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Festival de Cannes 2016 – The Last Face

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The Last Face de Sean Penn

Après le carton populaire d’Into The Wild, Sean Penn réitère l’expérience derrière la caméra pour une nomination en compétition cannoise avec The Last Face, drame mielleux aussi risible que malheureux.


Il en fallait bien un dans cette sélection. Un film d’une qualité aussi médiocre qu’il déchaine unanimement les foudres. Ce ne sont pas des sifflets ou des huées que Sean Penn s’est attiré vendredi matin, lors de la première projection de son nouveau film, mais des rires et des applaudissements. Malgré lui. L’acteur américain a proposé The Last Face, un mélodrame entre guerres au Liberia et au Soudan, Médecins Sans Frontières, et la mièvrerie d’une relation scabreuse entre Javier Bardem et Charlize Theron.

The Last Face de Sean Penn
The Last Face de Sean Penn

« La brutalité au Sud Soudan n’est comparable en Occident qu’à l’amour impossible entre un homme… et une femme. » Les premiers rires se font entendre. On pense d’abord à une vanne subtile, qui nous aurait échappée au vu de notre fatigue, mais il n’en est rien. Le carton de pré-générique annonce la couleur. C’est parti pour 2h12. Ca va être long, très long. Le message Peace & Love de Sean Penn enfonce des portes ouvertes, d’une naïveté désolante. Entre propagande des ONG occidentales, brutalité insensée et maladroite de la guerre, et discours de fin pompeux et moraliste sur le contexte actuel de la migration. Avec maladresse, l’acteur-réalisateur s’essaye aux ralentis et aux gros plans avec la finesse d’un pachyderme. Montage apocalyptique d’un scénario vide, probablement écrit avec les pieds, tant l’on reste face à une incompréhension totale de l’histoire que l’on tente de nous raconter. Si en plus on y insère des ellipses sans aucune cohérence, vous imaginez vite la cata.

The Last Face de Sean Penn

Mais dans tout ça, on oublie de vous poser le décor. Wren Petersen (Charlize Theron) est directrice d’une ONG. En partant sur le terrain, dans un Libéria ravagé par la guerre, elle rencontre Miguel Leon (Javier Bardem), médecin humanitaire, dont les charmes la font vite chavirer. Mais l’amour n’est pas rose. Rappelez vous, il est comparable à la violence de la guerre en Afrique. Rajoutez à cela un Jean Reno totalement à coté de la plaque, dont les punchlines applaudies sont déjà cultes – Non vraiment, allez y au moins pour ça -, et une Adèle Exarchopoulos arrivée comme un cheveu sur la soupe pour pleurer cinq minutes, et vous obtenez un gloubi boulga détonnant. Assurément la plus mauvaise direction d’acteurs du Festival.

Sean Penn étale une mièvrerie accablante, sans aucun émoi, dans un récit qui jamais ne décollera. Sa vision de l’amour est aussi infantile que son approche de la guerre, dont la violence de certaines scènes choque sans aucune pertinence et tombe totalement à plat. On reste ébahit devant un tel ratage, pourtant présenté en compétition officielle.

The Last Face
De Sean Penn
Avec Javier Bardem, Charlize Theron, Adèle Exarchopoulous, Jean Reno
Sortie inconnue

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