BELLE-FILLE – Le Goût amer de l’Insouciance

Louise profite d’un week-end en amoureux en Corse destiné à son mari et à sa maîtresse. Suite à une erreur de bagagerie à l’aéroport, elle rencontre Florent avec qui elle décide de passer une soirée et une nuit inoubliable. Le Lendemain, les souvenirs flous affluent alors que Louise retrouve son amant exceptionnel, mort dans son lit. Un tourbillon de quiproquos et de situations compliquées vont déferler rapidement lorsque Louise se retrouve nez à nez avec Andrea, la mère de Florent.

Une comédie sans faux-semblants, fraîche et dans le décor particulier de l’île de beauté. Nous entrons alors de plein pied dans les coutumes de deuil et les habitudes culturelles des autochtones avec pour une fois une absence bien venue de clichés. Par contre, c’est une comédie qui vient étoffer la liste déjà trop longuette des films français au scénario facile et hélas vide pour la durée qu’ils proposent. Le casting apporte beaucoup à l’énergie de l’histoire entre Alexandra Lamy et une Miou-Miou apparaissant diminuée et fatiguée.

C’est sans doute le rôle de la mère vivant dans le déni du deuil de son fils qui veut ça. Malgré des plans des côtes corses, naturellement splendides, les personnages tournent en rond. Il aurait sans doute mieux valu garder le scénario pour une pièce de théâtre sans doute plus adapté à ce genre d’intrigue. Le déroulement des scènes est navrant par sa prévision, et ce, jusqu’à la fin. Les personnages sont écrits avec une complaisance de clichés à la pelle qui rend le tout assez vite pénible.

Un film qui cartonnera dans les grilles des programmes télévisés. Par contre, au cinéma, c’est une autre affaire. Le 7e art français a de bien plus riches courts et longs métrages qui continuent d’être éclipsés par ce style de production pour un public assurément trop facile à divertir. Le sourire d’Alexandra Lamy, les yeux de Jonathan Zaccaï et la moue de Thomas Dutronc apparaissent comme des faire-valoirs dans cet ensemble décevant.