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jeudi, mai 2, 2024
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Winter Break : Seventies !

Alain Baruh
Alain Baruh
Le cinéma est un lieu merveilleux, on y trouve de tout: des comédies (mon genre préféré), des films d'auteurs (que j'apprécie pour leur diversité), des documentaires plus ou moins passionnants, des blockbusters et d'autres types de films. Fan du cinéma français et des pays latins, j'en ai fait ma spécialité. Rédacteur depuis de nombreuses années, j'aime partager mes connaissances et découvertes. «Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut» Claude Lelouch

Le nouveau long-métrage d’Alexander Payne se différencie des films ayant pour cadre un campus de collège américain. Doté d’une mise en scène originale, cette création sérieuse allie passages comiques et dramatiques.


La Barton Academy est une institution de grande renommée située dans la région de Boston. Des élèves issus de familles fortunées sont envoyés là-bas pour parfaire leur éducation et décrocher un diplôme d’études supérieures, leur permettant de rejoindre une des prestigieuses universités américaines.

En fin de semestre, à la veille des fêtes de Noël, les étudiants reçoivent l’autorisation de quitter l’établissement pour passer du temps en famille. Pourtant, une partie de l’école reste ouverte durant les fêtes, car certains d’entre eux n’ont pas la possibilité ou la chance de rejoindre leurs proches. Ces « Holdovers » doivent se soustraire à quelques règles strictes pour pouvoir bénéficier d’un logement et de repas chauds durant la pause hivernale.

Chargé de s’occuper (à contre-cœur) de cinq élèves restés sur place, Paul Hunham, un professeur d’histoire ancienne, tente de faire régner l’ordre dans les bâtiments désertés…

Dès les premières images de Winter Break, les spectateurs sont ramenés en 1970, par le grésillement de la bande-son, les couleurs désaturées et le graphisme rétro du logo des studios. Des éléments connus de ceux qui allaient au cinéma avant l’âge du numérique.

C’est le premier film d’époque mis en scène par Alexander Payne (même si le cinéaste pense que tous ses films le sont plus ou moins). Cette réalisation s’attache aux qualités humaines (pas à un quelconque dispositif narratif, à des conventions ou à un artifice). L’auteur aime les personnages et les histoires qui se rapprochent de la vraie vie. Alexandre Payne a étudié l’histoire du cinéma et s’est documenté pour voir ce qui s’était déjà fait. Les films d’époque sont pour lui, ce qui s’apparente le plus à un voyage dans le temps, c’est la raison pour laquelle il a opté pour un style à l’ancienne.

Au début de l’histoire, en plus des deux surveillants et d’Angus Tully (personnage principal de cette histoire) quatre autres élèves sont retenus à Barton : Jason Smith (Michael Provost), un fils à papa sportif et un peu borné; Teddy Kountze (Brady Hepner), une espèce de brute qui résout tout par la violence ; Ye-Joon Park (Jim Kaplan) dont la famille est en Corée, et Alex Ollerman (Ian Dolley), un jeune mormon au naturel enjoué dont les parents sont missionnaires.

Les thèmes principaux du film sont : la solitude, l’amitié, les rapports familiaux et la perte d’un être cher. Cette réalisation montre également la manière dont les rapports humains peuvent évoluer en fonction des événements.

Inspiré par le roman de Thomas Hughes, Tom Browns’s School Days (1857), le film a été tourné entièrement en décors naturels. Pour présenter la Barton Academy, le réalisateur et son chef décorateur ont cherché une école représentant le respect des traditions, un lieu peu altéré avec une structure intacte. Finalement, ils ont choisi de combiner plusieurs établissements : Deerfield Academy, St. Marks et le lycée de Fairhaven, tous situés dans le Massachusetts.

Presque 20 ans après Sideways, le cinéaste Alexander Payne (Les descendants, Nebraska, Monsieur Schmidt, Paris je t’aime) et l’acteur Paul Giamatti se retrouvent pour Winter Break. Le comédien américain interprète parfaitement le rôle du professeur aigri et autoritaire. Bien connu du grand public, Paul a débuté sa carrière en 1992 avec quelques seconds rôles au cinéma (Singles, Maudite Aphrodite). Après un premier passage dans Duos d’un jour, il a connu la consécration avec trois films :  La jeune fille de l’eau, De l’ombre à la lumière et Sideways. En 2007, il a été à l’affiche de : Que la partie commence, avec Clive Owen et Monica Bellucci ainsi que dans Le Journal d’une baby-sitter et Frère Noël.

A ses côtés nous trouvons Dominic Sessa (Angus) et Da’vine Joy Randolph (Mary) qui sont crédibles et émouvants dans leurs rôles respectifs.

Doté d’un casting de qualité et de bons décors, cette production d’une durée de deux heures met en lumière la détresse intérieure de personnages à l’apparence heureuse. Cette création originale par son style, séduira bon nombre de cinéphiles.

Winter Break
USA – 2023
Durée: 2h13 min
Comédie, Drame
Réalisateur: Alexander Payne
Avec: Paul Giamatti, Da’Vine Joy Randolph, Dominic Sessa, Carrie Preston, Jim Kaplan, Tate Donova
Universal Pictures Switzerland
13.12.2023 au cinéma

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