L’histoire se déroule en Nouvelle Angleterre, au 17ème siècle. William et Katherine ont été bannis de leur communauté et vont s’installer à l’orée d’une forêt, où ils construisent une maison pour toute la famille. Ils ont quatre enfants, et un cinquième a été conçu dans leur nouvelle demeure. Un jour alors que le petit Sam est confié à la garde de sa grande sœur Thomassin, il disparaît soudainement, lors d’une promenade.
Thomassin ne s’explique pas cette disparition, et toute la famille est très affectée par cette tragédie. La mère en veut terriblement à son aînée et en vient à lui reprocher tout ce qui ne va pas. Puis c’est au tour de Caleb, un des frères de Thomassin, qui disparaît à son tour alors qu’il est également en compagnie de sa sœur. Il n’en faut pas plus à la mère pour se persuader que sa fille est une sorcière, ce que soutiennent également ses autres frères et sœurs.
Cette histoire est basée sur des contes d’époque de même que sur des comptes rendus de procès pour sorcellerie. On se rend rapidement compte que cette famille est prise au piège de ses propres angoisses et leur bigoterie extrême ne peut que les conforter dans cette certitude qu’il y a le Malin qui rôde et qui les guette lorsque le malheur s’abat sur eux.
Le rôle de Thomassin est assuré par Anya Taylor-Joy, qui est magistrale, de même que Harvey Scrimshaw dans celui de Caleb.
Un film plein de clichés dont la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous, mais puisqu’il s’agit d’une histoire inspirée de contes et de légendes, on peut comprendre que le surnaturel soit à ce point présent. On ne voit donc que cette famille et le décor dans cette nature hostile. La musique joue un rôle important et n’est pas étrangère à quelques sursauts. Il s’agit bien entendu d’un film d’épouvante à déconseiller aux âmes sensibles et aux enfants en dessous de 12 ans.
« The Witch »
Un film de Robert Eggers
Avec Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie et Harvey Scrimshaw
Universal
