
C’est reparti ! À Zootopie, les animaux vivent en harmonie. On les avait laissés, en 2016, après l’arrivée en fanfare de la lapine Judy Hopps et du renard roublard Nick Wilde dans les rangs de la police. On les retrouve en 2025 pour une enquête sinueuse qui va des marais à la toundra en passant par le désert.

Le duo de choc lapin-renard en a gros sur la patate : non seulement ils doivent se rendre à une thérapie de groupe sur comment fonctionner efficacement en tant que duo dans la police, mais en plus on dirait bien qu’ils sont trop différents pour pouvoir collaborer efficacement et discrètement. Comme si ça ne suffisait pas, voilà que la riche famille Lynx dévoile un artefact – le livre qui retrace les origines de Zootopie – qui les met sur la piste d’un serpent fugitif. Voilà une enquête toute trouvée pour Nick et Judy qui vont s’interroger sur l’apparente absence de reptiles à Zootopie.

En 2025, Zootopie 2 explose le box-office, marque un retour très attendu et, à l’instar du premier volet, fait figurer à son casting une flopée de stars qui se relaient avec brio pour donner voix aux animaux qui peuplent la ville. L’animation est toujours aussi fine et réussie, le récit a son lot de surprises et les gags s’enchaînent avec efficacité, et sont ponctués de clins d’oeils et de jeux de mots – le tout, au service d’un bien mignon message sur la crucialité de savoir fonctionner ensemble malgré les différences, fussent-elles d’espèce, de classe, de caractère ou d’éthique de travail. Le film n’échappe pas à quelques écueils propres au genre – running gags usés et autoréférencement lourdingue – mais redresse la barre par son image spectaculaire et la profondeur inattendue des thématiques proposées. Au travers de l’idée de l’appartenance au groupe et de l’altérité, Zootopie 2 aborde même celles de la colonisation, de la propriété intellectuelle et de l’identité culturelle.

Le Disney de Noël 2025 laisse même la piste – il fallait s’y attendre – à une possible suite. On se demande si la sauce saura prendre une fois encore, mais d’ici là on apprécie la mignonne réussite que représente ce deuxième volet entre marais et désert.


