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« Au nom de ma fille » : le combat d’un père…

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Au Nom de ma fille

Au Nom de ma fille

Nous revivons années après années la persévérance d’un père, André Bamberski qui s’est battu contre les tribunaux franco-allemands durant près de 30 ans pour mettre en lumière l’assassinat de sa fille et faire payer son bourreau.


Si le cinéma est généralement considéré comme un divertissement il est aussi souvent un média servant à informer ou à revenir sur des tragédies plus ou moins connues du grand public. Cet art peut dénoncer des faits par une reconstitution plus ou moins juste, avec ou sans parti-pris, pour un besoin de mémoire ou dans le but de faire bouger les choses.

Dans ce nouveau film de Vincent Garenq, nous apprenons ou redécouvrons avec stupeur un fait-divers survenu le 10 juillet 1982 à Lindau, en Allemagne. Magnifique village insulaire du lac de Constance, ce lieu a aussi été le théâtre d’un crime familial abominable. Ce jour-là, André Bamberski, en voyage au Maroc avec sa nouvelle compagne, apprend par téléphone le décès de sa fille Kalinka, âgée de 14 ans. De parents divorcés, elle passait ses vacances en Allemagne auprès de sa mère et de son beau-père, un médecin influent et respecté, le Docteur Krombach.

N’acceptant pas le verdict médical et soupçonnant le docteur d’avoir assassiné sa fille, il demande un réexamen de l’enquête et fait appel à la justice. Une lutte acharnée qui deviendra vite l’unique but de sa vie : faire payer ce monstre pour son crime écœurant.

Après avoir réalisé le long-métrage « Présumé coupable » en 2011 qui traitait le même sujet (crime d’ordre sexuel), le réalisateur revient cette année avec ce nouveau scénario tiré de fait réels et racontés par le père de la victime dans son roman « Pour que justice te soit rendue ». Même si le sujet, en particulier la partie judiciaire, est intéressant, il n’en reste pas moins perturbant. Certaines scènes du film sont même particulièrement dures à visionner. On peut aussi critiquer l’absence de traduction des scènes tournées en Allemagne, principalement au niveau des délibérations des Tribunaux. Le spectateur n’arrive pas à se faire sa propre opinion quant à la mauvaise foi de ceux-ci.

Daniel Auteuil tient le rôle du père vengeur avec précision et réalisme, même si il n’a pas le même physique. Il est excessivement crédible et arrive à se mettre parfaitement dans la peau de son personnage.

Cette réalisation part d’une bonne intention mais n’apporte pas grand-chose au procès qui a déjà trouvé son épilogue en 2012. Seule reste une accusation certainement juste sur l’omerta et la complicité de la justice dans cette affaire. On découvre avec stupeur comment une personne d’influence et des intérêts politiques entre nations peuvent nuire à une tentative bien-fondée de punir sévèrement un crime affreux.

Au Nom de ma fille
De Vincent Garenq
Avec Daniel Auteuil, Sebastian Koch, Marie-Josée Crose, Christelle Cornil, Lilas-Rose Gilberti, Emma Besson, Christian Kimiotek, Serge Feuillard, Fred Personne.
Frenetic Films
Sortie le 16/03

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