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dimanche, décembre 7, 2025
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Festival CinéMasala

YOROÏ – Tu l’as voulu, Tu l’as eu !

Claire Blanchard-Buffon
Claire Blanchard-Buffon
Cinéphile passionnée, écrivaine et musicienne depuis son enfance, elle offre son âme d’écorchée vive au besoin de l’art et de la transmission de ses émotions. Voter folie est-elle la même ?

Orelsan flamboie dans un film d’action drôle et décalé. Un message essentiel édulcoré de scène de manga et de dérision. Une thérapie personnelle d’acceptation sur fond de délire humoristique.

Aurélien achève une tournée de show éreintante mais stimulante. Il part ensuite dans son nouvel havre de paix au Japon, avec sa femme sur le point d’accoucher. Les futurs parents s’installent et jouissent rapidement des bien-faits d’une vie au calme, en pleine nature. Un soir, Aurélien tombe dans le puits qui trône au centre de la pièce principale de la maison et y trouve une armure étonnante. En l’essayant, elle prend vie et ne peut plus s’enlever. Nanako l’emmène alors voir une chamane qui leur annonce que des démons, les Yokaïs, viendront combattre chaque nuit le porteur de l’armure.

Entre aventure et film familial, Yoroï inclut légendes japonaises, découverte et acceptation de soi. Ce n’est pas si souvent qu’un artiste joue son propre rôle sans drame, ni publicité hasardeuse et pompante. Certes, on le voit en scène, mais ce n’est pas le sujet. Le sujet est justement plus profond, bien que le scénario illustre un tableau plus léger et dérisoire au départ. Les Yokaï sont des démons qui naissent de l’humeur, des ressentiments, des peurs et des frustrations des humains. Il existe ainsi plusieurs centaines de Yokaï connus. Le leçon est simple, il faut régler ses démons intérieurs avant d’affronter avec sérénité l’extérieure. Ce qui est au final un thème plus philosophique et sain qu’une simple histoire drôle, bien qu’elles aient toutes un fond de morale également.

Les effets spéciaux numériques se font plaisir et rivalisent avec les costumes aux millier de détails sous une apparence sans fioriture. La musique est faire en grande partie pour les fans de rap et surtout ceux d’Orelsan, ce qui est bien naturel. Même si on affectionne pas l’artiste pour son art, ce film est une pause agréable et fraîche pour un automne lunatique. Les paysages japonais sont divins et d’une beauté époustouflante d’autant plus qu’ils sont loin de ceux mis en avant d’ordinaire. Un japon rural et accueillant qui tranche avec celui plus citadin et technologique que l’on nous sert trop souvent.

Dans le genre de cliché démonté, il y a le message de respect et de considération que porte Orelsan n’est que rarement associé au mouvement rap. Du coup, c’est une claque et un visage plus altruiste à cette musique et à sa population bien trop souvent reliée à des discriminations et des violences inutiles.

Un moment de cinéma dans un univers parallèle criant de vérité et d’humilité. Ne ratez pas cet OVNI à aller voir en famille dès 12 ans quand même.

Réal. :David Tomaszewski

Acteurs : Orelsan/Clara Choï/Kasuya Tanabe/Alice Yanagida/Abdoulaye Doucoure/Matthieu Le Carpentier

Distrib. : Sony Pictures

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