Le dernier long-métrage de Mike Flanagan ne manque pas d’originalité. Doté d’un bon scénario et d’un casting de qualité, ce film fantastique n’est pas aussi angoissant qu’il n’y paraît…
« The Life of Chuck » est une étrange création. Tiré d’un roman à succès de l’auteur horrifique Stephen King (qui a participé au tournage), cette œuvre unique en son genre nous transporte dans un monde décadent, où les catastrophes naturelles et autres désastres se succèdent. Les rescapés américains, (pour lesquels on compatit) tentent de survivre, alors que les ressources manquent et que leur quotidien est totalement chamboulé par une anarchie croissante et une fin du monde qui approche à grands pas.
Marty Anderson, l’un des héros de cette histoire est un professeur divorcé qui ne se préoccupe guère des dysfonctionnements informatiques et civils qui bloquent toute communication mondiale. Celui-ci prend la vie comme elle vient et tente de croire encore à une certaine normalité qui le rassure. Alors que la bourgade américaine dans laquelle il vit est plongée dans le noir, faute d’électricité, l’enseignant remarque un fait inhabituel. Des publicités vantant les mérites d’un certain Charles Krantz poussent un peu partout dans la ville. Marty, curieux de nature, décide de mener l’enquête pour découvrir qui est cet étrange personnage au sourire forcé…
Divisé en trois actes comme une pièce de théâtre, le nouveau long-métrage de Mike Flanagan (The Haunting of Hill House & Blay Manor, La Chute de la Maison Usher, Sermons de Minuit, Docteur Sleep) présente trois histoires différentes pour finalement les relier entre elles, par un subtil coup de magie. Chaque épisode d’une durée de quarante minutes, scotche le spectateur sur son siège, pas par peur ou dégoût, mais par un suspense haletant, mêlant psychologie et mystère.
Critique envers les réflexions écologiques et sociales de notre époque, le réalisateur ne se gêne pas de tirer sur l’ambulance en présentant des arguments de taille qui décrédibilisent totalement les vérités actuelles. L’auteur qui ne nie pas le problème, apporte (en plus de son point de vue intéressant) des explications scientifiques crédibles.
Au vu de la bande-annonce, on imagine cette œuvre riche en solidarité et bons sentiments, mais ce n’est pas tout, il y a bien évidemment, des passages émouvants et tendus, mais le cinéaste américain connu pour ses films d’épouvante, nous a concocté, cette fois-ci, une histoire qui pousse principalement le cinéphile à la réflexion.
Réalisée en 2024 dans l’Alabama, cette création marque la quatrième adaptation, pour Mike Flanagan, d’un roman de Stephen King après Jessie (2017), Doctor Sleep (2019) et la série à venir La Tour Sombre. Plusieurs acteurs de Life Of Chuck sont des habitués du réalisateur : C’est le cas de Jacob Tremblay, Annalise Basso et Karen Gillan.
Primé au Toronto International Film Festival, ce long-métrage cynique est adapté à un large public. Les thèmes principaux du film sont la joie de vivre, l’humanité et la famille. Nous suivons le parcours du jeune Charles « Chuck » Krantz de son enfance à sa vie d’adulte avec les moments clés de son existence. Le scénario se focalise également sur le mystérieux grenier d’une vieille bâtisse, qui, selon les dires, serait hanté !
Film de suspense américain, durée 1h50 minutes.
Réalisateur : Mike Flanagan
Scénaristes : Stephen King & Mike Flannagan.
D’après l’œuvre de Stephen King.
Avec : Tom Hiddleston (Charles « Chuck » Krantz), Mark Hamill (Albie Krantz), Chiwetel Ejiofor (Marty Anderson), Karen Gillian (Felicia Gordon), Jacob Tremblay (Chuck adolescent), Benjamin Pajak (Chuck enfant), Matthew Lillard (Gus), Harvey Guillen (Hector), Kate Siegel (Miss Richards), Mia Sara (Sarah Krantz), Q’Orianka Kilcher (Virginia Ginny Krantz), Trinity Jo-Li Bliss (Cat McCoy), Antonio Raul Garcia (Garcia Brian Krantz), David Dastmalchian (Josh), Annalise Basso (Janice Halliday), Samantha Sloyan (Miss Rohrbacher), Rahul Kohli (Bri) & Matt Biedel (Doctor Winston).
Production : Nour Films, Film Nation Entertainment, Intrepid Pictures.
Distributeur : DCM
Sortie le 11/06