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jeudi, décembre 4, 2025
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Festival CinéMasala

FFFH 2025 : Croire en son étoile… Ou pas, et rien de mieux qu’une lessiveuse… Ou pas

Identités et voyages dans le temps au programme

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si la nouvelle réalisation de Pascal Elbé emmène le public dans un énième voyage de la Seconde Guerre mondiale, son histoire s’avère très originale. Quant au cher lave-linge qui améliora la vie de cette famille française, son utilisation en sera un choc.


L’une des spécificités positive du « Festival du Film Français d’Helvétie », s’avère être ses 2 cérémonies « d’Ouverture ». L’une étant habituelle au sein d’une telle manifestation, l’Ouverture. L’autre, plus rare, la Pré-Ouverture. Mais qui en vaut aussi la peine.

« C’était mieux demain » : Le quotidien d’Hélène, Jeanne, Michel et Lucien se ressemble en tout point. Néanmoins, la petite famille demeure heureuse, unie et insouciante en ce début de période de l’âge d’or. Mais suite à un imprévu les bouleversant, Hélène et Michel se retrouveront… En 2025. De l’évolution aux cataclysmes, de l’effroi à la valorisation de soi, le couple mettra un certain avant de comprendre cet étrange et horrible futur éreintant. Vaut-il donc mieux pour eux de revenir dans leurs années 1950 ou rester en 2025 ? Et surtout, comment faire le chemin inverse ?

Cette année, la brève présentation du Directeur du « FFFH » exprima un regret tout à fait compréhensible. Didier Bourdon (« Un Noël en famille »), devait venir présenter son nouveau long-métrage à Bienne. Suite aux grèves françaises annoncées, cela ne put se faire. Ce sera donc partie remise pour celui qui n’est pas encore venu en ces terres.

Quoiqu’il en soit et avec cette introduction faite dans la bonne humeur, ledit comédien et la toute autant excellente actrice Elsa Zylberstein (« Finalement »), feront vite oublier cette annulation et déception.

Soigneusement écrit et réalisé par Vinciane Millereau (« Respire »), sa toute 1re comédie avec la pointe de tragédie nécessaire, contient de nombreux faits du passé et actuels, qui captiveront rapidement les spectateurs-trices d’âges variés.

Au final, entre le travail soigné différenciant les 2 différentes décennies, les dialogues mordants, les décors recréés ou encore, l’originalité de l’intrigue, font de cette fiction sur fond de lave-linge, ne véritable petite pépite surprenante et puissante.

« La Bonne étoile » : Jean Chevalin ne mène pas large… Alors qu’il pensait sauver sa compagnie de la faim au bon moment, il va se retrouver seul et pire, désertera. Rentrant auprès de sa femme et son fils, il se convainc d’un fait étrange. Il vaut mieux devenir « juif » car ils pourraient mieux s’en sortir en cette année 1940. Sa famille décide de le suivre, le but étant d’aller en zone libre afin de vivre cette probable meilleure existence. De maladresses à malentendus, en passant par de la bravoure insoupçonnée, leurs vies changeront à jamais…

Peu après sa très bonne précédente réalisation qu’est « On est fait pour s’entendre », le polyvalent Pascal Elbé se remit rapidement à l’écriture. D’abord avec plusieurs ébauches, comme fréquemment dans de telles situations, pour finalement terminer son projet qui deviendra l’excellent, savoureux et réussi « La Bonne étoile ».

Cette fois-ci, le public voyagera dans le passé et découvrira tout d’abord, une intrigue semblant assez basique. Mais avec ce film, il ne faut pas se fier aux apparences. Efficace, très soigné, doté d’un bon humour et rythme, « La Bonne étoile » remet en question de nombreux préjugés et décisions.

Surprenante à bien des égards, cette comédie dramatique se compose également d’une distribution savoureuse, de dialogues à la fois piquants et touchants. Tournée principalement dans les Vosges en France, les décors réels plongeront les spectateurs-trices au sein d’un passé qui a moins tendance à être filmé au 7e Art.

Si une certaine crise identitaire est démontrée, parfois décriée dans le calme, au gré du récit, se rappeler de ses racines tout acceptant d’en apprendre davantage de son prochain, s’avère aussi être l’un des sujets clé.

En définitive, « La Bonne étoile » se démarque de la plupart des productions françaises de 2025 pour ces raisons. Grâce à la continuité et la diversité de l’acteur et cinéaste Pascal Elbé dans ses projets, ses prochains films seront certainement autant réussis.

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