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vendredi, avril 19, 2024
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Me And Earl And The Dying Girl : trop peu, trop tard

Etienne Rey
Etienne Rey
Travailler pour une salle de cinéma, comme journaliste pour des médias ou organiser des événements pour le 7e art, ma vie a toujours été organisée autour de ma passion: le cinéma.

Me And Earl And The Dying Girl

Le potentiel émotionnel de ce récit d’une amitié naissante entre un jeune homme sans ambition et une fille atteinte d’un cancer est malheureusement sous-exploité.


« Me And Earl And The Dying Girl ». Sous ce joli titre original, que des petits malins ont eu la curieuse idée de « traduire » pour l’exploitation française, par « This Is Not A Love Story », se cache le « teen-movie » indépendant américain typique. Tel «Ghost World » ou « Juno », qui parlaient assez pertinemment de ces « vrais » jeunes que les productions farcies de superhéros oublient, ce film avait tout pour plaire au public et au jury du festival de Sundance, la grande messe du cinéma indépendant qui a permis au monde entier de découvrir de belles œuvres, mais qui caresse actuellement le spectateur dans le sens du poil en lui offrant ce qu’il a déjà souvent vu. Comme par exemple des adolescents gentiment en marge de leur système et une lumière réaliste sur des banlieues généralement pas trop moches. Tout ce que ce film-ci propose sans grande originalité. Il paraît évident qu’il y avait plus de sourires acides ou même de larmes à tirer de ce récit d’une amitié naissante entre un jeune homme sans ambition et une fille atteinte d’un cancer. Malheureusement, le réalisateur noie tout le potentiel émotionnel du scénario dans une surenchère d’effets de caméra alors que l’important était de se concentrer sur les personnages. Il a fait ses marques sur quelques épisodes de « American Horror History » ainsi que sur le très bon slasher « The Town That Dreaded Sundown » et ça se voit. Ses expérimentations formelles y étaient beaucoup plus pertinentes et appropriées. Ici, dès le moment où même le metteur en scène se désintéresse de ses personnages, peu de chance que le public n’en fasse pas de même. Pourtant, dans les dernières minutes, le film réussit enfin à susciter l’émotion longtemps espérée. Dommage, c’est un peu tard.

Me And Earl And The Dying Girl
(This is not a love story)
D’Alfonso Gomez-Rejon
Avec Thomas Mann, RJ Cyler, Olivia Cooke
20th Century Fox
Sortie le 02/09


Me and Earl and the Dying Girl – Trailer VOSTFR par TheDailyMovies

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