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mardi, avril 23, 2024
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Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur

Claire Blanchard-Buffon
Claire Blanchard-Buffon
Cinéphile passionnée, écrivaine et musicienne depuis son enfance, elle offre son âme d’écorchée vive au besoin de l’art et de la transmission de ses émotions. Voter folie est-elle la même ?

Dans un univers médiéval, guerrier, gonflé de testostérone et de film d’action, la légende arthurienne en prend pour son grade et se fait liposucer, botoxer et se trouve avec la tête sans dessus-dessous. Surprise ! C’est très réussi !


La légende des chevaliers de la table ronde (et pas du buffet à vaisselle) et de leur chef, le roi Arthur Pendragon est issue du folklore populaire anglo-saxon médiéval. Bien que les historiens et les spécialistes des mythologies ne sont pas en accord parfait sur les détails, une certaine homogénéité dans les filiations et la chronologie des événements est entendue. Guy Ritchie s’en moque comme de sa première bavette. Il interprète plus que librement cette institution qui a traversée les siècles. Pour mettre les choses à plats : Arthur est le fils d’Uther Pendragon et de Dame Ygerne de Tintagel. Il a pour mentor dès l’âge de 7 ans, le mage Merlin qui lui enseignera les fondements de la culture de la déesse protectrice de la Terre. Sa demie sœur Morgane est élevée à Avalon par leur tante Viviane, accessoirement la Dame du Lac. Déjà rien qu’avec ça, c’est le foutoir. Dans ce film, Mordred, sensé être le bâtard incestueux d’Arthur et de Morgane, est un mage maléfique alors que son « père » est encore enfant. Un personnage, historique, cette fois, est glissé dans ce bronx : Vortigern.

C’est en effet un chef et non un roi qui a vécu et dont les écrits parlent peu. On lui prête plus d’être soit le père soit le frère d’Uther. Pour le coup, le dernier rôle est presque respecté. Le deuxième aspect plus ou moins gardé par le réalisateur, c’est le personnage de Perceval, mais bon super vite fait quand même. Le troisième aspect, fugace et d’origine, c’est la table ronde qui arrive en fin de course un peu comme un élément « Ah, oui au fait, la table ronde ! ».

Concernant la vision globale, c’est 120 minutes plutôt réussies, intenses et sans répit. Un film d’action médiévale légèrement héroic-fantasy aussi, mais assurément grandiose. Un moment de cinéma non-conforme et donc tellement passionnant. Les tabloïds font et feront certainement encore un grand battage de la participation de David Beckham au casting. Sans déconner, un rôle de cinq misérables minutes n’a aucun besoin ni mérite de faire couler autant d’encre. Sa prestation est mauvaise ? Oui, et alors c’est un footballeur pas un comédien ! Normal donc. Passez votre chemin, si son nom vous a attiré dans les salles obscures. Pour les fans du monde de Camelot et surtout Kaamelott, vous serez soit déçus de voir malmener avec autant d’insolence le mythe cher à vos cœurs ou alors complètement euphoriques tellement le n’importe quoi donne une sauce fantastique. Oubliez donc tout ce que vous savez ou croyez savoir sur Arthur Pendragon et ses paires afin de jouir d’une authentique expérience cinématographique explosive, sportive et sans beaucoup de réalisme. Après tout, c’est ça qui est bon, non ?!

Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur
USA – AUS- ROY   –   2017
Durée: 2h06 min
Action, Aventure, Fantastique
Réalisateur: Guy Ritchie
Avec: Charlie Hunnam, Jude Law, Katie McGrath, Astrid Bergès-Frisbey, Eric Bana, Annabelle Wallis, Djimon Hounsou
Warner Bros. Switzerland
17.05.2017 au cinéma

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