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samedi, avril 20, 2024
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Festival international du film d’animation à Annecy 2018 : la cérémonie d’ouverture qui débute avec la nouvelle fable de Michel Ocelot.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

La première journée du 42ème festival d’animation à Annecy débute en ce lundi 11 juin et se terminera le samedi 16 juin 2018. Comme toujours le programme est abondant et contient beaucoup d’animations inédites, à l’exemple de l’incroyable « Dilili à Paris ».


Dans une ambiance bonne enfant et détendue, le public entre et prend place au sein de la fameuse Grande Scène de Bonlieu à Annecy. Je pénètre à mon tour dans la salle et une quinzaine de minutes après, le maire d’Annecy prend la parole en remerciant notamment, la direction du festival, les invité-e-s de marque du Brésil (le pays d’honneur en 2018) et bien d’autres personnes à l’exemple des membres du jury adultes et juniors.

Quelques instants plus tard, un des emblématiques responsables et intervenants du festival rejoint la scène et nous explique qu’avant « Dilili à Paris » et pour la première fois durant cette cérémonie, un court-métrage produit par les studios Dreamworks nous est présenté. Créé par William Salazar, superviseur d’animations sur de nombreuses créations comme la saga « Kung Fu Panda », « Bird Karma » représente une épopée poétique racontant l’histoire d’un drôle d’un oiseau souhaitant toujours plus manger. Seulement, voilà, un des animaux qu’il ingurgita le changea radicalement.

Très sincèrement, le public et moi-même nous sommes sentis emballés par l’incroyable arrangement musical de la compositrice Nora Kroll-Rosenbaum ainsi que l’histoire de cet oiseau gourmand. Un court-métrage formidable, le tout premier monté et dirigé par William Salazar, qui donne envie de voir d’autres idées se concrétiser de la part des studios « Dreamworks ».

Par la suite, Michel Ocelot Kirikou et la sorcière ») et une infime partie de son équipe technique montèrent sur scène afin de présenter en quelques mots « Dilili à Paris ». Le cinéaste annonça notamment qu’il s’agissait de la toute première séance publique pour leur long-métrage animé et qu’ils se sentaient particulièrement émus et enthousiastes par rapport à cette soirée. Après les recommandations habituelles de l’intervenant (soit veiller à éteindre son téléphone portable, éviter de chuchoter durant les séances, etc.), « Dilili » commence son voyage à Paris et surtout, son enquête…

L’héroïne principale « Dilili » donne dès les premières secondes le sentiment d’être à sa place. Mais cette impression est trompeuse, car la séquence de début reste très inattendue. Ce moment permet surtout de se remémorer une période néfaste et oubliée en lien avec la ségrégation. Nous sommes d’emblée plongés dans le Paris de la Belle Époque où de nombreuses petites filles disparaissent mystérieusement et comme par magie. Aidée par un jeune livreur, elle parcourra la ville lumière en essayer de débusquer les voleurs d’enfants. « Dilili » fera également la rencontre de personnes formidables et inopinées.

« Dilili à Paris » est une animation surprenante où il est facile de voir le peintre Henri de Toulouse-Lautrec et le sculpteur Auguste Rodin s’entrapercevoir. D’autres petites surprises amusantes de ce type apparaissent au gré des mésaventures de « Dilili ». Bien que les prises de vues réelles soient parfaitement mélangées aux graphismes, que les phrasés et expressions semblent être respectées par rapport à la période historique, il est probable que le film animé ne plaise pas à un large public. Je songe spécifiquement, et peut-être malheureusement, aux enfants.

Car la réalisation de Michel Ocelot contient des termes et phrases souvent difficiles à comprendre pour les chérubins, et ce, malgré de nouvelles explications simplifiées de leurs parents par la suite. De plus, l’intrigue est parfois un peu longue et trop intellectualisée par rapport à la jeune génération.

Certes, les adultes apprécieront la mise en scène, les dialogues et les décors, mais l’engouement des précédents Michel Ocelot ne sera pas autant perceptible entre autres pour les raisons susmentionnées. Quoiqu’il en soit, « Dilili à Paris » est à découvrir en octobre prochain en France et Suisse romande et il marquera sans nul doute les esprits rien que pour la détermination de « Dilili » et des femmes l’entourant.

Dilili a Paris
FR   –   2017   –   Animation
Réalisateur: Michel Ocelot
JMH
10.10.2018 au cinéma

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