« Eddie the Eagle » : la volonté envers et contre tout !

Tiré d’une histoire réelle, voici un bel exemple de ténacité, de volonté et de courage. Depuis l’enfance, Eddie Edwards n’a qu’un but : participer aux Jeux olympiques. Les circonstances de vie font qu’il se tourne vers ceux d’hiver et éblouit le spectateur par le zèle qu’il affiche pour atteindre son but. Pour ce faire, il va même quitter son Angleterre natale pour fouler les pistes enneigées de saut à ski allemandes, puisque c’est cette discipline qui le mènera à son objectif.

Ce film est criant de réalisme sans tomber dans le sentimentalisme. On vibre aux côtés d’Eddie, on espère et on partage sa ténacité avec lui. Le rôle-titre est talentueusement interprété par Taron Egerton (« Robin Hood : Origins », « Kingsman : Services secrets ») qui a l’habitude des personnages variés. Il fait résonner le rêve du sportif olympique comme s’il s’agissait du sien. Hugh Jackman (« Wolverine ») s’installe dans un rôle bourru, certes, mais moins que celui de l’immortel aux griffes acérées auquel il prête ses traits d’ordinaire. Il est agréable de découvrir, une fois encore, l’australien dans un personnage qui lui permet de se mouvoir différemment. Il endosse l’identité du coach qui ne s’assume pas, soiffard invétéré et refusant la vie pour ce qu’elle pourrait offrir jusqu’à sa rencontre avec Eddie The Eagle, surnom qu’il doit à un commentateur sportif anglais très enthousiaste, qui finira par bousculer son quotidien résigné.

C’est un film pour tous. Un film pour ceux qui ont cessé de croire en leurs capacités et pour ceux qui s’y accrochent. Une œuvre honnête et fraîche, qui n’a pas eu le succès en salle obscure qu’elle mérite. Que voulez-vous, il n’y a pas d’explosion, de bombasse crétine et à poil. Par contre, il y a des suédois nus qui semblent sortis d’un calendrier de pompiers ou de rugbymen, ça change ! Voilà donc un film à regarder avec une doudoune et une tasse de chocolat chaud !