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jeudi, mars 28, 2024
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NIFFF 2017 : Pwera usog

Sélectionné au NIFFF dans la catégorie « NEW CINEMA FROM ASIA« , « Pwera usog » est un film de fantôme nous venant tout droit des Philippines.


Petit producteur de films (une centaine de longs-métrages par année), les Philippines arrivent néanmoins à proposer, chaque année, au moins un film au NIFFF. Une belle performance qui mérite d’être soulignée.

« Pwera usog » est un film qui parle de jeunes adultes tentant de faire un maximum de likes sur les réseaux sociaux. Pour se faire, ils n’hésitent pas à s’attaquer aux plus démunis en leur faisant croire qu’ils vont les tuer. Malheureusement pour ce petit groupe d’amis, ils vont tomber sur un esprit malin qui va vouloir se venger de ce petit canular qui manque de finesse.

Le film reprend merveilleusement bien les codes des (mauvais) films d’horreurs américains. Cependant, du fait des faibles moyens et de la faible expérience de cinéma que peut avoir un pays comme les Philippines, « Pwera usog » se retrouve pénalisé et finit par devenir grotesque.

Au final, ce film est une bonne parenthèse de festival. Il faut donc laisser son cerveau à l’extérieur du cinéma et apprécier les petites trouvailles de réalisation qui nous permettent, malgré tout, de passer un bon moment.

Pwera usog
Philippines, 2017
De Jason Paul Laxamana
Avec Joseph Marco, Sofia Andres, Albie Casiño, Devon Seron, Kiko Estrada
World sales: Regal Films (PH)

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1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,

    Bastian, présentateur du NIFFF.

    Juste pour apporter une toute petite touche de correction dans la rédaction de l’article (qui fait hérisser tous poils du passionné défenseur des cinémas d’Asie que je suis):
    « et de la faible expérience de cinéma que peut avoir un pays comme les Philippines »,… … …
    Malheureusement, il s’agit là une nouvelle fois de la totale méconnaissance du « grand public » envers le cinéma philippin et asiatique plus généralement…sans doute aussi lié à al sempiternelle suprématie cinématographique US dans leur propre pays et les années de dictature, puis de corruption et d’incapacité politique absolue qui auront empêché les Philippines à exporter et à promouvoir leur formidable cinéma en général.
    En gros, le cinéma existe aux Philippines depuis les années 1930, a connu plusieurs âges d’or consécutifs, a compté parmi les premiers pays producteurs cinématographiques d’Asie avec plus de 250 films produits chaque année durant les années 1970 et après une débandade productive ramenant la production à 30-50 films / an, ils sont à nouveau à 110 films par an, les plaçant au coude-à-coude avec la Corée du Sud. Loin derrière l’Inde (1.200 films), la Chine (990 films) ou le Japon (600 films), mais bien devant la plupart des autres pays asiatiqeus (je ne sais malheureusement de quelle quantité peut se targuer la production ciné suisse pour éventuellement prétendre à une meilleure expérience du cinéma – au hasard, bien sûr).

    Après on pourra parler infrastructures, budget moyens, cahier de charges, différences culturelles et scénaristiques, etc etc etc mais il faudrait un vrai long dossier / article pour amener à (peut-être) d’autres conclusions.

    Toute petite précision – merci de votre présence, de partager vos avis et d’ouvrir à l’échange d’informations pour enrichir les débats et connaissances mutuelles.

    Des becs !!

    Bastian

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