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mardi, mars 19, 2024
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« Festival international du film d’animation d’Annecy online 2020 » : De la Cordée du Nord à une calamité prometteuse

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

En cette année particulière et comme de nombreux autres événements, le « festival d’animation d’Annecy » s’est développé exclusivement en ligne. Une expérience étrange de le vivre ainsi. Unique aussi, néanmoins… être sur le terrain manquait cruellement.


Exceptionnellement donc, en tout cas faut-il l’espérer, « Annecy 2020 » fut « réduit » en une version riche, mais uniquement en ligne. Si plusieurs animations avaient été déjà sélectionnées par les organisateurs avant l’arrivée de la Covid-19, de nombreux changements durent se faire. Car à la base le festival fêtait ses 60 ans.

Quoiqu’il en soit, au lieu d’une semaine sur place à découvrir des récits et potentiels chefs-d’œuvre incroyables, l’édition se déroula durant une quinzaine de jours. S’il est agréable de rester chez soi face à ses écrans afin de regarder des nouveautés, le stress des changements de salles, des éventuels retards, les atmosphères des foules, les avions de papier, les présentations des animés ou encore les soirées publiques et privées, me manquèrent beaucoup. En outre, j’ai eu la sensation de plus me fatiguer en étant « figé » face à mon petit écran, au lieu de me déplacer d’un lieu à l’autre même s’il me fallait souvent me dépêcher.

Je précise que ceci est mon ressenti et que je ne critique absolument pas négativement « Annecy 2020 online ». Au contraire, l’équipe s’investit rapidement, avec minutie et en peu de temps afin de s’adapter à un marché et à une situation inédite. Néanmoins, vivre cette édition « chez soi » permet aussi de découvrir des nouveautés et potentielles très belles animations.

Dans les réalisations vues cette année, mon coup de cœur ressenti est l’indo-japonais de Eiji Han Shimizu : « True North ». Soit l’histoire d’un jeune garçon en Corée du Nord qui voit sa vie bouleversée car sa famille et lui sont envoyée manu militari dans un camp de travaux forcés. Sur place, il verra beaucoup d’horreurs, mais se liera aussi avec un autre jeune garçon et ensemble, ils réaliseront un exploit allant même jusqu’à sauver des vies…

Une superbe, effroyable et dramatique animation qui dénonce des faits encore trop peu montrés au cinéma, d’autant plus au travers d’un tel support. Soit la maltraitance humaine au sein de camps illégaux en Corée du Nord. Cependant, si l’histoire demeure fort intéressante, il s’avère préférable de ne pas traverser un moment difficile dans sa vie, tant celle-ci bouleverse.

Si « Le Chevalier et la Princesse » amuse parfois au travers de son histoire, qui relate celle d’un jeune homme devenant un guerrier indigné face à l’augmentation d’enlèvements causés par des pirates, l’histoire ne demeure pas des plus originales. Divertissante grâce notamment à 2 des personnages, cette production contient certes, des allusions sympathiques mais elles sont trop nombreuses. En outre, l’infographie se mélange très mal à l’animation en 2D. A regret, car ce long-métrage renferme quelques bonnes idées

Toujours est-il qu’entre la programmation variée, les nouveautés comme l’équipe du « Jury YouTube » avec notamment la comédienne (en doublage) Brigitte Lecordier, les différentes « Leçons de cinéma » en direct avec des invité-e-s prestigieux-euses tel que Ron Clements et John Musker (« Vaiana ») ou encore la directrice et réalisatrice Jennifer Lee (« La Reine des Neiges 2 »), la version en ligne du festival de la « petite Venise » aura été une fort belle occupation durant les 2 semaines de ce mois de juin.

Au final, ceci grâce entre autres aux différents directs proposés durant les 2 semaines et à la technologie avancée actuelle, il est également possible de tout revoir sur la page officielle « YouTube » de la manifestation. D’ailleurs par le biais de ce support, les internautes peuvent en apprendre davantage quant au surprenant et très prometteur « Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary  » qui a remporté le prix prestigieux du « Cristal du long-métrage ».

Il est donc à espérer que les 60 ans dudit festival seront encore plus prometteurs, riches et diversifiés, car pour un tel anniversaire, autant viser haut et grand.

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