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samedi, juillet 27, 2024
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First Man : Plus qu’un voyage !

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

Tout le monde a vu, les images des premiers pas de l’homme sur la Lune, mais peu connaissent l’histoire du héros, Neil Armstrong. Cet américain a souffert avant de faire ce voyage extraordinaire. C’est une partie de sa vie qui nous est racontée dans ce film. Accrochez-vous, ça secoue…


Neil Alden Armstrong, né le 5 août 1930 à Wapakoneta aux États-Unis, a été tour à tour, pilote d’essai, aviateur de l’US Navy puis astronaute. Il est le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune, le 21 juillet 1969. Accompagné dans cette mission par les ingénieurs aéronautiques de l’armée américaine Buzz Aldrin et Pete Conrad, l’homme a gravé son nom dans l’histoire de l’Humanité. Mais à quel prix ?

Le dernier long-métrage du réalisateur franco-américain, Damien Chazelle est intéressant mais très technique. Dès les premières séquences, nous sommes embarqués dans des appareils de l’époque, aussi peu fiables les uns que les autres. Les images tremblent, la tôle grince et on se rend tout de suite compte de la complexité du job.

Les images sont bonnes, mais donnent vite le tournis. Nous embarquons, tels des amateurs de sensations fortes, dans un manège infernal d’une durée de plus de deux heures. Ces secousses violentes et angoissantes donnent de la crédibilité à l’histoire, mais épuisent. On comprend tout de suite que Neil Armstrong était un cobaye avant de devenir un héros. Les journées d’entraînement quotidiennes, les tests et ses voyages nous sont relatées avec précision. Ils sont entrecoupés par des séquences familiales qui permettent au spectateur de reprendre son souffle.

Malgré ses airs de Super-Héros, Neil Armstrong est un homme comme les autres. Il vit dans une maison reculée avec sa femme et ses deux enfants. Meurtri par le décès prématuré de sa petite fille, l’homme essaie de surmonter sa douleur en se focalisant sur son travail. Il a peur du danger, mais accepte les missions qui lui sont proposées. Ce travail peu ordinaire crée des tensions dans son couple. Il est de plus en plus difficile pour sa femme de vivre le quotidien et de penser à l’avenir, alors qu’elle redoute chaque jour de recevoir une mauvaise nouvelle.

C’est dans une ambiance à la fois pesante et émouvante que nous suivons les progrès technologiques et la métamorphose du personnage principal. Les missions se suivent, des hommes meurent, d’autres abandonnent, mais Neil poursuit sa destinée…

Très bien réalisé et doté d’un scénario captivant, cette épopée nous tient en haleine jusqu’à la scène finale. Les décors sont sombres et basiques, mais collent bien avec le thème.

Même si le film est bien documenté, on regrette que le cinéaste ait omis de relater l’enfance et la jeunesse du héros. On le découvre adulte et engagé l’armée de l’air.

Après le succès phénoménal « La La Land !«  sorti en 2016, Damien Chazelle est de retour avec un biopic qui a déjà beaucoup fait parler de lui. Présenté en ouverture de la 75ème édition de la Mostra de Venise « First Man » est surprenant. Le tournage du film a été réalisé à Houston au Texas, en Georgie, à Cap Canaveral en Floride et en Californie. Des images d’archives ont été collées aux plans lunaires pour plus de réalisme.

Inspirée du roman de James R. Hansen, « First Man: The Life of Neil Armstrong », cette création met en lumière les sacrifices du héros et de l’équipe des missions Apollo et Gemini. Le réalisateur ne se gène pas de montrer, aussi, les opposants au programme spatial, dégoûtés par les coûts astronomiques de ces voyages lunaires.

Au casting nous trouvons dans le rôle principal, un Ryan Gosling très émouvant et une époustouflante Claire Foy. La vedette de la série « The Crown » se met parfaitement dans la peau de la femme de l’astronaute. On voit dans ses yeux toute la détresse d’une épouse usée par la pression et la peur. Les autres acteurs et actrices sont crédibles, mais ne crèvent pas l’écran.

Malgré son côté académique, cette réalisation plaira a un vaste public. Certains y trouveront des informations sur la NASA et d’autres se contenteront d’apprécier l’excellente prestation des acteurs. Nul doute que le film sera un des plus gros succès de l’automne dans les salles.

First Man
USA – JAP – CHI – 2018
Durée: 2h21 min
Biopic, Drame
Réalisateur: Damien Chazelle
Avc: Ryan Gosling, Claire Foy, Jason Clarke, Olivia Hamilton, Pablo Schreiber, Corey Stoll, Kris Rey
Universal Pictures Switzerland
17.10.2018 au cinéma

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