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« The Turning » : L’adaptation incompréhensible

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Basé sur le roman « Le Tour d’écrou » de l’écrivain anglais Henry James, « The Turning » n’est de loin pas la 1ère transposition faite du livre sur grand écran. De la télévision au 7ème Art, l’histoire s’avéra adaptée de nombreuses de fois. Cette fois-ci serait-elle de trop ?


Flora et Miles vivent dans une gigantesque propriété presque totalement isolée en pleine campagne. Orphelins depuis longtemps, ils attendent donc leur nouvelle gouvernante avec des sentiments mitigés. Flora s’en réjouit, tandis que Miles reste renfrogné quant à la nouvelle venue. Quoiqu’il en soit et peu de temps après son arrivée, Kate Mandell se sent convaincue. Le manoir où elle vit avec les enfants est hanté. De sombres secrets se cachent en ses lieux et personne n’ose les avouer. Ces ombres sur les murs, sont-elles vraies ou font-elles partie de l’imagination de Kate ? Que cache Miles exactement ? Plus le temps passe et plus la jeune femme se sent menacée, en danger. Ses cauchemars en témoignent d’ailleurs. Au final, arrivera-t-elle à sauver tout le monde ? Rien n’est moins sûr…

Henry James, fils d’Henry James Senior, naquit en 1843 à New York. Son père fut un célèbre intellectuel dans le milieu du 19ème siècle, tandis que « Junior » devint par la suite, un auteur tout autant reconnu. Ainsi et au gré de ses milliers de voyages entre l’Europe et les États-Unis, il écrivit plusieurs milliers d’ouvrages. Allant des nouvelles à la traduction, en passant par des romans et des pièces de théâtres.

Les années passant, puis les siècles, nombreux de ses récits furent adaptés d’abord au cinéma, puis à la télévision et même au théâtre. Ainsi, avec « Le Tour d’écrou », donc « The Turning » pour cette version de 2020, une nouvelle transposition se fit. Écrit en 1898, cet ouvrage littéraire demeure avant tout un roman fantastique contenant un sous-genre de fantômes.

C’est donc également le cas au travers de « The Turning ». Concernant les connaisseurs-euses du genre, la trame donne l’impression d’avoir quelques similitudes avec l’excellent « Les Autres » du metteur en scène Chilien Alejandro Amenábar. Sentiment tout à fait normal, car le cinéaste s’était assez librement basé sur « Le Tour d’écrou » pour scénariser, tourner, puis diffuser son long-métrage en 2001.

Malheureusement, l’atmosphère et l’angoisse de la réalisation précitée, ne se dégagent absolument pas au sein du film de la metteuse en scène italo-canadienne Floria Sigismondi (« La Servante écarlate »). En effet, « The Turning » dégage davantage et avant tout, une ambiance gothique mais non-horrifique. Même la décennie représentée, soit les années 90, ne se perçoit que faiblement. Notamment à cause des tenues portées par le casting, qui ne correspondent pas vraiment aux années durant lesquelles l’histoire se déroule.

En effet, entre les décors naturels du lieu de tournage et ceux construits, l’impression générale s’avère plus médiévale que la génération du fluo au niveau des tenues vestimentaires. Un choix scénaristiquement certainement, mais néanmoins discutable car le respect de ces genres ne semble pas se faire et il demeure souvent difficile de situer la période de l’histoire de ladite réalisation.

Pour en revenir à la distribution, si celle-ci est sympathique, malheureusement entre Mackenzie Davis (« Terminator : Dark Fate »), Finn Wolfhard (« La Famille Addams ») ou encore la jeune Brooklyn Prince (« Angry Birds : Copains comme cochons »), l’alchimie ne fonctionne guère entre eux et les personnages qu’ils jouent respectivement. Ils donnent même parfois le sentiment de ne pas croire en leurs interprétations. A regret, car leurs rôles sont à la base mystérieux et intrigants.

Quant aux bonus du « Blu-Ray » de « The Turnging », soit :

  • La fin alternative
  • Les scènes coupées
  • Et les coulisses du tournage

Ils s’avèrent trop courts, mais intéressants. Dommage qu’ils ne soient pas plus longs et que les scènes coupées n’aient pas été imbriquées dans le film. Car elles sont beaucoup davantage compréhensibles, explicites et logiques quant au contenu et au fil rouge de la trame.

S’adressant à un public appréciant les œuvres du 7ème Art angoissantes, le manque de clarté de la fiction troublera certainement les téléspectateurs-trices. Quoiqu’il en soit, il reste déconseillé pour les enfants par rapport aux raisons précitées et en sachant aussi, qu’il peut tout même les effrayer.

En définitive, hormis l’impressionnante bâtisse irlandaise « Killruddery House » où a lieu le tournage (ainsi que d’autres auparavant) et le sympathique casting, « The Turning » sera difficile à comprendre pour les différentes raisons évoquées et ne plaira probablement pas à un large public.

The Turning
UK – IRL – 2020
Durée: 1h34min
Epouvante, Horreur, Drame
Réalisatrice: Floria Sigismondi
Casting: Mackenzie Davis, Finn Wolfhard, Brooklynn Prince, Mark Huberman, Niall Greig Fulton, Barbara Marten
Universal Pictures

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