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mardi, mars 19, 2024
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MAESTRO(S) – Chefs d’Orchestre de Père en Fils

Claire Blanchard-Buffon
Claire Blanchard-Buffon
Cinéphile passionnée, écrivaine et musicienne depuis son enfance, elle offre son âme d’écorchée vive au besoin de l’art et de la transmission de ses émotions. Voter folie est-elle la même ?

La musique, surtout la grande, est une passion. Entrez dans l’arène pour assister à un combat de coqs dans un décor d’opéras.


François et Denis Dumar sont des chefs d’Orchestres talentueux et reconnus. Ils sont également père et fils et entretiennent une relation conflictuelle. Lorsque le premier se voit offrir un poste à l’Opéra italien milanais La Scala le second le jalouse puis décide de le féliciter. Cette opportunité est la consécration et le rêve du père. Seulement, l’assistante du directeur s’est trompée…

Une petite histoire de compétition familiale sans grand intérêt si ce n’est celui de profiter d’extraits d’opéras. Les prestations des acteurs sont bien plus élevées que l’importance que suscite ce film. 

Quel est le sujet réel traité par le réalisateur ? Est-ce une illustration de la phrase : L’élève a dépassé le maître ? L’ambiance de rancœur, de course filiale pour la valorisation paternelle qui semble hors de portée ou encore la soumission d’une épouse souffrant devant le spectacle de la mésentente de deux membres de sa famille sont effectivement des faits. Cela ne fait pourtant pas une base originale ni profonde pour un film, ou en tout cas pas traités comme cela. Le scénario aurait peut-être gagné en passion et en intelligence s’il n’avait pas effleuré les traits plus anxieux des personnages. 

Une trame psychanalytique hors contexte et intergénérationnelle est pourtant présente. 

Le choc des générations dans un monde qui va toujours plus vite et qui clame le droit de se libérer de ses anciens carcans de transmissions familiales. Le pouvoir du patriarcat appartient certes aux âges des personnages de Pierre Arditi et de Miou-Miou, explose ses limites avec ceux d’Yvan Attal et de Pascale Arbillot et enfin perd son importance avec celui de Nils Othenin-Girard. Le rythme est par contre tenu avec une aisance musicale appréciable. Dommage que genre de Happy End bâclé termine ce qui aurait pu être un hommage au métier mal connu et considéré de chef-d’orchestre. 

Les amoureux d’aria et de symphonie passeront assurément un moment de musique agréable, mais pas très original quant au choix des airs.

Maestro(s)
FR – 2022 – Comédie dramatique – 87min
De Bruno Chiche
Avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou-Miou, Pascale Arbillot…
Pathé Films
07.12.2022 au cinéma

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