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vendredi, octobre 25, 2024
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NIFFF 2023 : D’intenses histoires de jour et de nuit

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Qui dit nouvelle édition d’un festival de films, dit également, de nouvelles découvertes, décevantes, sympathiques ou géniales. Ce fut effectivement une partie de mes impressions durant ces premiers jours de la 22ème édition de manifestation « NIFFFienne ».


Property : Suite à un grave traumatisme, Tereza ne s’en sort plus et se sent de plus en plus dépassée. Son mari arrive finalement à la convaincre de l’accompagner dans leur ferme familiale afin qu’elle se préserve. Mais sur place, consternation et effarement… Leur lieu de vacances a été saccagé par les travailleurs-euses de la région. Séparée de son époux suite à une violente altercation, Tereza a tout juste le temps de se réfugier dans leur voiture blindée. Blessée et violentée, elle devra affronter ses propres démons, avant de pouvoir tenter de survivre face à l’adversité.

Le tout 1er long-métrage de Daniel Bandeira s’avère être une véritable pépite où le suspens se dégage admirablement durant toute l’histoire de « Property ». Certainement basé sur différents faits réels, s’entremêlant pour rendre un récit captivant, cette fiction prouve que les gens les plus honnêtes, peuvent déraper.

En tête d’affiche de « Property », l’actrice Malu Galli (« Liquid Truth ») interprétant l’architecte « Tereza » de manière impressionnante au travers de sa palette d’émotions et de réactions. Ses collègues le sont d’ailleurs tout autant et même, davantage quant aux personnages les plus âgés…

Si l’aspect dramatique est omniprésent, que l’intrigue amène les spectateurs-trices à découvrir davantage le passé plutôt sombre de plusieurs des protagonistes et qu’au niveau des coups, beaucoup sont permis pour faire sortir de beaux jets d’hémoglobine, « Propriedade » en brésilien, demeure une réalisation puissante, violente, efficace et originale. A découvrir sans tarder, même si elle ne s’adresse pas aux personnes sensibles au sang.

Kennedy : Alors que les premières vagues Covid bloquent toute la population indienne, Kennedy l’ex-flic très actif dans la corruption à présent, ne chôme pas du tout. Envoyé sur différentes missions par ses supérieurs, l’une d’entre elle ne va pas se dérouler comme prévu, en plus de sa rencontre improbable avec une femme fatale. Mais malgré tous les dégâts causés, il se montre toujours extrêmement prudent et ne va pas hésiter à cumuler des indices au cas où… Pour sa rédemption ou car il est sous couverture ? Difficile de le définir…

A l’occasion de son 60ème scénario, présentée à « La Sélection officielle de Cannes 2023 », la nouvelle réalisation du polyvalent Anurag Kashyap demeure toujours autant aux antipodes des grosses productions indiennes, Bollywood ou provenant d’autres états de ce pays.

En effet, ce metteur en scène n’opte guère pour des longs-métrages colorés, chantés et dansés et il le prouve une fois de plus. Si « Kennedy » se base avant tout sur divers faits réels en Inde, son réalisme, efficacité et sa violence, surprendra beaucoup les spectateurs-trices occidentaux-ales plus habitué aux côtés kitsch de ladite industrie, toujours 1ère au monde.

Si son récit s’avère toutefois un peu trop long et met un certain temps à se mettre en place, parfois au point de s’ennuyer quelque peu, au moment où la situation commence un peu à échapper au personnage central, joué par l’excellent Rahul Bhat (« Section 375 »), l’intrigue change radicalement. Et ce principe devrait plaire et permettre de mieux comprendre comment l’Inde vit et a vécu les temps troubles avec la Covid.

[ L’interview du réalisateur est disponible ici]

Killing Romance : Après avoir démarré une carrière publicitaire étonnamment réussie, puis une autre fulgurante au sein du milieu cinématographique, Yeo-rae finit finalement, par subir les railleries de la presse et du public suite à un énorme flop au cinéma. Attristée par la situation, elle choisira de se marier discrètement et de vivre des jours heureux… qui ne le seront pas du tout à cause de son violent époux. Jusqu’à sa rencontre avec Yeong-chan. Ainsi, les 2 compères vont élaborer des plans radicaux afin de tuer Jon et ses sbires. Et cela ne sera jamais simple, évidemment…

Réalisée par le Sud-Coréen Wonsuk Lee (« Queen of the scene »), « Killing Romance » s’avère être une ingénieuse, très surprenante et excellente production. Cette pépite cinématographique fait apparaître également, d’incroyables personnages haut en couleur et des séquences inoubliables.

Si son sujet demeure plutôt sérieux, voire tabou à aborder dans de nombreux pays, l’approche employée par le cinéaste est originale. Ceci, entre autres, grâce à ses dialogues croustillants, à sa manière de filmer parfois proche de Wes Anderson (« The French Dispatch ») sans le copier et surtout, par rapport à ses scènes chantées, dansées et totalement décalées (merci les autruches !).

Un chef d’œuvre point de vue comédie, mais aussi au niveau dramatique. Un long-métrage palpitant, dynamique et qui s’adresse à un large public curieux d’en savoir plus sur cette « Romance tueuse ».

www.nifff.ch

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