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mardi, avril 23, 2024
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« Reminiscence » : L’enquête qui tombe à l’eau

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Les souvenirs peuvent être parfois une source de bonheur ou… créer des situations beaucoup plus complexes comme le montre la réalisatrice Américaine Lisa Joy avec son tout 1er long-métrage « Reminiscence ». Qui au final, déçoit et manque de dynamique.


Dans un futur proche, Nick Bannister est un enquêteur arrivant tant bien que mal, à vivre au travers de la nouvelle mode terrestre. Celle de se plonger dans ses souvenirs grâce à une technologie permettant aux gens, de revivre leur passé d’une certaine manière. Evidemment, ceci a un coût, mais Nick semble s’en sortir, grâce à son acolyte Watts également. Alors qu’ils se préparent à fermer leurs locaux, une dernière cliente fait subitement apparition et demande de l’aide pour un moment de son passé proche. Soit, qu’elle se remémore où elle a égaré ses clés. Dès son apparition, Nick va se sentir subjugué par le charme de cette très belle jeune femme. Contre toute attente, ils vont se rapprocher et s’aimer. Cependant et peu de temps après, cette dernière disparaît subitement. Obsédé par ses recherches afin de la retrouver, Nick va se perdre dans les méandres de ses pensées et va confondre la réalité et son passé.

Avec « Reminiscence », la polyvalente scénariste, metteuse en scène et productrice Lisa Joy, plonge les spectateurs-trices, dans un long-métrage aux allures de polar mêlant la science-fiction et les catastrophes climatiques mondiales.

A priori, une histoire intrigante, efficace envoûtante et originale. Eglaement en tenant compte de cette fameuse modification des souvenirs à la fois fascinante, mais pouvant être très addictive, voire nocive par rapport aux personnages.

Malheureusement, la 1ère œuvre cinématographique de ladite cinéaste pourrait décevoir de nombreuses personnes curieuses de voir « Reminiscence ». Car si le côté investigations s’avère bien développé et reste au cœur de l’histoire, le romantisme s’en dégageant est trop omniprésent et casse la dynamique et le dynamisme du long-métrage.

Un choix probablement scénaristique et vraiment regrettable. D’autant plus que le trio en tête d’affiche, et surtout le duo, se démarque très bien tout au long de l’intrigue. Le trio d’abord, car même si Thandiwe Netwon (« Gringo ») interprète bien son rôle secondaire volontairement masculinisé, c’est principalement Rebecca Ferguson (« Mission : Impossible – Fallout ») et Hugh Jackman (« Missing Link ») que les spectateurs-trices attentaient de revoir avec une certaine impatience.

Ce sentiment s’était ressenti au moment où l’actrice et son collègue avaient pour la 1ère fois, joué ensemble en 2018 dans l’inoubliable comédie musicale « The Greatest Showman ». Car l’alchimie fonctionnait à merveille entre les 2 à cette époque, tout comme c’est le cas avec « Reminiscence ». Néanmoins, l’idylle s’avère trop développée et longue cette fois-ci. Surtout qu’il aurait été aussi intéressant d’en apprendre davantage quant au passé des personnages principaux, par exemple.

Quoiqu’il en soit, et les plus aficionados du 7ème Art le remarqueront, d’autres allusions et hommages aux différents long-métrages de la distribution sont faits. Comme l’excellent film d’action « Van Helsing » avec Hugh Jackman et sortit en 2004 dans les salles obscures.

Outre cette volonté sympathique, l’équipe technique de « Reminiscence » eut l’intelligence de chercher une majeure partie de décors réels et souvent, véritablement abandonnés. De ce fait, entre les ceux rajoutés dans le cadre de la réalisation et ceux déjà présents, l’illusion de la catastrophe écologique utilisée au sein de la fiction, opère très bien.

Si « Reminiscence » s’adresse à un large public, plusieurs personnes risquent de le trouver quelque peu ennuyeux pour les raisons évoquées. Néanmoins, entre l’originalité des décors, le scénario, la qualité de la distribution ou encore, la bande-originale composée par l’excellent Ramin Djawadi (« Jack Ryan »), il vaut la peine d’être découvert et pourrait même inspirer les nouvelles générations, à de futures recherches scientifiques.

Reminiscence
USA – 2021 – 1h56
Science fiction, Romance, Thriller
Réalisatrice: Lisa Joy
Casting: Hugh Jackman, Rebecca Ferguson, Daniel Wu, Tandhiwe Newton, Cliff Curtis
Warner Bros.
25.08.2021 au cinéma

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