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Locarno 2017 : Chaleur torride et salles obscures

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Ce matin, j’ai boudé la séance de presse pour aller voir « 28 », un film srilankais de la section « Open Doors ». Deux hommes vont reconnaître le corps d’une proche, dans une morgue de la capitale. Ils doivent transporter la dépouille jusqu’à leur village reculé, ce qui s’avère une entreprise compliquée. Pour simplifier la tâche, ils louent un minibus-taxi, sans dire au chauffeur que le cercueil qu’ils transportent n’est pas vide… Mais le film ne raconte pas seulement ce périple rocambolesque ; par petites touches bien senties, il parle aussi de la condition féminine et de ce qui, de fil en aiguille, a mené cette femme à une mort prématurée.

Après ce film touchant mais pas léger-léger, je suis allée voir « La Plage ». Pas le truc avec Di Caprio, mais celle qui permet de profiter de l’eau sombre et délicieusement fraîche du lac. Détour franchement nécessaire, avec un mercure qui flirtait avec les 36 degrés ! Ensuite, je suis allée voir « El Pisito », film de Marco Ferreri de 1958, apparemment incontournable de l’Histoire du Cinéma. Non, je n’ajoute pas un « s » entre parenthèses pour faire smart. L’histoire se passe à Madrid, dans les années 50, en pleine crise du logement. Rodolfo et Petrita sont fiancés depuis douze ans, mais ne peuvent vivre ensemble, faute de logement. Rodolfo loue une chambre chez une vieille dame et décide de l’épouser, afin de pouvoir hériter un jour de l’appartement. Le point de départ et les rebondissements sont comiques. Toutefois, il devient vite confus, bruyant, et finalement pas si incontournable que ça…

Ceci tout de même vu, je peux donc tracer ce titre sur ma liste de choses à voir, et passer au suivant : « Distant Constellation », de Shevaun Mizrahi, en vision de presse. J’ai trouvé ça aussi passionnant qu’attendre son tour chez le dentiste, et suis partie au bout de vingt minutes. On est toujours un peu dépité quand ça arrive, mais, en l’occurrence, ça avait l’avantage de me laisser un peu de temps pour finaliser un article.

Le film suivant, était le magnifique et vraiment incontournable « Out of the Past », de Jacques Tourneur, avec Robert Mitchum, Jane Greer et Kirk Douglas. Du tout grand spectacle en 35mm, dans cette belle salle rénovée du GranRex. Une projection impeccable et, qui de plus est, sans sous-titre. Même si j’ai loupé quelques mots ou dialogue, c’est vraiment beau de voir l’image comme ça, dans son intégralité. Si par hasard vous n’avez encore jamais vu ce film qui mêle histoire de gangster, romance, de double-vie et de trahisons, je ne peux que vous le conseiller.

Après ce grand moment, j’ai encore trouvé le courage d’assister à la vision de presse de 23 : 30 : « Laissez bronzer les cadavres », d’Hélène Cattet et Bruno Forzani. Une histoire de gangster et de braquage, qui tournera au « survival » lorsque certains voudront s’approprier le magot… J’ai beaucoup aimé la manière dont ils mélangent plusieurs genres, en passant du western au « giallo », mais il tire un peu en longueur et devient vite répétitif. Mais ce n’était tout de même pas trop mal pour finir cette longue journée.

www.pardo.ch

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