En cette période propice aux films d’horreur, l’un d’entre eux très attendus depuis début 2025, se démarque de toutes les grosses productions américaines avec cette thématique. Soignée et efficace, cette fiction anxiogène interpelle avec justesse.

Malgré les problèmes de mon fidèle compagnon, mon papa, et l’étrange nouvel environnement dans lequel on vient d’arriver, on vit tant bien que mal. Néanmoins, ce lieu si reculé, me dérange. Trop de présences, de grincements et un mal-être envahissant. Je décide alors de rester encore plus à ses côtés et de combattre avec fougue, en faisant mon mieux, et en défendant mon meilleur ami par-dessus tout. Mais rien n’est simple et je flaire sans cesse, qu’on nous encercle de toute part…
Inédit en Suisse, probablement à cause d’une certaine frilosité des distributeurs quant au succès potentiel du film d’horreur, « Good Boy » reste une fiction à part en tout point. Néanmoins, en grande partie réussie.
Si d’autres pays eurent la chance d’avoir de rares majors prenant le risque de la distribution éphémère au sein de cinémas soigneusement choisis, et en dehors de festivals de films, le succès de « Good Boy » se confirma assez rapidement en ce week-end du 11-12 octobre.
Réalisé en 3 ans par Ben Leonberg et Kari Fischer, dont il s’agit de leur 1er long-métrage, les 400 jours de tournage employés dans l’état du New Jersey aux États-Unis, furent capitaux afin de filmer « Indy » au cœur des tourments.

Car la réussite magistrale de ce film d’horreur, est de mettre en avant en tout temps, les actions et réactions du chien, véritablement nommé Indy, face à de l’inconnu, de l’invisible et de l’horrifique…
En outre, Ben et Indy sont dans la réalité, meilleurs amis pour la vie. D’où également le principe très important, de prendre le temps de mettre le Retriever de la Nouvelle-Écosse, le plus à l’aise possible face aux caméras.
En effet, si l’histoire de « Good Boy » n’est pas exceptionnelle et contient de rares plans légèrement inutiles et lents, les qualités de cette fiction se situent au niveau d’Indy comme déjà évoqué, mais aussi par rapport aux images.
Le but de l’équipe technique en sus de l’aisance pour le chien, fut de filmer au plus proche et au même niveau, les mouvements du meilleur ami de l’homme. Qu’il s’agisse de monter les marches, de se coucher ou… de se cacher sous le lit avec la peur face à l’imperceptible.

Cet objectif clé s’avère totalement réussi, minutieusement préparé et ajoute une très bonne dose d’angoisse tout au long de l’histoire. Ainsi, le « maître » d’ « Indy » n’est presque jamais montré. Il est soit flouté, soit de dos, dans un coin ou entouré par les (ses) ténèbres.
Quant aux interactions chiens-humains, elles sont fluides, respectueuses et ne cessent d’interroger les spectateurs-trices sur la réalité ou l’imagination (canine). L’aspect rural ajoute une dimension fort intéressante jusqu’à la fin.
Ne s’adressant nullement aux enfants malgré le côté mignon d’Indy, « Good Boy » est un film d’horreur intelligent, efficace, parfois un peu long, mais qui défend la cause animale de manière authentique. Un chef d’œuvre où le regard et le flair canin a toujours raison…










Good Boy
USA – 2025
Durée: 1h12 min
Horreur, Suspense
Réalisateur: Ben Leonberg
Avec: Indy, Shane Jensen, Arielle Friedman, Larry Fessenden, Stuart Rudin, Anya Krawcheck
What’s Wrong With Your Dog ?
Seulement les 11-12.10.2025 dans certains cinémas


