2 C
Munich
jeudi, avril 18, 2024
- Publicité -

Bumblebee : attention au bourdon qui pique !

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Depuis plus de 10 ans à présent, la franchise « Transformers » ne cesse d’évoluer au gré des histoires et invasions sur grand écran. Si les « Autobots » et « Decepticons » ont toujours autant d’importance, le prequel « Bumblebee » annonce un nouveau super souffle à la franchise.


En 1987 dans une petite ville balnéaire en Californie, une étrange comète se crashe… Il s’agit du réfugié Autobot Bumblebee. Fuyant ses ennemis, seul et gravement blessé, il va également se confronter aux humains et à leur malveillance, ou bienveillance. Comme Charlie, une adolescente accablée et rebelle. Quand elle voit une vieille et magnifique Coccinelle jaune, elle en ressent un coup de foudre inexplicable. D’autant plus que cette ancienne voiture semble ne pas être construite comme toutes les autres puisqu’il s’agit de… Bumblebee.

Au début des années 80, la compagnie japonaise Takara Tomy » et la société américaine « Hasbro » créèrent des jouets sous forme de robots pouvant être transformés en véhicules et nommés les « Transformers« . Constitués de 2 groupes, les gentils « Autobots » et les redoutables « Decepticons« , leurs combats défient l’imaginaire des enfants et grands enfants depuis plus d’une trentaine d’années. Après les comics, les célèbres dessins animés et autres produits dérivés, en 2007 les 2 entreprises, décidèrent de passer au format grand écran avec une franchise qui devint très appréciée et lucrative.

Scénarisé et réalisé par l’excellent Michael Bay (« 13 Hours« ), le 1er opus en version longue de « Transformers » était une très bonne surprise cinématographique pour les fans et amateurs des robots. À l’époque, un tout nouveau casting avait été choisi et la plupart des spectateurs-trices connaissaient à peine les noms comme « Optimus Prime » ou « Bumblebee ». Depuis, plusieurs suites spectaculaires et explosives se firent où le réel se mélange à merveille avec les combats robotiques virtuels. Malgré le mécontentement de certaines personnes et critiques pour le côté trop action de la saga, le public fut toujours au rendez-vous et apprécia à juste titre, la version géante des robots.

Pourtant, cette fois-ci avec « Bumblebee » différents aspects ont changé. Tout d’abord au niveau de la réalisation et production. Car, derrière la caméra et pour la 1ère fois, ce n’est plus Michael Bay aux commandes, mais Travis Knight. Il s’agit d’un énorme virage pour le metteur en scène américain, davantage habitué aux animations. Notamment avec le succès surprise du magnifique « Kubo et l’armure magique » en 2016. En fait, Michael Bay participa uniquement en qualité de producteur. À noter que Steven Spielberg est toujours de la partie comme producteur délégué et qu’une excellente et extrêmement subtile référence, lui fait hommage au travers d’un lieu important. Les aficionados devraient le reconnaître en restant concentré-e-s et les amateurs-trices, peut-être subodorer quelque chose.

Au niveau de la distribution, changement radical également puisque c’est une jeune comédienne qui figure en tête d’affiche : Hailee Steinfield (« Spider-Man : New Generation« ). Connue pour son rôle au sein de « True Grit » en 2010, l’actrice d’une vingtaine d’années à présent, continue son parcours cinématographique avec des rôles diversifiés à chaque fois. Pour son personnage dans « Bumblebee« , elle incarne une adolescente triste et revoltée aimant la musique des années 80 et le métal. À propos de la musique, celle-ci a toute son importance grâce au compositeur italien Dario Marianelli (« Paddington 2 ») qui a sut trouver des titres adaptés aux scènes, des morceaux de genres différents et pas forcément connus. Quant au reste du casting, ils se débrouillent plutôt bien et fort heureusement pour cet opus, aucun d’entre eux n’est inutile et ridicule.

Dernier revirement scénaristique à relever et important, la trame émotionnelle. Car avec le spin-off sur « Bumblebee« , l’histoire s’adresse davantage aux enfants et la fiction devient donc un film familial. Certes, il contient des scènes de violence, mais montre également un « Autobots » plus émouvant et touchant qu’auparavant. Évidemment, le récit permet aussi de mieux comprendre qui sont ces robots et pourquoi ils viennent sur terre.

En conclusion, cette œuvre fictionnelle marque un tournant dans la franchise, est réussi, bluffant au niveau des effets spéciaux (comme les précédentes réalisations) et laisse la possibilité à un public plus large encore, de (re) découvrir les « Tranformers » de cette manière.

Bumblebee
USA – CHI – 2018
Durée: 1h54 min
Action, Aventures, Science-fiction
Réalisateur: Travis Knight
Avec: Hailee Steinfeld, Jorge Lendeborg Jr., John Cena, Jason Drucker, Pamela Adlon, John Ortiz, Mika Kubo
Walt Disney Switzerland
26.12.2018 au cinéma

- Publicité -
- Publicité -