Le frisson monte d’un cran dans une suite qui semblait inutile, mais qui se révèle grandiose ! Vous n’êtes clairement pas prêts à ce qui vous attend. Même les plus fanatiques de l’horreur vont repousser leurs limites. Attention il gèle !

Finney, Gwen et leur père se remettent mal de l’épreuve qu’ils ont vécus avec l’Attrapeur quelques années avant. Finney ne répond pas aux sollicitations constantes des fantômes. Pourtant, Gwen continue de faire des rêves de plus en plus réels où des victimes lui parlent et lui demandent de l’aide. Finalement et un peu forcés par les événements, les ados et un de leur copain vont se faire engager comme moniteurs stagiaires dans un camp de montagne. Ce camp accueillait jadis leur mère au même poste au moment même où de terribles disparitions d’enfants avaient lieu.

Black Phone est un chef-d’œuvre de terreur. Une suite est osée et le pari de la réussite plus chancelant que fiable. Mais voilà, entre le montage, la musique, les prise de vue et la lumière ce second chapitre est encore plus terrifiant que le premier. Le scénario est naturellement simple et efficace. Si quelqu’un vous le raconte, rien de vraiment surprenant ni de nouveau ne s’en détachera, mais la frayeur réside dans les détails. Détails que l’on doit vivre et non relater.

La durée est un peu courte, ce qui a comme effet pervers de précipiter certainement la fin. Ou alors c’est un souhait de fan de films d’horreur sans doute. Toujours est-il que même si une nouvelle a inspiré ces deux films, un format plus long aurait été moins frustrant. Ce qui est génial, c’est le parallèle entre justement la longueur du film et le phénomène de peur qu’il provoque. Le décor glacial et rustre du camp ajoute à la sensation d’isolement des personnages et au rejet social dont ils sont victimes. Les films du genres ne jouent pas suffisamment avec le décor et la météo, alors que c’est un atout essentiel surtout pour augmenter la facteur crainte.

Ethan Hawke semble, de son côté, prendre méchamment goût des rôles dans des productions horrifiques. Il est toujours aussi agréable de voir son talent intact dans ce genre de réalisation. Preuve est que le jeune homme frêle et timide qu’il incarnait dans le Cercle des Poètes disparus a grandi dans une dimension créatrice atypique et profonde. Il faut avoir un sacré courage ou un grain de folie certain pour sortir des sentiers tracés par une carrière de jeune premier. Mais les comédiens n’ont-ils pas tous ce décalage qui leur apporte le sublime qui donne vie à leurs rôle ?
Si vous aimez sursauter et entendre votre cœur tambouriner dans votre cage thoracique n’hésitez pas une seconde et poussez les portes de votre salle obscure favorite. N’oubliez pas les moufles !

Réal. : Scott Derrickson
Acteurs : Mason Thames/Madeleine McGraw/Ethan Hawke/Demian Bichir/Miguel Cazarez Mora/Arianne Rivas/Jeremy Davies/Rebecca Clarke/
Distrib. : Universal Pictures



