Un conte pour une créature mal connue, un portrait au-delà des préjugés et des craintes dans la beauté des paysages hostiles des Carpates pour une leçon qui dépasse la peur. Les enfants désobéissants sont les déclencheurs de l’évolution des espèces.
Maxim est un chasseur d’Ochi qui entraîne les ados de son village dans sa quête des monstres locaux. Sa fille, Yuri, suit également son enseignement jusqu’au jour où elle sauve un petit Ochi d’un piège. L’innocence et la curiosité de son jeune âge vont la pousser à soigner cette créature et à faire tomber toutes les précautions érigées par son père.
Les Ochi sont des créatures mythologiques peuplant les montagnes des Carpates en Roumanie. Grands comme les hommes, ces individus entre grand singe et loup-garou effrayent plus qu’ils ne suscitent d’admiration. Les histoires de disparitions sont nombreuses et la crainte des autochtones égale leur méfiance envers cet animal mythique.
La nature hostile de la région et ses températures rudes font des décors du film, un tableau propice à l’inquiétude. Les acteurs comme les couleurs transpirent l’humidité, la précarité et l’isolement. Le scénario nous enterre dans des sentiments contraires de compassion et de rejets. Savamment dosé, le spectateur est mal mené, autant que le sont les personnages. Un beau travail de recherche à été fait sur les costumes qui semblent tous inconfortable et ainsi en parfaite harmonie avec l’ambiance rêche et les relations dures et froides entre les personnages. Seul havre de paix, dans tout cette folie chasseresse, la maison de Dasha interprétée par Emily Watson. Pour les amoureux de fantastique, les passionnés de légendes et les férus d’Histoire humaine. Pour changer des vampires et autres dragons, les Ochis portent bien plus la Roumanie dans ses propres terres que les créatures qui ont traversé les frontières de l’imaginaire.
Réal. : Isaiah Saxon
Acteurs : Helena Zengel/Willem Dafoe/Emily Watson/Finn Wolfhard
Distrib. : KMBO