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vendredi, mars 29, 2024
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Bad Taste Pictures, un collectif de cinéma qui a du goût !

Bad Taste Pictures - SEULS
Bad Taste Pictures – SEULS

Ils sont quatre : Sonia Pfeuti, Benoît Monney, Sami Khadraoui et Maxime Raymond. Forts de leurs formations aussi variées que complémentaires, les membres du collectif Bad Taste Pictures se sont faits les dents en travaillant intensivement dans le milieu du cinéma, enchaînant les tournages en Suisse, mais aussi à l’autre bout du monde.


Chez eux, la passion est le cœur qui fait battre leurs artères, leur donnant la foi et la force de réaliser des films personnels et ambitieux. Après leur drame horrifique « Seuls », ils s’attaquent actuellement à « Enora », un projet d’envergure dans lequel un soldat fait une rencontre du troisième type. Plongé dans les codes de la science-fiction, ce drame historique illustre la volonté de création qui anime communément ces quatre Romands. Le Daily Movies les a interviewés afin d’en apprendre plus sur ces fous de cinéma.

Pourriez-vous brièvement nous raconter la genèse de ce collectif ?
Bad Taste Pictures : Un peu d’eau, du sel, des bonnes épices et voilà le résultat ! Non plus sérieusement, au commencement notre collectif c’était deux amis passionnés de cinéma qui se sont lancés dans la création de leurs courts-métrages les plus déjantés, avant de tourner des films de plus en plus professionnels. L’équipe s’est agrandie pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui.

Bad Taste Pictures rend hommage au premier film d’un réalisateur néo-zélandais assez connu… Pourquoi ce nom ? Est-ce que cette référence reflète, d’une certaine manière, les ambitions de votre collectif ?
C’est un clin d’œil à Peter Jackson, qui a donné envie à Benoît de faire du cinéma avec le film « Le Seigneur des Anneaux ». Il y avait aussi l’espoir secret qu’en tapant le nom de notre boîte sur Google, Peter Jackson tombe sur notre site et nous contacte ! Le film « Bad Taste », même si on l’aime beaucoup, ce n’est pas vraiment le genre de cinéma qu’on a envie de faire. On est plus dans une veine décalée et fantastique, mais sans être gore. On veut faire des films où les spectateurs se font emporter dans un univers et peuvent rire aussi bien que s’émouvoir.

Bad Taste Pictures
Bad Taste Pictures

Vous êtes quatre à incarner ce collectif : comment vous répartissez-vous les taches ?
Tout le monde participe à la production des films mais on a chacun nos domaines de prédilection. Quand on crée un film on essaie de prendre les atouts et envies de tout le monde. A côté du travail pour notre collectif, on a tous un métier différent. Sonia travaille comme scripte ; Benoît est assistant réalisateur ; Maxime est assistant caméra et chef opérateur ; Sami est comédien. On met tout ça ensemble, on secoue et ça donne Bad Taste !

Votre précédente production, « Seuls », combine justement vos différents domaines d’expertise. Pourriez-vous détailler la genèse du projet et de quoi traite le film ?
« Seuls » c’est le premier film que Sami réalise sans son acolyte Benoît. L’idée du film est née d’un séjour dans un chalet que Sami a fait avec une amie, où il a commencé à imaginer les événements étranges qui pourraient s’y produire. Il a fallu ensuite réunir une équipe de techniciens motivés à dormir pendant cinq jours dans un chalet rempli d’animaux empaillés ! « Seuls » c’est une métaphore du sentiment d’oppression qui peut être ressenti par les personnes homosexuelles. Le chalet est présenté comme un lieu qui protège mais qui, simultanément, enferme également. La volonté principale était d’aborder le thème de l’homophobie par le biais du fantastique et de l’horreur afin de laisser des images marquantes et de la matière à réflexion au spectateur.

Quel fut la carrière de « Seuls » en festivals ? Quels ont été les retours et les réactions du public ?
La carrière de « Seuls » en festivals, nous l’espérons, n’est pas terminée. En onze sélections pour l’instant, il a voyagé à travers le monde et nous sommes très fiers de la diversité des pays et des festivals touchés. Être projeté dans un programme d’une dizaine de courts-métrages quand on sait que des centaines, voire plus, sont réceptionnés par le jury, ça fait chaud au cœur. Les retours du public ont été très bons et ce qui a été généralement apprécié c’est le fait d’oser amener un message à travers un film où l’on se cramponne sur sa chaise. Quand quelqu’un sursaute dans le public ou que l’on reçoit un message d’un spectateur après la projection, on se dit qu’on a réussi quelque chose.

Bad Taste Pictures - ENORA
Bad Taste Pictures – ENORA

Votre nouveau projet « Enora » est un court-métrage mêlant drame et science-fiction. Comment le projet a-t-il vu le jour ?
C’est d’une première idée née entre Brest et Lausanne dans un train qu’est née « Enora ». On avait envie de raconter l’histoire d’un personnage éloigné de sa famille et qui a envie de rentrer chez lui mais qui fait face à des difficultés. On a bossé sur le scénario pendant deux ans et il a changé de nombreuses fois avant de devenir la version utilisée au tournage.

Avez-vous eu certaines références en tête lors de la conception du film ?
Lorsque nous écrivions, nous n’avons pas eu de référence précise. Nous nous sommes inspirés de plusieurs séquences de films, de morceaux musicaux, de photographies ou de passages de texte qui viennent nourrir différents aspects de la création. Toutes ces petites inspirations mêlées à notre idée de base forment petit à petit le film. Pour « Enora », le film « Lore » nous a inspirés pour le côté caméra à l’épaule, le rapport à la nature. Nous avons prêté attention à la manière de traiter l’époque historique qui est la même que celle de notre film, à savoir la Deuxième Guerre mondiale.

Vous avez obtenu un joli succès avec votre campagne wemakeit, mais il semblerait que le financement d’« Enora » n’a pas été aussi facile que ça… ?
Malheureusement, les soutiens publics suisses n’étaient pas derrière nous pour ce projet. On a dû trouver un autre chemin pour pouvoir financer notre film. D’ailleurs, la recherche de financements n’est pas totalement achevée donc si vous nous lisez et que vous êtes intéressés à soutenir le projet, n’hésitez pas à nous contacter !

Bad Taste Pictures - Tournage ENORA
Bad Taste Pictures – Tournage ENORA

Le film a été tourné il y a quelques mois dans la région de Fribourg. Dans les grandes lignes, comment le tournage s’est-il déroulé ?
Tout s’est très bien passé même si parfois c’était un peu stressant question timing. On avait énormément de plans à tourner et le soleil tombe vite en octobre. Mais grâce à une équipe dynamique et super efficace, on a tout pu rentrer dans la boîte ! D’ailleurs on profite pour remercier encore toutes celles et ceux qui se sont engagés dans cette aventure ! Et merci à nos deux magnifiques acteurs principaux : Isabelle Campiche d’Epalinges et Sean Biggerstaff qui nous est venu tout droit d’Ecosse.

Quels sont vos projets ou envies pour la suite de l’année ?
Terminer « Enora » pour le printemps puis développer les différents scénarios qui germent dans nos têtes depuis un moment ! Ensuite on ira déposer nos étoiles à Hollywood Boulevard ! Pour ceux qui souhaitent nous suivre, nous avons un site internet (www.badtastepictures.ch) et une page Facebook.

Un grand merci aux membres de Bad Taste Pictures pour leur disponibilité ainsi que pour avoir pris le temps de partager un échantillon de leur passion.

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