Durant la 24e édition du « Neuchâtel International Fantastic Film Festival », « New Group » fut proposé en exclusivité et marqua grâce à sa construction humaine effrayante. Son réalisateur japonais, pris le temps de répondre à nos quelques questions.
Apparemment, « Mina ni ko are » est votre premier film et le second est « New Group ». Les deux ont le thème de l’horreur. Pourquoi ce choix ? Le genre de l’horreur transcende la culture mondialement avec une seule et même idée, dont j’ai été captivé assez rapidement.
En fait, quelle est l’histoire de « Mina ni ko are » ? Ce long-métrage est basé sur le principe que notre bonheur se construit sur le sacrifice des autres. Et le personnage principal, en accepte au fur et à mesure de son histoire, cette triste réalité. Cette réalisation est aussi une métaphore du monde dans lequel nous vivons.
J’ai trouvé de rares informations sur « New Group » sur internet. Pourquoi si peu et quelle était l’idée de base de ce film ? Comme il sortira au Japon seulement en 2026, nous avons décidé de limiter les informations à publier. En effet, nous pensons que trop en dévoiler diminuerait son impact pour l’année prochaine.
En fait, je me suis inspiré ce que j’avais appris en cours de sociologie : « La société est composée de différents groupes ». J’ai incorporé les questions sociales japonaises comme la satire et la pyramide humaine, qui représentent notamment, les symboles de la stagnation au sein de la société japonaise.
L’histoire se déroule dans une école. Était-ce un lieu réel ou aviez-vous tourné dans un studio ? S’il s’agissait d’un lieu réel, comment avez-vous réussi à filmer concrètement ? L’école était une véritable école qui a dû être fermée. Les décorations intérieures ont été fournies par les équipes artistiques et techniques.

La 1re figure que les étudiant-e-s effectue, existe-t-elle vraiment ? Comment avez-vous réussi à la créer avec autant d’aisance de la part des acteurs ? Pour être honnête, le tournage a été tellement difficile que je n’ai pas pu beaucoup communiquer avec les acteurs. Mais ils ont fait de leur mieux.
Quelle a été la scène la plus facile à tourner ? Rien ne fut facile à tourner (rire). La 1re partie du tournage, où nous avons dû construire une pyramide humaine à 9 niveaux sur le terrain de l’école, a été très difficile. Les 4 niveaux inférieurs ont été construits à l’aide de plaques et les comédiens-iennes et figurant-e-s, s’installaient le plus justement possible dessus.
Tandis que les 5 niveaux supérieurs ont été davantage été construits grâce à des techniques sportives, de gymnastes en fait. La Nippon Sport Science University, une équipe de gymnastique spécialisée de Tokyo, nous a beaucoup aidés dans cette démarche.

En sus des sujets horrifiques et un peu plus humoristiques, vous abordez le sujet des drames familiaux. Pourquoi ces thématiques et comment avez-vous pu si bien les mélanger ? J’ai remarqué que la majorité des gens au Japon, connaissent les principes fondamentaux de la famille en tant que groupe. Mais beaucoup la considèrent comme l’un des plus petits groupes de la société, par rapport à un groupe scolaire par exemple. J’ai donc décidé que la protagoniste principale, n’appartiendra ni à un ensemble familial classique et ne s’intégrera pas à un esprit estudiantin habituel.
Pour finir, un petit défi. Si « New Group » se produisait en Suisse, dans nos Alpes avec nos vaches. Quelles seraient l’histoire et la forme humaine filmée ? Un jour, un homme rampe à 4 pattes dans un vaste pâturage. Il meugle et mange de l’herbe soudainement comme une vache. Le nombre de personnes changeant ainsi, augmenterait de jour en jour. Inversement, les vaches commencent à marcher sur 2 pattes comme les humains, adoptant un comportement proche des êtres humains. Pour terminer, une famille de vaches se rassemble autour d’une table à manger dressée avec de la viande et une boisson à base de sang…









