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mardi, avril 23, 2024
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My Little Pony : restons soudées malgré tout

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Un voyage éprouvant et magique qui permettra à Twilight Sparkle et ses amies de découvrir des cités mystérieuses et d’autres englouties. Mais surtout, de constater que les poneys peuvent aussi s’allier avec d’autres espèces pour de grandes aventures.


À Canterlot, la fête de l’amitié organisée par la princesse Twilight Sparkle bat son plein, même si elle début depuis peu. Les invité-e-s arrivent de toute part et Twilight stresse un maximum pour que les préparatifs se terminent à temps. Hormis quelques petits incidents, le succès est au rendez-vous grâce à ses amies et elle. Sauf que ce même jour, l’horrible Storm King envahit la cité et menace la pérennité du royaume d’Equestria. Fuyant ce nouveau danger, Twilight et ses amies se retrouvent en train de traverser des territoires totalement inconnus et éloignés de Canterlot. Leur périple, pleins de rebondissements, les emmènera à travers des montagnes magiques, des mondes sous-marins, et même à naviguer sur un bateau pirate volant. La princesse de l’amitié pourra-t-elle vraiment sauver tout le monde ? La fête de l’amitié, si bien commencée, s’achèvera-t-elle ?

« My Little Pony : le film » comporte beaucoup de défauts et d’incompréhension pour les non-initiés. Mais avant d’arriver aux descriptions plus détaillées de l’animation, il vaut mieux connaître davantage l’historique du monde des poneys.

C’est en 1981 que tout commença. « My Little Pony », anciennement connu en Suisse romande et France sous le nom de « Mon Petit Poney » appartient à l’entreprise américaine « Hasbro » (créateurs de « Transformers ») et ce depuis l’année de leur création précitée. Les poneys se distinguent grâce à leurs différentes couleurs ainsi qu’à leurs symboles exposés sur leur flanc. Cette manière de les discerner est d’ailleurs toujours valable, tant pour les jouets, les jeux vidéo que pour le film animé « My Little Pony ». À noter que ce long-métrage n’est pas du tout la première adaptation de la franchise. C’est en 1986, toujours sous la direction d’Hasbro, qu’un dessin animé de 65 épisodes fut conceptualisé. Depuis et ce même si cette série s’est arrêtée au début des années 1990, différentes adaptations ont été faites pour le petit écran. Ainsi, et incluant la sortie en salles pour cette année, « My Little Pony » compte une dizaine d’adaptations pour les enfants.

Pourtant, l’animation n’est pas la toute première réalisée sur grand écran. En 1986, la même année que la série animée, une première version est née et fut distribuée dans les salles aux Etat-Unis. A l’époque, le jeune public apprécia cette approche puisqu’elle engrangea plus de 5 millions de dollars. Malgré tout, aucune suite au cinéma ne se créa. Il est probable qu’Hasbro, et les studios de productions et de distributions, aient souhaité aussi honorer le volet de 1986 en développant le nouveau pour la décennie actuelle. Car même si l’histoire ressemble fortement à celle des 80, la plupart des personnages sont totalement différents. Ainsi, aucun être humain n’apparaît dans le récit de 2017.

La parenthèse historique étant achevée, il vaut aussi mieux comprendre quels sont les personnages pour les personnes peu habituées aux poneys et à leurs pouvoirs magiques. En quelques mots, il y a bien sûr l’héroïne susmentionnée qui est Twilight Sparkle. Entourée principalement d’amies, elle se sent en confiance et partagera son aventure auprès d’Appeljack, de Spike, de Rainbow Dash ou encore avec Pinkie Pie. D’autres faits importants pourraient être développés, mais dans le but de ne pas trop en dévoiler (songeant entre autres aux enfants connaissant déjà bien la saga), le plus sympathique sera d’aller découvrir le monde merveilleux et magique des licornes. Ou des poneys, selon le nom qui peut leur être attribués.

Le principal problème avec « My Little Pony », se situe dans l’incompréhension scénaristique. En effet, pour les spectateurs ne connaissant pas du tout Equestria, les poneys et les mondes fantastiques, il est très facile de se sentir perdu et de patauger quant à cet univers en majeure partie méconnu du grand public. Certes, il est probable que les chérubins accompagnant les parents soient complètement au courant du nom des personnages, des cités et du royaume. Mais comme l’animation s’adresse avant tout aux enfants, il sera peut-être difficile de saisir leurs explications et retranscriptions. D’où le résumé historique ainsi que quelques notifications en rapport avec les principaux protagonistes. Car, et même après le générique de fin, des questions subsistes quant au récit. Comment Twilight est-elle devenue princesse ? Pourquoi réellement organiser la fête de l’amitié ? Quelle est la différence entre Equestria et Canterlot ? Ainsi que d’autres interrogations. Elles ne sont assurément pas capitales au point d’empêcher de trouver le sommeil, mais ce manque laisse un flou assez flagrant et mal géré.

Quoiqu’il en soit, « My Little Pony : le film » est une jolie adaptation. Les graphismes sont soignés et méticuleux. Les mouvements des licornes et des autres animaux sont parfaitement maîtrisés. Et les éléments naturels tels que l’eau, les nuages ou la terre rendent aussi une très belle qualité. La musique amène également une importance au récit. Car même si Sia, chanteuse australienne de renom axée plutôt dans la pop musique, vocalise et incarne une ponette avec prestance, le travail se remarquant le plus revient à Daniel Ingram. Spécialisé dans l’arrangement musical depuis une dizaine d’années, il est aussi un collaborateur régulier pour la franchise « My Little Pony ». De ce fait, il accompagne plutôt bien le long-métrage avec des notes adaptées aux jeunes enfants. Tout en gardant des thématiques à la fois graves, joyeuses et entraînantes.

Si le casting vocal était peu connu pour la version de 1986 en Europe (à part Danny DeVito, l’inoubliable « Penguin » dans le Batman de 1992), celui de 2017 a un peu plus de personnalités. Mais les comédiennes de doublage, présente depuis longtemps dans cette franchise, n’ont pas non plus été oubliées. Probablement, afin que les enfants repèrent les voix connues des poneys. Toutefois, les autres ne sont pas non plus en reste. Notamment avec Emily Blunt (qui finalise sa performance dans le prochain « Mary Poppins ») et Liev Schreiber. Ce dernier, plus habitué à des rôles de méchants (« X-Men Origins : Wolverine ») ou plus intenses comme Spotlight, a souhaité prendre un virage plus sympathique dans sa carrière. Il avait en effet réalisé que sa participation pour des long-métrages s’adressant aux enfants ne s’était pas encore faite. Et son incursion est la bienvenue, car sa voix en version originale ajoute un élément positif idéal au personnage qu’il incarne.

Il est aussi bien de constater qu’avec « My Little Pony : le film », tant devant que derrière la caméra, l’équipe est majoritairement féminine. Plus d’une vingtaine de femmes se sont impliquées à créer, mettre sur pied et finaliser l’animation. Et celles-ci ont participé à ce projet au travers de divers implications, comme la production, la scénarisation et le support vocal bien sûr.

Malgré tout, le public adulte pourra être très vite agacé par le manque de clarté du scénario ainsi que certaines voix qui sont trop aiguës. En tout cas pour la version originale. Mais si les studios américains souhaitent que le respect vocal se fasse, il est fort à parier que les voix françaises seront aussi exaspérantes.

Attention également à ne pas comparaitre « My Little Pony : le film » avec d’autres récentes animations comme « Angry Birds » ou « Lego Batman, Le Film ». L’univers des licornes cible beaucoup plus les jeunes enfants que ses concurrents. Qui plus est, les petites filles seront ravies de voir leurs héroïnes sur grand écran. Les morales sont aussi très valorisantes, car elles permettent de comprendre qu’il est plus sain de s’entourer et faire confiance à sa famille et ses ami-e-s, même dans les moments difficiles. « My Little Pony : le film » reste un divertissement simple, parfois ennuyeux pour les adultes, mais qui ravira les petites filles. Une belle occasion de passer un moment en famille et de voir les enfants, oui aussi les petits garçons, s’amuser.

Mon petit Poney
(My little Pony : The Movie)
USA – 2017 – Animation
Réalisateur: Jayson Thiessen
Acteur: Emily Blunt, Liev Schreiber
Impuls
25.10.2017 au cinéma

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