découverte en ce 2ème jour. Malgré son nom, « Freaks » n’a absolument rien à voir avec le long-métrage de Tod Browning de 1932 :

La jeune Chloé a l’impression d’être enfermée dans sa maison avec son père depuis qu’elle est bébé. Elle ne peut même pas sortir sur leur perron. Elle ne comprend pas non plus pourquoi elle doit se sentir la plus normale possible le jour où elle sortira dans la rue. Car son père lui explique que cela arrivera, mais aussi que l’extérieur est une menace constante pour elle. Pourtant, lorsqu’elle va entendre le son du marchand de glaces, la jeune fille va se sentir irrésistiblement attirée et bravera tous les interdits. Chloé changera ainsi à jamais le mode de vie de sa famille et… du monde.

Récompensé au festival de « Gérardmer » cette année, le long-métrage avec notamment Bruce Dern (« Complot de famille ») nous interloqua jusqu’à la fin de l’histoire. Très intrigante, la trame nous donne d’abord une impression volontairement erronée. Puis au fur et à mesure, nous avons réalisé que « Chloé » a peut-être véritablement une différence. Si l’extérieur nous est présenté comme réellement dangereux pour la petite fille, les pièces de son lieu de vie le paraissent tout autant.

Tantôt dérangeant, tantôt troublant, la science-fiction au sein de « Freaks » n’est également jamais très loin. Le casting 3 étoiles, les effets spéciaux et les formidables interprétations des protagonistes demeurent efficaces et incroyables jusqu’à la fin du film. Il en va de même pour l’héroïne principale, Lexy Kolker (« Shooter ») grâce à son intensité et son jeu d’actrice.

Même si « Freaks » n’est pas prévu dans les salles en Europe, plutôt en vidéo à la demande (VOD), ce long-métrage impressionnera jusqu’à la dernière minute et soulève une question sociale encore peu développée au cinéma de cette manière.

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