13.5 C
Munich
vendredi, octobre 25, 2024
- Publicité -

Le Labyrinthe : Le Remède mortel, ce final est-il nécessaire ?

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Si les deux premiers opus étaient plutôt haletants et parfois angoissants, le réalisateur Wes Ball semble avoir moins bien rebondi avec « Le Remède mortel ». Une fin décevante pour une trilogie qui paraissait maîtrisée.


Thomas et une partie de ses amis n’ayant pas été enlevés suite à la dernière attaque de WICKED, ils décident de se lancer dans une ultime bataille. Celle d’entrer dans la légendaire et dangereuse Dernière Ville afin de tenter de retrouver les personnes chères à leurs yeux. Mais pour ce faire, ils doivent braver plusieurs embûches, accepter des rencontres inattendues et s’unir jusqu’à une fin qui pourrait être la leur.

Les nouvelles (més) aventures de Thomas et ses compagnons commencent peu de temps après la dernière scène du « Labyrinthe : La Terre brûlée », et donc comme auparavant aucun condensé n’est proposé. Quelque peu regrettable, car 4 ans après le second opus, il est possible que beaucoup de spectateurs-trices aient oublié les déroulements antérieurs. Mais ceci est un choix purement scénaristique et suit une ligne de conduite méthodique étant donné que le « Le Remède mortel » dure plus ou moins 2h et qu’il aurait été difficile d’ajouter un résumé en sus. À propos de durée, il est fort appréciable de savoir que Wes Ball et la production ont tenu tête à la major 20th Fox qui distribue le triptyque. En effet, de la même manière « Hunger Games » ou « Divergente » en leur temps, le studio voulait diviser le dernier volume littéraire en deux parties. Fort heureusement, cette idée ne se concrétisa jamais et cela prouve que le metteur en scène a la confiance totale de la 20th Fox.

Contrairement aux autres romans pour adolescent-e-s susmentionnés, la trilogie du « Labyrinthe » ne contient aucune romance et cela s’apprécie grandement. Combien même si cette finalité est moins bien réussie, il est aussi agréable de constater que l’équipe principale de base est restée soudée, songeant notamment à Dylan O’brian (qui joue Thomas) suite à son grave accident. C’est d’ailleurs pour cette raison que la sortie du « Remède mortel » fut décalée en ce début d’année.

Malheureusement, ce chapitre définitif est en dessous de la qualité numérique et scénaristique des 2 autres long-métrages. Malgré 4 ans d’attente, il donne l’impression d’avoir été davantage bâclé, car les effets virtuels manquent cruellement de réalisme et sont beaucoup trop nombreux. L’assurance dont se sont dotés certains des personnages principaux restent aussi mystérieuse et illogique, car ce n’était pas le cas auparavant. Enfin, quelques faux-raccords se voient trop aisément et ne concordent pas avec le sentiment de catastrophe mondiale. À l’exemple de traces de pneus visibles sur des chemins terreux censés être abandonnés. Il aurait aussi été plus captivant de continuer à creuser la vie et les convictions de la protagoniste principale qu’est Teresa, au lieu de se focaliser sur les approches menées par Thomas. Quant au retour d’un rôle clé surprise, il reste nettement trop effacé et aurait certainement mérité d’être encore plus développé, voire assombri.

Malgré tout, une appréciation positive et intelligente se constate par rapport aux différentes esthétiques entre les 3 films. Que se soit avec les longs plans dans le désert ou dans le labyrinthe, les équipes de la photographie et des décors se sont toujours bien démenées pour donner l’impression de lieux identifiables, mais radicalement opposés. Ainsi, la rouille, le sable et le béton érodé sont des exemples naturels ou créés par l’homme se rapprochant très souvent d’œuvres fictionnelles tant pour les livres que pour le 7ème Art.

« Le Labyrinthe : Le Remède mortel » s’achève donc sur une intonation plus ou moins réussie par rapport à son engagement cinématographique. Quant aux spectateurs intéressés à faire la comparaison entre les romans et les films, rien de mieux que de les lire et d’aller en salle pour le découvrir (ou de visionner les autres chapitres en DVD-BR). Les plus curieux-euses voulant connaître le dénouement final resteront peut-être sur cette fin trop simplifiée, mais plaisante. Enfin pour les plus sceptiques et indifférents à cette catégorie de triptyques, il vaut mieux passer votre chemin pour aller regarder un autre genre de réalisations.

Le Labyrinthe : Le Remède mortel
USA – 2018
Durée: 2h22 min
Action, Aventure, Science-fiction
Réalisateur: Wes Ball
Avec: Katherine McNamara, Kaya Scodelario, Dylan O’Brien Thomas Broadie-Sangster, Nathalie Emmanuel, Aidan Gillen
Twentieth Century Fox
07.02.2018 au cinéma

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

- Publicité -