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Mechanic : Resurrection

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Mechanic : Resurrection

Mechanic : Resurrection

Jason Statham semble voué à toujours jouer le même rôle. Celui du castagneur au cœur presque invincible prêt à le laisser fondre lorsqu’il s’agit de défendre la veuve ou l’orpheline. Son charisme l’a souvent emporté et à force de traîner sa dégaîne dans des franchises telles que « Fast And Furious » ou « The Expendables », le britannique s’est fait une belle petite place sous le soleil pas toujours très brillant de l’Hollywood des années 2000. Maintenant, avec les années qui ont passé et les rides qui se multiplient sur son visage buriné, l’acteur et les gens qui l’emploient semblent avoir pressenti qu’il y avait au moins autant de chance de voir son crâne se regarnir que de le découvrir un jour dans une pièce de la « Royal Shakespeare Company ». Mais qui sait ? Quoiqu’il en soit, tous semblent avoir compris qu’il y avait peut-être un créneau à creuser dans le domaine de l’autodérision, telle qu’il l’avait pratiquée dans le récent « Spy », daube sans intérêt dont il était le seul à se sortir avec les honneurs. Cette fois, en reprenant le rôle d’Arthur Bishop qu’il tenait déjà dans l’épisode précédent, remake de « The Mechanic », thriller des années septante avec Charles Bronson, le but n’est pas d’ouvertement provoquer les éclats de rire mais l’invraisemblance et l’incohérence des situations portent souvent à sourire. Tueur à gages à la retraite, le héros se voit contraint de reprendre du service pour le compte d’un vieil ennemi de jeunesse, d’éliminer quelques gros trafiquants d’armes et… de sauver la veuve et l’orphelin. Et comme la malheureuse est Jessica Alba et qu’elle défend particulièrement bien les causes humanitaires en maillot de bain sur une idyllique plage thaïlandaise, Jason Statham est capable, pour sauver sa peau, de sauter d’un téléphérique pour s’accrocher à un deltaplane qui passait par hasard par là. Il est prêt à tout, comme de s’associer à un improbable malfrat à la dégaine d’ado, nostalgique des grandes heures du communisme, interprété par un Tommy Lee Jones tombé ici comme un cheveu sur la soupe. Car il s’agit bien de ça, d’une soupe au parfum d’antan, trop épaisse et bien relevée, vite consommée et rapidement digérée.

Mechanic : Resurrection
De Dennis Gansel
Avec Jason Statham, Jessica Alba, Tommy Lee Jones
Impuls Pictures
Sortie le 31/08

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