Durant la 1re soirée du « Lausanne Underground Film & Music Festival », présentée par Julien Bodivit le Directeur Artistique, l’introduction fut brève et avec quelques imprévus amusants. Puis, un film très sympathique et respectueux des slashers s’ensuivit.

Contrairement à d’autres festivals de films, la cérémonie d’Ouverture du « LUFF » est toujours rapidement présentée. Cette année, il fut évoqué l’actualité brûlante, la politisation en extrême de plusieurs pays et le fait que ladite manifestation reste attentive à de telles situations, mais n’a pas à intervenir.
Une fois ces éléments exprimés, en sus des remerciements pour les différentes équipes du festival et d’un court résumé de la programmation de la 24e édition, le condensé de « The Rebrand » nous fut expliqué.
Cela se termina avec différents extraits des fictions proposées et programmées cette année, accompagnées d’extraits musicaux liés aux compositeurs-trices qui seront également sur place.
« The Rebrand » : Quelques semaines avant son accouchement, Nicole pense enfin pouvoir s’en sortir financièrement en réalisant son tout dernier documentaire chez des clientes plutôt fortunées. Mais dès son arrivée chez Blair et Thistle, elle perçoit très vite l’isolation des lieux, le désarroi des 2 influenceuses à cause de leur pause forcée, et leur instabilité. Malgré ses craintes, la jeune cinéaste acceptera de rester une nuit afin de filmer le quotidien du couple lesbien. Dès lors, elle sera constamment dérangée et au lieu de capturer les moments magiques des épouses, elle enregistrera dans sa mémoire et sa caméra, un cauchemar sans fin et vicieux…
Un peu plus habituée à des courts-métrages, le tout 1er long de la cinéaste Canadienne Kaye Adelaide aurait pu décevoir du fait de ses thématiques et sa manière de filmer choisies. Fort heureusement, il n’en est rien.

En effet, si l’histoire du « Nouveau Nom », plus ou moins traduit ainsi en français, donne vite l’impression de déjà-vu, son intrigue, les jeux des comédiennes et les touches de slasher, rendent cette fiction davantage intéressante.
Drôle, contenant plusieurs clichés joués avec une certaine dérision et un bon humour adapté au récit, l’aspect found footage (soit la récupération de bandes-vidéo afin de fabriquer un autre film) banalisé depuis 20 ans, s’avère être employé à bon escient.
Au niveau du jeu des actrices, qui débutent toutes les 3 dans le 7e Art, leurs répliques, piques et évolution, demeurent très bien interprétées et filmées. De plus, entre la dimension documentaire, horrifique, queer, lesbien et les autres sujets sociétaux habilement mélangés, « The Rebrand » contient une savoureuse originalité.

Tourné avec un très petit budget entièrement financé par la metteuse en scène et sa collègue scénariste (et actrice dans cette réalisation) Nancy Webb, « The Rebrand » est également soigné et propose des mutilations distrayantes et plaisantes pour les aficionados du genre.
Présenté au sein de rares festivals dans le monde, le long-métrage de Kaye Adelaide démontre et dénonce l’hypocrisie humaine sous des formes bien connues en ce début du 21e siècle.
Efficace, parfois intense et comportant de sympathiques surprises, « The Rebrand » s’adresse à un public avisé, mais restera certainement difficilement visionnable par le biais des supports légaux, festivals de films inclus. A regret, car son aboutissement mérite une plus grande reconnaissance du côté des spectateurs-trices.











