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Virus Cannibale

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Ce qu’il y a de bien avec Bruno Mattei, c’est qu’on n’est jamais déçu : il nanardise tout ce qu’il touche ! Cas d’école avec ce film de contagion/zombie.

Marketing viral
Bruno Mattei va surfer sur le succès des films de zombies initié en 78 par le mythique « Dawn of the Dead » de Georges Romero et repris en Italie par les rois du film de cannibale ultra gore Lucio Fulci et Ruggero Deodato. Le cahier des charges est simple : fournir en 90 minutes un quota minimal de violence, de sexe et d’exotisme pour un budget équivalent au prix d’une Fiat 500 d’occasion.

Tout commence en Nouvelle Guinée dans une centrale nucléaire. Soudain l’accident : un nuage toxique se répand dans une salle. Plus de nouvelles des techniciens, leurs collègues vont voir et l’un d’entre eux est soudain attaqué par un rat qui passe sous son attirail pour le dévorer (en fait le type agite sa main sous sa combinaison en hurlant). Une deuxième équipe trouve des cadavres déchiquetés et se fait attaquer… Brutalement nous voici à Londres, dans une ambassade prise en otage par des éco-terroristes. Déboulent les héros : un commando d’élite de la police composé de cinq gros lourds rigolards, qui les massacrent joyeusement. Les flics de choc sont envoyés de suite en Papouasie- Nouvelle Guinée, pour une mission secrète qui doit les conduire vers la centrale nucléaire dont on n’a plus de nouvelles. A cela s’ajoute une série de disparitions parmi la population locale. Bigre…

Stock-shots à gogo
Ce filou de Bruno tente par tous les moyens de nous faire croire que nous sommes dans une forêt équatoriale alors que le film est tourné dans un quelconque sous-bois de feuillus italiens. Pour cela il sort son arme imparable : le stock-shot, des séquences prises dans des documentaires et insérées au petit bonheur la chance dans le récit. Manque de bol, ils ne sont ni de la même qualité ni du même format que le film… En plus, comme Bruno a des notions de zoologie limitées on a droit successivement à un toucan (amazonien), une gerboise (australienne), une chouette (!), un aigle royal (!!), des éléphants (d’Afrique, et en plus filmés dans la savane), un pélican (!!!)…

Notre commando va être bientôt rejoint par un groupe de journalistes menés par une blonde énergique, qui enquêtent eux aussi sur les événements. Au fur et à mesure des attaques de zombies, le casting se réduit dramatiquement. Bientôt ils approchent d’un (stock-shot de) village papou où, cachés derrière un pauvre buisson, ils assistent à un (stock-shot de) cérémonie funéraire avec des (stock-shots de) danses de guerriers bien inquiétantes. Comment faire pour entrer dans le village ? Pas de problème dit la journaliste… qui se déshabille, se met un pagne en feuilles d’arbre et trois peintures de guerre et est aussitôt adoptée par la tribu !

Le final à la centrale nucléaire offre un pétage de plomb général. Un des pseudos SWAT se met à jouer à chat avec les zombies, un autre trouve un tutu vert et un haut de forme et se met à chanter « Singin’in the rain », tandis que des hordes de zombies maquillés au crayon gras et fond de teint vert (et rigolards au troisième rang) attaquent les derniers survivants. On se sent toujours un peu fiévreux après ce visionnage dantesque, la rédaction vous conseille amicalement de vous faire tester…

[Richard Tribouilloy]

Retrouvez l’intégralité de cette critique – et des centaines d’autres – sur nanarland.com, le site des mauvais films sympathiques !

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