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vendredi, juillet 26, 2024
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The Acolyte : l’interview exclusive

Pauline Brandt
Pauline Brandt
Avec un master de français moderne avec spécialisation en études théâtrales, un bachelor en français moderne et histoire et esthétique du cinéma, Pauline Brandt met en œuvre tout son savoir-faire pour promouvoir le cinéma.

A l’occasion de la sortie de la série Star Wars « The Acolyte » sur Disney+, Daily Movies est allé à la rencontre de deux chevaliers Jedi et d’une apprentie. Dans cette interview avec Yord Fandar (Charlie Barnett), Vernestra Rwoh (Rebecca Henderson) et Jecki Lon (Dafne Keen), on parle de force, de couleurs de sabres lasers et d’auditions.


Comment était-ce de représenter cet univers à l’écran ?
Rebecca Henderson : C’est une base fertile pour raconter des histoires. C’est une époque de paix, jusqu’à ce qu’un incident se produise dans le premier épisode, ce qui prend tout le monde de court- on peut dire que ça nous propulse vraiment dans l’univers, dès le premier épisode.

Charlie Barnett : C’est aussi une histoire à part entière mais qui est aussi parallèle. Cela nous a donné une liberté, et je pense que cette liberté s’applique aussi aux fans.

RH : Oui, parce que ce n’est pas obligatoire de connaître l’univers Star Wars pour regarder The Acolyte.

CB : Il y a quand même beaucoup de clins d’oeils, de références cachées. Quand tu as regardé l’épisode, tu peux retourner en arrière pour les chercher.

RH :  C’était très libérateur… Et on se réjouit que la série sorte !

Rebecca, votre personnage est très calculateur. Diriez-vous que votre personnage s’insère dans une représentation plus nuancée des Jedis ?
RH : Elle s’est trouvée dans une position dans laquelle elle fait la liaison entre les Jedis et le Sénat. Elle tente de maintenir la situation, qui devient rapidement incontrôlable cependant. Je pense qu’elle fait de son mieux. Mais j’ai lu quelque chose que j’ai beaucoup aimé, qui parlait de suivre sa voie, de croire en la réalisation de son destin. Pour Vernestra, j’ai ressenti cela. Elle a toujours su que quelque chose allait se produire.

A quel personnage pensez-vous ressembler le plus ?
CB : Franchement je n’aime pas l’avouer, mais je pense que c’est à Yord (Fandar, son personnage dans The Acolyte NDLR), que je ressemble le plus. Je m’identifie à son désir de succès et à son souhait de voir le bien autour de lui. Je pense qu’il a de bonnes intentions mais qu’il se retrouve dans une situation qui fait de lui quelqu’un de… bon, de pénible et ennuyeux ! (rires)

Dafne Keen : Pour moi, je dirais Osha.
CB : Absolument. Oh, j’adorerais pouvoir donner la même réponse. (rires)

RH : Je m’identifie le plus aux personnages d’Amandla (Sternberg, actrice qui joue les jumelles Mae et Osha).

DK : A cause de la dualité ?

RH : Oui. Je suis Gémeaux, tu vois ! Mon anniversaire c’est le 4 juin, jour de sortie de la série. Ah mais attendez… Il y a Master Sol, aussi ! Pourquoi pas Master Sol ?

CB : J’aimerais bien être Master Sol.

RH : Moi aussi. Je m’identifie à Master Sol.

Le personnage de Jecki Lon est jeune, mais remarquablement sage et mature. Est-ce que vous vous identifiez à elle ?
DK : Je pense que oui. Il y a un certain niveau de maturité qui vient avec le fait de me retrouver souvent avec des adultes – ce qui est mon cas depuis que j’ai commencé à travailler, à l’âge de 8 ans. Pour Jecki, c’est la même chose, elle a connu les maîtres Jedis toute sa vie. Dans la vie, certains événements vous forcent parfois à grandir, à devenir adulte. C’est le cas de Jecki Lon. Je m’identifie à elle pour cela. Une autre chose que nous avons en commun, c’est de s’être entendu dire dès le plus jeune âge qu’on est douées. Il y a une peur qui accompagne cela, quand on est bon naturellement à quelque chose, il y a la peur que cela disparaisse un jour.

Charlie et Rebecca, vous avez déjà travaillé ensemble par le passé. Comment était-ce de vous retrouver et de collaborer à nouveau pour The Acolyte ?
RH : C’était super de te retrouver pour ce projet, Charlie. J’ai l’impression que nos personnages dans Russian Doll étaient sur une ligne de temps différente. Travailler à nouveau avec Leslye (Headland, scénariste de The Acolyte et de Russian Doll) a simplement augmenté ma confiance en elle. Nous sommes mariées, et pour moi cela a été incroyable de la voir travailler autant depuis le premier jour de tournage.

CB : Moi j’ai rencontré Leslye pour Russian Doll il y a quoi, trois, quatre ans, quelque chose comme ça ? Je me souviens quand elle m’a dit qu’elle allait écrire pour Star Wars. Ca me rend nostalgique rien que d’y penser. Mais c’est vrai qu’en commençant à travailler pour The Acolyte, je me sentais très léger, simplement parce que je savais que je pouvais faire complètement confiance à Leslye. C’est une sensation incroyable d’arriver sur le tournage en sachant qu’on est complètement soutenu, qu’on peut faire entièrement confiance. C’est une vraie bénédiction.

Pouvez-vous nous parler du casting pour vos rôles respectifs ?
RH : Moi j’allais jouer un autre personnage, au départ. Je lisais les scripts pour Leslye, et je suis tombée sur le personnage de Vernestra. Je lui ai dit : « attends, c’est qui ce personnage ? Je l’adore ! ». Et puis j’ai commencé à faire des recherches sur elle, j’ai demandé à Leslye si je pouvais l’interpréter. Et elle m’a dit « écoute, ce personnage a 116 ans, on va sélectionner une actrice plus âgée que toi. » Et je lui ai dit « mais c’est une extraterrestre, ça n’a pas d’importance ! » et bon, bref, maintenant je joue Vernestra. (rires) Je l’aime. Vernestra, mais aussi Leslye, je veux dire. (rires)

CB : Je me souviens que Leslye m’a téléphoné. Elle n’arrêtait pas de s’excuser, elle m’a dit : « écoute, je suis désolée de te demander ça, tu n’es pas obligé d’accepter, mais je voudrais que tu auditionnes pour un rôle. C’est pour Star Wars. »  J’étais sous le choc – j’étais super heureux de pouvoir auditionner pour ce projet ! J’ai enregistré mon audition, et je me souviens que j’étais vraiment mécontent, parce qu’il y avait un chien dans le voisinage qui n’arrêtait pas d’aboyer. Je me souviens avoir pensé : « bon, c’est fini, ils ne me prendront jamais ».  Et bon, visiblement, le chien m’a finalement aidé à avoir le rôle !

DK : Pour moi, c’était très étrange. Parce que j’ai reçu un script, mais certains mots étaient remplacés par d’autres. C’était pour conserver la confidentialité du projet ; mais c’était vraiment bizarre. Au lieu de parler de sabres lasers et de vaisseaux, je parlais d’argent et de voitures ! Au départ j’ai téléphoné à mon agent, je lui ai dit : « qu’est-ce que c’est ? C’est super bizarre, je comprends rien. » Et il m’a dit : « écoute, je suis pas censé te le dire, tu devrais pas savoir… mais c’est pour Star Wars. » Quand j’ai appris ça, évidemment, j’ai paniqué. Je suis allée chez un ami, qui est aussi acteur, et qui m’a aidée à répéter la scène. Et c’est le texte d’une scène que j’ai fini par interpréter dans la série !

Qu’aimez-vous en particulier dans vos personnages et comment pensez-vous qu’ils seront perçus par les fans ?
RH : J’aime sa puissance. J’aime interpréter ce personnage de Jedi respecté, qui a traversé tellement de choses, qui en a vu énormément aussi.

CB : Tous les Jedis que j’avais vus jusqu’ici étaient un peu comme des dieux, comme s’ils venaient d’un autre monde. Anakin est l’unique exception, et bon, on sait tous comment ça a fini. Ca m’intéressait de voir un Jedi – et non un Padawan – qui lutte, qui se questionne, qui apprend. Je me suis identifié à mon personnage pour cela, et cette vulnérabilité m’a attiré aussi.

DK : Pour moi, c’est la relation entre Jecki et Osha. J’aime beaucoup la manière dont elle a été écrite, cela m’a beaucoup intéressée.

Pouvez-vous partager un moment de tournage qui vous a particulièrement marqués ?
CB : Je sais que je mentionne tout le temps celui-là, je me sens stupide de le dire encore… Mais je suis extrêmement claustrophobe, et dans la série il y a un moment où je m’envole en utilisant la Force. Et pour ça, j’étais attaché à un harnais. Nos costumes sont très lourds, moi je portais cinq couches de vêtements ce jour-là : il y a la cape, les couches d’habits, beaucoup de tissu. Et donc tout ça, avec le harnais… Bon, disons que c’était un jour difficile pour moi. Mais je suis passé par-dessus, j’ai eu beaucoup de soutien, et finalement, je me suis envolé. Et c’est génial, le résultat est incroyable. C’est un moment qui m’a particulièrement marqué.

RH : Je dirais que voir les posters était un moment incroyable. Je me souviens que la première fois que je les ai vus, je sortais d’une journée de tournage difficile. C’était un jour où j’avais une très longue réplique, qui demandait beaucoup de mémoire et de concentration.

DK : Moi je me souviens d’une scène en particulier. C’était une scène très émouvante, très chargée, mais on n’avait qu’une heure et demie pour la filmer. C’était stressant. C’est une scène importante pour les personnages et j’avais peur de ne pas y arriver, de ne pas avoir assez de temps. Et Leslye est venue vers moi, elle m’a dirigée, m’a montré que dans cette scène mon personnage, Jecki, ressent de la compassion pour Osha. C’était un joli moment et cela m’a beaucoup aidée. Un autre moment dont je me souviens, ce sont les scènes de combat : j’en ai deux, qui sont vraiment magnifiques.

Que pouvez-vous nous dire concernant les couleurs de vos sabres lasers ?
RH : Vernestra a un sabre laser violet, mais à par cela, je dois vous dire que les couleurs ont été choisies pour des raisons esthétiques uniquement. Les couleurs ne veulent rien dire, même si certaines personnes ici présentes aiment leur inventer une signification. (rires)

CB : Oui, ça c’est moi ! (rires) J’ai trouvé des informations venant des fans, qui avaient trouvé des significations pour chaque couleur. Ca m’a bien plu, alors j’ai décidé d’adopter cette théorie moi aussi. (rires)

Quelle est la chose la plus réjouissante quand on joue un Jedi ?
CB : Oh, ça c’est une question difficile.

DK : Pour moi, c’est les sabres lasers.

RH : Utiliser la force. Pour tout et n’importe quoi. Pour les combats, pour voler, pour ouvrir une porte, même. (rires)

CB : Arrête, j’allais dire la même chose ! Et les costumes, aussi. Ils sont lourds, mais ils sont vraiment cool.

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