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dimanche, décembre 7, 2025
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LUFF 2025 : Un chien, une tique, une malédiction, un agneau et c’est fini…

Fléau et insectes au programme

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

En ce 3e jour du « LUFF » à Lausanne, ayant eu lieu du 15 au 19 octobre 2025, 2 longs-métrages m’intriguèrent. Le 1er écrit de manière spontanée est un peu trop long. Le second très coloré et osé, mais avec quelques scènes superflues aussi.


Pendant la présentation du film au nom original de « The True Beauty of Being Bitten by a Tick », nous apprîmes avec amusement, que l’idée du scénario naquit pendant les vacances du réalisateur Pete Ohs (« OBEX »).

En effet, son amie et actrice Zoë Chao l’avait invité et peu après une promenade en forêt, elle le pria de bien s’examiner par rapport aux tiques. Le projet cinématographique en découla, après s’être renseigné sur ces insectes est les maladies qu’ils transmettent.

« The True Beauty of Being Bitten by a Tick » : Effondrée émotionnellement suite à un incident, Yvonne demande à son amie Camille, si elle pourrait la rejoindre dans sa maison de campagne pour se reposer. Sur place, entre la nature apaisante, des soirées jeux intéressantes et de délicieux repas préparés par le couple vivant avec Camille, Yvonne commence à se sentir mieux. Mais au retour d’une de ses balades, elle sentit la piqûre d’une tique. Dès lors, plusieurs changements survinrent assez rapidement…

Si l’anecdote mentionnée auparavant a beaucoup inspiré l’intrigue de la fiction et demeure à la fois drôle et effrayante, les recherches de Peter Ohs le menèrent à des résultats scientifiques effroyables et à des situations de vies complexes et atroces.

Bien qu’agrémenté de séquences inutiles, les nombreux mystères de « The True Beauty of Being Bitten by a Tick » créent une certaine curiosité. Notamment par rapport à la nourriture, à la zénitude malaisante ou à la longue période de sommeil d’ « Yvonne ».

Cette dernière est plutôt bien incarnée par Zoë Chao (« La Guerre des Rose »). Ses remises en question et son bouleversement émotionnel impacteront forcément, ses décisions dans ce charmant et dangereux cottage.

A ses côtés, l’accueillante et compréhensive « Camille » qui est jouée par Callie Hernandez (« Under the Silver Lake »). Et les mystérieux James « A.J. » Cusati-Moyer (« Black Adam ») et Jeremy « Isaac » O. Harris (« Emily in Paris »).

Tout ce mélange de personnes avec les tiques, amènent une fiction intéressante, mais monocorde et manquant de dynamisme. Et il ne s’adresse pas à un large public, car son récit incorpore une certaine complexité et plusieurs sous-entendus inexpliqués.

« Fucktoys » : La médium qui tire son tarot face à AP ressent beaucoup de négativité et… Une malédiction. La jeune femme devra la conjurer en trouvant 1’000 dollars et un agneau à égorger. Apeurée mais déterminée, elle réalisera rapidement qu’en qualité de prostituée, obtenir ces éléments n’est pas simple. En sus, plusieurs péripéties lui arriveront. Comme devenir la meilleure amie d’une tueuse, se faire voler son scooter ou tomber amoureuse d’un mixologue. Et tout cela dans une Louisiane très colorée.

Entièrement écrit et réalisé par l’Américaine Annapurna Sriram (« Blacklist »), son tout 1er film présenté en exclusivité au « LUFF », fit beaucoup parler de lui positivement.

Décalé, coloré, original, osé et retraçant une grande partie du quotidien de ladite cinéaste, cette comédie de sexploitation à l’humour très noir, démontre un quotidien loin des paillettes d’Hollywood.

Pour rappel, la sexploitation a commencé dans les années 1960 et atteignit son âge d’or entre 1970 et 1980. A la base, il s’agit de réalisations indépendantes qui véhiculaient des situations sexuelles non-explicites à nudité gratuite.

Bien sûr, le genre a évolué les décennies passant et le film d’Annapurna Sriram le démontre magnifiquement. Ainsi, il ne s’agit plus de « simplement » montrer des corps nus de femmes et/ou d’hommes sans une réelle intrigue.

Tourné uniquement en 16mm, cette comédie immerge les spectateurs-trices au sein d’une Amérique plus misérable et délaissée qu’il ne paraît. La Présidentielle et l’ombre de Trump & Cie, et même l’ère Biden, planent fréquemment.

Néanmoins, la plongée dans les décennies 1960, 1970 et parfois 1980, reste colorée, teintée de folies et de tenues extravagantes qui sont sous tous les aspects, parfaitement adaptées à cette réalisation.

Outre « AP », ses collègues rendent leur travail d’actrices et d’acteurs, à merveille. Musicalement, le 1er projet de Jake Orrall s’avère incroyable, nostalgique et permet de découvrir de nombreux titres mélodieux et correspondant parfaitement à « Fucktoys ».

Ne s’adressant nullement à un large public, cette réalisation bien qu’un peu longue, reste une belle découverte. Ainsi, l’imagination côtoie à la fois la réalité, les désirs et les fantasmes.

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