Célibataire, mode d’emploi : tissu de stéréotypes

Intéressant quand il est sérieux, lourd quand il se veut comique, un film qui a le séant entre deux chaises.

Le célibat est-il un fardeau ou une bénédiction ? Dans « Célibataire, mode d’emploi », Ditter propose de nous offrir le point de vue de femmes célibataires américaines sur la question. Alice, elle, a choisi de quitter son compagnon pour pouvoir découvrir qui elle est sans lui. Pour mener à bien cette quête identitaire, elle est entourée de Rebel Wilson – qui en fait ne fait que reprendre son rôle de Fat Amy dans « Pitch Perfect » – qui va l’aider à s’adapter à son nouveau statut en lui présentant les avantages qui y sont liés. D’un autre côté, la sœur d’Alice, Meg, a mis de côté les hommes pour se concentrer sur son travail et décide d’avoir un enfant seule. Enfin, il y a Lucy, une romantique cherchant obstinément son âme sœur sur des sites de rencontre.

Concrètement, à la même sauce que n’importe quelle comédie romantique, chaque personnage s’engage dans un voyage spirituel ridicule au cours duquel il mène une réflexion profonde sur lui-même, qui lui donnera le bon moyen d’apprendre à vivre et à accepter l’amour. La volonté de recréer les avantages et les désavantages d’une vie de célibataire est une idée avec un certain potentiel, mais qui devient superflue étant donné que sur les cinq femmes, quatre d’entre elles se retrouvent vite dans une relation. Le film se veut être un intermédiaire entre comédie et romance, mais les transitions entre des scènes sérieuses, plus intéressantes, à des moments où la comédie est excessive, car reposant quasi exclusivement sur Rebel Wilson, semblent trop forcées. Ce qui aurait pu être un conte sexuel divertissant sur des femmes libérées et indépendantes, finit par n’être qu’un tissu banal de stéréotypes sur les hommes et les femmes.

Célibataire, mode d’emploi
De Christian Ditter
Avec Dakota Johnson, Alison Brie, Rebel Wilson
Warner Bros.
Sortie le 02.03