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vendredi, mars 29, 2024
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Le congrès : une œuvre épique, géniale et boursouflée.

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Cinq ans après « Valse avec Bachir », Ari Folman revient avec un projet ayant en commun l’utilisation de l’animation, dans la deuxième partie du film. Mais la comparaison s’arrête là. « Le Congrès » est l’adaptation du roman du maître de la SF Stanislas Lem (« Solaris »).

Un texte visionnaire ayant fortement marqué Folman.
L’actrice Robin Wright joue son propre rôle. Elle n’est plus une jeune première. Sa carrière stagne. D’autre part la comédienne a choisi de privilégier sa vie familiale, son fils Aaron (Kodi-Smit McPhee) souffrant de problèmes d’ouïe et de vue incurables. C’est alors que La Miramount, une grande société de production de films, lui propose un contrat d’un genre particulier: par une technique révolutionnaire; scanner son corps et toutes ses expressions et émotions dont l’actrice céderait l’utilisation exclusive au studio. Plus de tournages, ni de contraintes, la liberté, enfin! Révoltée dans un premier temps par ce pacte quasi faustien, l’actrice finit par être convaincue par son agent Al (Harvey Keitel) de signer cet accord.

Vingt ans plus tard, en 2030, alors que l’image de Robin a été déclinée à tous crins, se tient le Congrès de la Miramount Nagasaki, devenue un conglomérat dans la pharma, notamment. Ce grand groupe vend des drogues plongeant les foules dans des hallucinations collectives dans lesquels chacun peut choisir apparence et vie. Robin y est conviée pour apparaître aux côtes de Reeves Bobs, un commercial aux allures de gourou. En arrivant à ce Congrès, elle quitte le monde réel pour pénétrer un univers fait exclusivement d’animation. Sur scène, Robin, se livre à un plaidoyer inattendu et crée le scandale, à la suite de quoi Reeves Bobs se fait assassiner sur scène et des rebelles envahissent le Congrès. Dylan (Jon Hamm), un des hommes de la sécurité va l’évacuer et la sauver. La dernière partie du récit voit Robin revenir de l’état de cryogénisation, vivre une histoire d’amour avec Dylan qui l’a veillée et tenter de retrouver Aaron, son fils disparu.

On le voit, la narration est complexe. On aurait tendance à s’y perdre, mais elle développe des thématiques riches et variées. Le vieillissement, un sujet tabou à Hollywood. Comme disait si bien Robert Mitchum : « il n’y a pas d’acteurs au cinéma, que des actrices ». Oui, mais éternellement jeunes…Et interchangeables. Il est d’ailleurs fascinant que l’actrice Robin Wright se prête à ce jeu entre fiction et réalité. A l’ère de la modélisation à tout va, tout est possible. Reste plus que l’acteur, dernier élément, faillible, essentiel et irremplaçable. Mais jusqu’à quand?

Pour l’animation, il est symptomatique, de voir que Folman, a préféré à l’image de synthèse, une méthode plus classique, comme celle qu’utilisaient les Studios Disney, en résulte un graphisme évoquant le croisement entre manga et les Looney Tunes sous acide.

Au même titre que « Cloud Atlas » ou « Only God Forgives », « Le Congrès » est une œuvre épique, géniale et boursouflée. Pour ses qualités, malgré ses défauts, à voir, si comme moi, vous vous interrogez sur le sens de l’image et du cinéma.

Le congrès
De Ari Folman
Avec Robin Wright, Harvey Keitel et Danny Huston…
AP Selection

[Miguel Gregori, blogueur Fnac]

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