Comment faire rire aux éclats, en 2025 ? La sensibilité du public ayant évolué, la nouvelle aventure du lieutenant Frank Drebin n’arrive plus, comme autrefois, à créer des fous rires. Il y a certes des pitreries originales, quelques allusions sexuelles et des gags à la pelle qui prêtent à sourire, mais l’on se rend bien compte que la folie des premiers opus a bel et bien disparu…
Le jeune réalisateur, Akiva Schaffer n’a pas peur des challenges : Relancer une comédie loufoque d’anthologie à notre époque, relève du vrai exploit, car l’être humain est devenu susceptible avec le temps. Fini les blagues lourdingues sur les handicapés, les femmes et les commentaires disjonctés. On nage à présent en pleine « bien-pensance » à tort ou à raison.
De quoi est alors fait le nouveau « Naked Gun » ?… Vingt et un ans après la sortie du dernier volet de « Y a-t-il un flic pour sauver… », nous faisons la connaissance de Frank Drebin Junior (fils du célèbre personnage joué par Leslie Nielsen) devenu lui aussi, un homme d’action au service de la police de Los Angeles (LAPD).
Mis sur la touche pour avoir semé le grabuge dans un établissement bancaire lors d’une prise d’otages, le célèbre lieutenant s’est vu confier le cas d’un banal accident de la route lié à un véhicule électrique. Toujours aussi grotesque et maladroit, le héros de cette histoire va finalement se retrouver au centre d’une affaire bien plus complexe qu’elle n’y parait au premier abord…

Gaffes, quiproquos, interrogatoires surréalistes et catastrophes en chaîne, cette comédie parodique dynamisée par une musique entraînante est agréable à regarder. Aucun sujet sérieux n’est abordé dans le film, le but principal étant de divertir, mais derrière les images et les répliques amusantes se cachent quelques légères références à l’actualité (bêtise humaine, rapports de travail, législation etc…).
Le long métrage du néophyte, Akiva Schaffer, met également en avant, l’intelligence artificielle et la technologie pour les prendre en dérision. Le milliardaire, Richard Cane (interprété par Danny Huston), ennemi numéro 1, dans le film, n’est autre que le directeur général de l’entreprise EdenTech spécialisée dans la gestion des voitures autonomes.

Au casting nous trouvons également Liam Neeson qui tient le rôle de Frank Drebin Junior. On apprécie ses mimiques et sa jouerie, même si elle n’atteint pas le niveau de son prédécesseur: Leslie Nielsen (grand comique des années 80 à 2000). La star américaine qui accumule les présences cinématographiques (119 films et séries à son actif) est omniprésent dans le film mais une actrice lui fait de l’ombre. C’est Pamela Anderson (The Last Showgirl, Alerte à Malibu…) qui interprète à merveille la femme d’un informaticien assassiné : Beth Davenport.
Le film a été réalisé à Los Angeles et en studio à Atlanta (Etat de Géorgie). Contrairement aux autres épisodes de la série, le célèbre gyrophare rouge qui circule en tous lieux, n’apparaît, cette fois-ci, qu’en fin de projection. Merveilleusement accompagnée par l’indétrônable mélodie jazzy qui a contribué au succès de la série, cette réalisation assez décevante s’éloigne beaucoup trop du concept initial pour satisfaire ses plus grands fans.






Comédie américaine durée 1h25 minutes
Basée sur la série « Police Squad »
Réalisateur & Scénariste : Akiva Schaffer.
Assistants : Dan Gregor & Doug Mand.
Avec : Liam Neeson (Frank Drebin Jr.), Pamela Anderson (Beth Davenport), Paul Walter Hauser (Captain Ed Hocken Jr.), Moses Jones (Nordberg Jr.), Danny Huston (Richard Cane), CCH Pounder (Davis, Cheffe de la Police), Kevin Durand (Sig Gustafson), Liza Koshy (Détective Barnes), Eddie Yu (Détective Park), Busta Rhymes (Cambrioleur), Cody Rhodes (Barman), David Lengel (Mr Ice Cream Agent), Jason McDonald (Simon Davenport), Michael Bisping (Chet), Michael Beasley (Officier Taylor), Wilbur Fitzgerald (Dan Daly), Al Yankovic (Lui-même), Dave Bautista (Lui-même).
Production : Fuzzy Door Productions, Paramount Pictures.


