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samedi, juillet 27, 2024
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Girl Gang, est-ce un rêve ou un cauchemar?

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Commencé en 2017, ce documentaire relate une partie de la vie de la célèbre influenceuse Allemande Leonie, alias « Leoobalys ». Tourné en toute intimité, « Girl Gang » effraye, questionne, interpelle et laisse surtout l’impression que le pouvoir et l’argent dominent le monde.


A 14 ans, la jeune Berlinoise Leonie se sent déjà parfaitement à l’aise sur les réseaux sociaux afin de parler de nouveaux produits de beauté ou du tout dernier vêtement. Entre son savoir-faire pour se maquiller, son aisance face aux écrans et ses ambitions, elle semble bien aller. D’autant plus que ses parents viennent de mieux comprendre et reconnaître ses capacités dans ce milieu. Outre ces aspects, ils ont également saisi son énorme potentiel économique et décident alors, de la représenter professionnellement. Tout en continuant à la laisser à être autodidacte. Ainsi, un enchaînement plus rapide encore va se faire, grâce aux marques qui dictent leur besoin quotidiennement. Entre les stories de la journée, les vrais-faux sourires aux fans majoritairement jeunes ou la célébrité qu’elle ressent, sa part d’ombre pourrait-elle vraiment abîmer sa notoriété et l’entraîner loin de sa richesse ? Rien n’est moins sûr…

Si la pandémie a quelque peu ralenti le rythme du tournage de « Girl Gang », dont le projet débuta pour rappel en 2017, c’est principalement le sens du nom du documentaire qui changea. A la base, la cinéaste Susanne Regina Meures, avait une idée différente du contenu de sa réalisation.

En effet, la trame de « Girl Gang » ciblait davantage Leonie et ses amies, toutes autant impliquées dans le monde virtuel tant vertigineux. Si finalement, cette ligne de conduite fut écartée au profit d’une réalisation plus intimiste et intense sur la famille de l’influenceuse, l’histoire en demeure également captivante et parfois effrayante.

L’une des autres forces de « Girl Gang » réside dans son objectivité. Car si les comportements, décisions et émotions filmés restent humains, l’équipe ayant suivi Leonie, sa maman Sani et son papa Andi, ne les juge jamais.

Ce sera plutôt aux spectateurs-trices de discerner ce qui est bon, mauvais, ou juste des comportements humains. Au travers de leur choix et décisions, mais aussi de leur vécu. Car durant les tranches de vies montrées, certaines coupures faites par les parents notamment, s’avèrent davantage philosophiques, évolutives et parfois même, poétiques et nostalgiques.

En plus des personnes susmentionnées relatant leur vécu, une autre adolescente intervient de manière occasionnelle. Fan absolue de Leonie, de temps en temps elle donne l’impression au public de se mettre en transe juste en prononçant son prénom, Melanie ne manquera pas d’étonner en qualité de « fan girl » et ce, jusqu’à sa dernière décision importante.

Outre les humains filmés journellement ou presque, 2 autres protagonistes font, de brèves et très sympathiques apparitions : Maja et Claudi. La 1ère, une magnifique cocker épagneul attachée à ses maîtres-esses et l’autre, plus indépendante en qualité de félin. Claudi est d’ailleurs, vraiment belle avec sa robe noire et a un mérite supplémentaire, de se mouvoir avec 3 pattes.

Si la majorité des séquences restent en rapport avec la famille de l’influenceuse, ou de l’aficionados Melanie, les moments où les 2 charmants animaux sont montrés créent également une parallèle intéressante.

Soit, des instants plus reposants, terre à terre et démontrant que malgré la frénésie internet, se sentir proches des animaux (donc de la nature), permet de prendre du temps pour soi, une forme de recul et par la suite, d’avancement.

Néanmoins, « Girl Gang » comporte aussi des inconvénients. A commencer par certains plans, un peu trop longs. Mais surtout, un documentaire si intéressant et intelligent risque d’avoir moins de succès en Suisse romande parce que Leonie et sa famille… sont Allemands. Donc, presque totalement méconnu-e-s en francophonie.

Quoiqu’il en soit, ce documentaire s’apprécie car il permet aux spectateurs-trices d’âges et horizons différents, de comprendre un peu mieux la régularité d’une influenceuse, la pression pouvant en être ressentie et de nombreux autres aspects souvent insoupçonnables.

En définitive, un certain message se dégage de « Girl Gang ». Appréciez vos idoles, mais ne les envahissez pas, respectez-les et soyez humble avec ces personnes en tout temps.

Girl Gang
CH – 2022
Durée: 1h38 min
Documentaire
Réalisatrice: Susanne Regina Meures
Frenetic Films
08.02.2023 au cinéma

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