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mercredi, mai 1, 2024
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L’Arche de Noé et les émotions qui font « chier »

Un beau film choral, social et émouvant.

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si le tout 1er long-métrage de Bryan Marciano en qualité de scénariste et réalisateur peut porter à confusion quant à sa thématique, son histoire en est en grande partie différente. La vie de chaque association diffère et cette incroyable arche des LGBTQIA+, la montre incroyablement bien.


A son arrivée au sein de ce local assez miteux, Alex habillé spécialement par rapport à sa peine, ne s’attendait pas du tout à un tel bordel. Non seulement les jeunes gens croisés dans les couloirs sont très occupés et l’ignorent totalement, mais en plus, il ne voit aucun-e responsable. Pourtant, son rendez-vous a bien été planifié ce lundi matin, il en est sûr. Néanmoins, dès l’arrivée de la Directrice Noëlle, le jeune homme pourra un peu mieux cerner cet endroit : un refuge unique pour les personnes LGBTQIA+ où les doutes et convictions personnelles, se mêlent quotidiennement aux décisions des djeuns qui dorment sur place. D’abord démotivé, entre autres au travers de ses propres obligations et tourments, Alex se fera néanmoins une place. Il comprendra aussi rapidement, qu’aucune de s (c) es actions ne s’avère bonne ou mauvaise et il vaut mieux, de ne pas s’attacher à ces ados restants si peu de temps entre ces murs…

Dès la 1ère scène, les spectateurs-trices sont immergé-e-s dans une cacophonie quasiment indescriptible, en un lieu plutôt fermé et pouvant difficilement être détaillé. En outre, la découverte d’ « Alex » sur cette chaise déconcerte et surprend, mais permet de mieux comprendre où et pourquoi il a atterri au sein de cet étrange endroit.

Qui s’avère d’ailleurs, entièrement fabriqué par l’équipe technique et connu dans les moindres détails, par son cinéaste Bryan Marciano. Ce dernier avait lui-même, réellement découvert et bravé un centre à l’ambiance tout autant tumultueuse.

Il lui avait fallu un certain temps avant de rencontrer quelqu’un, de discuter de son projet cinématographique et d’obtenir un sentiment de confiance mérité du côté des personnes gérant cet étrange lieu, mais aussi des adolescent-e-s-x vivant-e-s-x sur place.

Avant cette implication, l’ayant amenée à développer son excellent film choral et tragi-comique « L’Arche de Noé », l’inspiration de base du metteur en scène susmentionné, provient d’un reportage qu’il avait vu.

Au sein duquel notamment, il découvrit une jeune femme lesbienne joueuse de djembé à l’allure plutôt détendue et à l’opposé, un garçon à l’apparence davantage bourgeoise et stricte. Néanmoins, leur entente se démarqua rapidement et plu à Bryan Marciano.

Il décida donc, de garder le rythme décalé et humoristique de cette émission pour en faire son nouveau long-métrage, « L’Arche de Noé ». Afin de différencier sa réalisation qu’il ne voulait pas rendre informatif ou dénonciatrice, il choisit une période indéfinie et surtout, une distribution avec de rares comédiens-iennes connu-e-s du grand public.

En effet, à part Valérie Lemercier qui est bien loin des concerts et music s-halls d’ « Aline », la majorité du casting de cette fiction se compose d’acteurs-trices débutant-e-s. Aux côtés de la polyvalente et dynamique Lemercier entre autres, Finnegan Oldfield (« Marvin ou la belle éducation »).

Si tous les 2 endossent les rôles principaux, celles et ceux se démarquant le plus, s’avèrent être les jeunes qui jouent les résidents des lieux. S’ils, elles et iels ont chacun leur caractère, il se dégagera au prime abord pour les spectateurs-trices, une certaine froideur purement volontaire de leur part.

Car, comme au sein de l’association où le cinéaste passa du temps, leur jardin secret ne se partage pas du tout aisément grâce (ou à cause) de leurs maux et choix d’orientation-transition sexuelle.

Efficace, drôle, bouleversant, authentique et surprenant, « L’Arche de Noé » s’adresse à un large public curieux de découvrir des combattants-es-x désireux-euses avant tout, de vivre une vie plus normale. Néanmoins, cette fiction ne conviendra pas aux enfants par rapport aux dialogues échangés, qu’ils soient crûs ou non, ni aux personnes vindicatives contre les LGBTQIA +. Ce, même si face aux caméras, les vannes et piques fustigent également envers n’importe qui et font rire.

L’Arche de Noé
FRA – 2023
Durée: 1h45 min
Comédie, Drame
Réalisateur: Bryan Marciano
Avec: Valérie Lemercier Finnegan Oldfield, Elsa Guedj, Olivier Claverie, Jade Dubois, Lucas Faulong
Pathé Suisse
29.11.2023 au cinéma

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