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mardi, mars 19, 2024
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Jalil Lespert : « J’aime beaucoup la pièce de Georges Feydeau »

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Le cinéaste s’est confié de manière détendue face à notre caméra par rapport au tournage de son dernier film, « Le Dindon ». Une entrevue fort intéressante car on apprend notamment comment il a pu casté un des acteurs de « Mindhunter ».


Bonjour Monsieur Lespert et bienvenue à Lausanne. Est-ce que c’est la première fois que vous venez en Suisse romande ?

Non. Pas du tout. J’adore. C’est une très, très jolie ville. Non je viens régulièrement, plusieurs fois par an. J’apprécie la Suisse.

Je sais que la plupart de vos films sont sérieux, dramatiques ou policiers par exemple. Pourtant avec « Le Dindon », vous avez tourné une belle comédie. Pourquoi donc ce changement ?

Ça faisait longtemps que je voulais faire adapter une pièce de Feydeau. Faut croire que c’était bon moment en tout cas, car j’ai réussi à convaincre des partenaires et qu’on pourrait peut-être faire un bon film. J’ai réussi à convaincre un co-auteur, Guillaume Gallienne et on s’est lancé dans l’écriture. On a fait d’abord un premier essai parce que c’est tiré d’une pièce de théâtre qui est très longue. Donc on a essayé de réduire le texte pour faire un film d’1h30. On a organisé une lecture avec des comédiens et on s’est dit que c’était très drôle. Et je suis amateur de tout type de cinéma comme spectateur. J’adore les comédies. Je voulais m’y coller aussi.

LVous l’avez dit, « Le Dindon » est à la base une pièce de théâtre de Georges Feydeau. Mais pourquoi avoir choisi de la transposer au cinéma et non une nouvelle pièce de théâtre ?

Parce que je ne fais pas de théâtre, je fais du cinéma. Je n’avais pas envie de le faire au théâtre. Parce que justement je trouve qu’il y a une efficacité cinématographique chez Feydeau. Pour moi, c’est un peu le père de toutes les comédies à la française, comme « Le Dîner de cons » ou « Oscar ». Ce sont des typologies, disons de comédies, avec des dialogues ciselés vraiment axés essentiellement sur les comédiens. En l’occurrence, cette pièce me faisait suffisamment rire. Je trouve qu’il y a un rythme qui sied bien au cinéma.


Dans les rôles principaux, Alice Pol a notamment été choisie. Et son interprétation est excellente et comique. Comment l’avez-vous dirigée et a-t-elle pu improviser ?

Alors dans les rôles principaux, y a Alice Pol, Dany Boon, Guillaume Gallienne, Ahmed Sylla etc. Et non, on a beaucoup répété et on n’a pas improvisé du tout en fait. On a commencé les répétitions 15, 20 jours avant le tournage. Et le texte devait être su car c’est très précis et c’est une mécanique du rire. On avait réadapté beaucoup le texte, tout en le conceptualisant dans les années 60. Mais en dehors de ça, il n’y avait pas d’entorse au texte initial. Les comédiens que j’ai pris sont pros et doués pour respecter le texte et c’est tellement bien écrit, qu’il n’y a pas besoin d’improviser.

Toujours au niveau du casting, vous avez choisi l’américain Holt McCallany (« Mindhunter »). Mais comment avez-vous fait ?

En fait, il était à Paris m’a dit qu’il était à Paris et qu’il est francophile, francophone. Il souhaitait aussi tourner en France. Il était à Paris je crois seulement 24h. J’ai réussi à le rencontrer, on s’est bien entendus et je lui ai proposé le rôle. Comme il rêvait de faire une comédie et qu’il connaissait les films des acteurs principaux, il a donc accepté mon projet.


Et pour terminer, un petit défit… Sauriez-vous redire mot à mot la fameuse phrase très compliquée que Dany Boon dit face à Guillaume Gallienne ?

Oui alors… « Je sais que nous savons que vous savez » … Non, je ne me rappelle plus. C’est impossible à dire. C’était un enfer même pour lui. « Je sais que je sais que nous savons que vous savez qu’ils savent que l’on sait ». Un truc comme ça (rire). Mais c’est pour ça que je ne voulais pas jouer dans le film (rire).

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